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François Dieupart |
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François Dieupart aussi connu comme Charles Dieupart est un musicien (claveciniste et violoniste) français, né à Paris le et mort à Saint-Germain-sur-École (Seine-et-Marne) le .
L'identité de Dieupart a longtemps été faussée par un article de la revue The Spectator, repris par John Hawkins et Charles Burney, mais les documents d'archives prouvent qu'il se prénommait François (aucun Charles ne figure dans son arbre généalogique) et qu'il était le fils de Nicolas Dieupart, cromorne, flûte et trompette marine de la Grande Écurie à Versailles, et de Marie Burel[1].
On ne connaît pas les détails de sa formation mais ses pièces de clavecin témoignent de l'influence certaine de la musique de Nicolas Lebègue et de Jean-Henry d'Anglebert. Il est possible qu'il soit entré en contact avec Guillaume Gabriel Nivers et très probable qu'il ait fréquenté le cercle musical gravitant autour de Jacques II d'Angleterre et de sa cour exilée à Saint-Germain-en-Laye.
Sa présence en Angleterre est attestée dès 1703, mais il y émigra sans doute avant cette date, peut-être à l'invite d'Elizabeth Wilmot de Rochester, comtesse de Sandwich, qui visita longuement Paris en 1698 et 1699 et qui y fit très probablement sa connaissance. Connaisseur de la musique italienne et admirateur de Corelli, il a été en Angleterre un musicien apprécié de la haute société. Après avoir participé à l'essor de l'opéra italien importé à Londres par Thomas Clayton, il semble avoir vécu de concerts et de leçons prodiguées auprès des membres les plus distingués de la noblesse et de la gentry. Sa dernière apparition anglaise date de 1734 et son retour définitif en France de 1735. Contrairement à ce qu'avance la biographie d'Hawkins, François Dieupart ne mourut pas indigent à Londres vers 1740 mais se maria en 1744 avec Angélique Anne Lefebvre des Boulleaux (1721-1791), fille d'un avocat maire de Melun et premier président au présidial de cette ville. Il mourut sans postérité mais entouré de ses proches dans sa maison de Saint-Germain-sur-École le .
Il a publié en 1701 à Amsterdam un remarquable recueil de six suites pour le clavecin joignant l'esthétique italienne à la tradition française. Ces suites sont de structure très homogène, comprennent chacune 7 pièces, dans le même ordre et débutent, non par un prélude, mais par une ouverture solennelle « à la française », c'est-à-dire dans le style de Lully, à deux ou trois mouvements, lent pointé-fugato-reprise. Ces suites peuvent aussi être jouées par un petit ensemble instrumental, et les deux versions parurent à la même époque.
Ce recueil, largement diffusé en Europe a probablement inspiré Nicolas Siret dont le premier livre adopte l'ouverture comme pièce initiale — disposition exceptionnelle chez les Français — et surtout Johann Sebastian Bach dans ses Suites anglaises : on y retrouve en effet des thèmes musicaux très proches, une structure formelle comparable (et différente de celle adoptée dans ses Suites françaises) ; le titre lui-même pourrait provenir du séjour anglais de Dieupart.
Ouverture - Allemande - Courante - Sarabande - Gavotte - Menuet - Gigue
Ouverture - Allemande - Courante - Sarabande - Gavotte - Passepied - Gigue
Ouverture - Allemande - Courante - Sarabande - Gavotte - Menuet - Gigue
Ouverture - Allemande - Courante - Sarabande - Gavotte - Menuet - Gigue
Ouverture - Allemande - Courante - Sarabande - Gavotte - Menuet - Gigue
Ouverture - Allemande - Courante - Sarabande - Gavotte - Menuet - Gigue