Charles Malato | |
Photo anthropométrique du 29 avril 1890. | |
Nom de naissance | Armand Antoine Charles Malato de Cornet |
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Naissance | Foug (Meurthe-et-Moselle) |
Décès | (à 81 ans) 14e arrondissement de Paris |
Origine | Italienne |
Nationalité | Française |
Type de militance | Écrivain Journaliste |
Cause défendue | Libertaire |
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Charles Malato, né le à Foug (Meurthe-et-Moselle) et mort le à Paris[1], est un correcteur à la Chambre des députés, écrivain, éditeur et journaliste anarchiste français d'origine italienne.
Militant libertaire, il est également franc-maçon, membre de la Grande Loge symbolique écossaise[2].
Des années 1880 à la Grande Guerre, il est une figure notoire de l’anarchisme en France, et un « nœud de réseau » du mouvement libertaire européen.
Lors de la Première Guerre mondiale, il est l’un des signataires du Manifeste des Seize rassemblant les libertaires partisans de l'Union sacrée face à l'Allemagne[3].
À l'âge de 17 ans, avec ses parents communards, il est déporté en Nouvelle-Calédonie, où il rencontre Louise Michel[4]. Avec elle, il est l'un des rares européens à soutenir les révoltes canaques de 1878.
Revenu en France en juin 1881, il s'engage pour la promotion des idées anarchistes.
En 1886, il crée un groupe et un journal intitulés La Révolution cosmopolite qui est poursuivi dès le quatrième numéro pour « incitation au meurtre, pillage et incendie ».
Le 9 août 1888 au cours d’un meeting en pleine grève des terrassiers, Joseph Tortelier prend la parole devant 400 personnes aux côtés de Louise Michel et Charles Malato : « Ce n’est que par la grève universelle que l’ouvrier créera une société nouvelle, dans laquelle on ne trouvera plus de tyrans ».
En 1897, il publie Philosophie de l'anarchie dans lequel il affirme son idéal communiste libertaire.
Journaliste, il collabore à de nombreuses publications telles L'Art social, La Société nouvelle, L'Aurore, Le Réveil lyonnais, ainsi qu'à L'Attaque[5], journal d'Ernest Gegout[6] avec lequel il est condamné, en avril 1890, à quinze mois de prison pour « provocation au meurtre, au pillage et à l'incendie »[7].
Expulsé de France (il n'a pas encore la nationalité française), il arrive le à Londres, où il reste deux ans. Il y publie le journal Le Tocsin.
De retour en France en 1894, il poursuit son engagement.
Lors de l'Affaire Dreyfus, il anime le Journal du peuple avec Sébastien Faure et prend part au comité révolutionnaire chargé de répondre aux manifestations nationalistes.
Arrêté à la suite d'un attentat contre Alphonse XIII, il est jugé à partir du et est acquitté.
Entre 1907 et 1914, Charles Malato collabore aux journaux La Guerre sociale et La Bataille syndicaliste.
Il est un ami proche de l'éducateur libertaire espagnol Francisco Ferrer.
Dès le début de la Première Guerre mondiale, il rallie « L'union sacrée » puis signe le « Manifeste des 16 ».
En juin 1918, alors qu'il va avoir 61 ans, il s'engage en tant qu’infirmier, « tant pour soigner les Français que les Allemands »[4].