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Charles Webster Leadbeater (1854-1934) est un prêtre anglais et auteur de la Société théosophique qui contribua à la pensée ésotérique théosophique moderne au travers de nombreux ouvrages, il affirmait être clairvoyant.
Il est né, d'après le Bureau d'état civil pour l’Angleterre et le Pays de Galles (en), le [n 1] à Stockport[1].
Leadbeater devient diacre anglican en 1879, puis prêtre l'année suivante. En 1882, il rejoint la Confraternité du Saint-Sacrement (en)[2].
Après avoir entendu parler d'Helena Blavatsky et avoir lu The Occult World d'Alfred Percy Sinnett, fasciné, il devient membre de la Société théosophique en 1883. À cette époque, il est le destinataire de quelques lettres de « Maîtres de Sagesse » qui l'incitent à se rendre en Inde. C'est le point de départ d'une longue et notable carrière au sein de la Société théosophique[3].
Ses travaux, qu'il affirme réalisés par clairvoyance, ont donné lieu à des ouvrages ésotériques tels que Les Chakras, et L'Homme, visible et invisible, traitant de l'aura humaine et des chakras[n 2].
Dans les années 1900, il réalise plusieurs voyages à travers le monde (en Europe, aux États-Unis et en Australie), étant un conférencier remarquable de la Société théosophique[2].
En 1906, Leadbeater est accusé de perversion sexuelle, voire de pédérastie. Peter Michel, dans la biographie qu'il a réalisée, Charles W. Leadbeater : Mit den Augen des Geistes[réf. incomplète], écrit que ces accusations sont suspectes dans la mesure où elles venaient de ceux qui pouvaient être considérés comme des ennemis : Alexander Fullerton, Herbert Burrows, G. R. S. Mead, Hubert van Hook, Katherine Tingley et Hilda Martyn. Il encouragerait certains de ses élèves à se masturber, en tant que pratique prophylactique pour la gestion du désir sexuel apparaissant à la puberté ; ce type de conseil est perçu comme immoral dans le contexte religieux et culturel de l'époque[4]. À la suite de ces accusations, Leadbeater est contraint de quitter la Société théosophique. Mais il sera réadmis en , bénéficiant du soutien et de la confiance d'Annie Besant, la présidente.
En 1909, peu de temps après son retour à Adyar, il est à l’origine de la découverte de Jiddu Krishnamurti (1895-1986), qu'il considère alors comme le futur « instructeur du monde »[2]. Leadbeater reste en Inde pendant quelques années pour former Krishnamurti.
En 1915, il se rend en Australie et y rencontre James Ingall Wedgwood (1892-1950), théosophe, martiniste et premier évêque de l'Église catholique libérale, qui l'initie en franc-maçonnerie, dans la fédération australienne du « Droit Humain »[5] et au martinisme[6], et qui ensuite le consacre évêque en 1916. Il devient un membre éminent de l'Église catholique libérale, en tant que deuxième évêque-président en 1922[2].
En 1918, puis en 1922, Leadbeater est l'objet d'enquêtes policières concernant de nouvelles allégations de perversion sexuelle. Ces enquêtes ne sont pas concluantes et il n'y a pas de poursuites judiciaires, mais un scandale médiatique[2].
En 1929, Leadbeater quitte l'Australie pour se rendre à Adyar (un quartier de Madras) afin d'assister Annie Besant dont la santé faiblit. Il retournera quelques mois en Australie, puis y finira sa vie à Perth le . Sa crémation a lieu à Sydney et ses cendres sont réparties dans plusieurs centres de la Société théosophique[2].
Publication de son vivant
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Publication posthume
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