Charles-Simon Catel est nommé professeur d'harmonie au Conservatoire de Paris dès sa création en 1795 puis en devient inspecteur en 1810 avant d'en être destitué en 1814. Il a eu entre autres comme élève au conservatoire le célèbre et excentrique harpiste Nicolas Bochsa qui, grâce à son enseignement, obtint un premier prix d'harmonie en 1808.
En sus de la musique composée à l'occasion des célébrations révolutionnaires, Charles-Simon Catel a composé plusieurs œuvres symphoniques et de chambre ainsi qu'un Traité d’harmonie (1802).
Ses œuvres lyriques ont fait sa renommée, notamment la tragédie lyrique Sémiramis (1802) et l'opéra Les Bayadères (1810), crées au Grand-Opéra. Le premier ouvrage doit autant à la tragédie lyrique héritée du XVIIIe siècle qu'il annonce déjà le grand opéra romantique. Le second est un chef-d'œuvre qui connut un succès comparable à celui de La Vestale de Spontini trois ans plus tôt et que saluera Berlioz une dizaine d'années plus tard à son arrivée à Paris.
Il devient membre de l'Académie des Beaux-arts et 1817 et reçoit la Légion d'honneur en 1825[4].
Catel est un brillant coloriste utilisant des effets instrumentaux nouveaux et des constructions dramatiques innovantes comme dans Les Bayadères, ouvrage parfois teinté d'orientalisme. Dans l'ouverture de son opéra Sémiramis, le passage où les trois trombones dialoguent avec les cordes seules était particulièrement apprécié[5].
Le Premier en date, opéra-comique en un acte, livret de Marc-Antoine Désaugiers et Pessey, représenté à l’Opéra-Comique le 3 novembre 1814.
Wallace ou Le Ménestrel écossais, opéra héroïque en 3 actes, livret de L. Ch. J. Fontanes de Saint-Marcellin, représenté à l’Opéra-Comique en 1817.
Zirphile et Fleur de Myrte ou Cent Ans en un jour, opéra-féerie en 2 actes, livret d’Étienne de Jouy et Nicolas Lefebvre, représenté à l’Opéra de Paris en 1818.
L’Officier enlevé, opéra-comique en un acte, livret d’Alexandre Duval, représenté à l’Opéra-Comique en 1819.
Hymne sur la reconquête de Toulon , pour chœur d’hommes et orchestre (1793)[9].
Hymne à la victoire, sur la bataille de Fleurus, à 4 voix, chœur et orchestre d'harmonie[10] (1ere exécution à Paris, au concert du Peuple le 16 Messidor An II soit le 4 juillet 1794). Paroles de Ponce-Denis Ecouchard Le Brun, extraites de l' "Ode patriotique sur les évènements de 1792"[11].
Jean-Michel Vinciguerra, « Les Mystères d’Isis ou l’Égypte antique d’après les décorateurs de l’Opéra : sur quelques acquisitions récentes du département de la Musique », in L’Antiquité à la BnF, 20/12/2017 (lire en ligne).