Charmentray | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Seine-et-Marne | ||||
Arrondissement | Meaux | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Plaines et Monts de France | ||||
Maire Mandat |
Bernard Lenfant 2020-2026 |
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Code postal | 77410 | ||||
Code commune | 77094 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Carmentraciens | ||||
Population municipale |
298 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 64 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 56′ 43″ nord, 2° 46′ 35″ est | ||||
Altitude | Min. 40 m Max. 95 m |
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Superficie | 4,67 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Claye-Souilly | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
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Charmentray est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
Charmentray est situé à 9,5 km à l'ouest de Meaux[Carte 1].
Le réseau hydrographique de la commune se compose de quatre cours d'eau référencés :
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 6,02 km[4].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 712 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Torcy à 14 km à vol d'oiseau[7], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 716,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[11],[12].
Un espace protégé est présent sur la commune : le « plan d'eau des Olivettes », objet d'un arrêté préfectoral de protection de biotope, d'une superficie de 131 ha[13].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Oiseaux »[15] : les « Boucles de la Marne », d'une superficie de 2 641 ha, un lieu refuge pour une population d’Œdicnèmes criards d’importance régionale qui subsiste malgré la détérioration des milieux[16],[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Charmentray comprend une ZNIEFF de type 1[Note 1],[18], les « plans d'eau de Trilbardou » (278,86 ha), couvrant 3 communes du département[19] , et un ZNIEFF de type 2[Note 2],[18], la « vallée de la Marne de Coupvray à Pomponne » (3 619,57 ha), couvrant 17 communes du département[20].
Au , Charmentray est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21]. Elle est située hors unité urbaine[22]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[22]. Cette aire regroupe 1 929 communes[23],[24].
La commune compte 32 lieux-dits administratifs[Note 4] répertoriés consultables ici[25] (source : le fichier Fantoir).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (82,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,6% ), eaux continentales[Note 5] (12% ), zones urbanisées (6,4 %)[26].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[27],[28],[Carte 2]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 3].
La loi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Roissy Pays de France, approuvé le et porté par la communauté d’agglomération Roissy Pays de France[29].
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme en révision[30]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 4].
En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 111 dont 81,6 % de maisons et 16,6 % d'appartements[Note 6].
Parmi ces logements, 92,8 % étaient des résidences principales, 1 % des résidences secondaires et 6,2 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 70,1 % contre 23,4 % de locataires et 6,5 % logés gratuitement[31].
La commune est desservie par la ligne d'autocars No 9 (Meaux – Mitry-Mory) du réseau de bus Roissy Est.
La commune a été mentionnée au Xe siècle sous le nom de Carmentundis vers 940[32] ; puis sous les formes Carmentriacum vers 1070[33] ; Charmentri en 1217[34] ; Charmentroiacum en 1222[35] ; Terra de Charmentreio en 1223[36] ; Charmentré en 1246[37] ; O. de Charmentario en 1256[38] ; Charmetreium en 1273[39] ; Charmenterium en 1291[40] ; Chermentré au XIIIe siècle[41] ; Charmentreyum en 1307[42] ; Charmentière en 1338[43] ; Chiermentré en 1418[44] ; Charmentrel en 1505[45] ; Charmentrey en 1514[46] ; Charmentré en France en 1540[47] ; Charmantré en 1569[48] ; Charmenteray en 1584[48] ; Charmantray en Brieau XVIIIe siècle[49],[50].
Ce toponyme provient de l'agglutination du nom de personne gallo-romain carmentirus et du suffixe acum qui signifie : la « terre de carmentirus », du nom de la divinité gallo-romaine carmentis.
D'après la tradition, un jeune prince mérovingien, peut-être l’un des fils du roi Chilpéric, est retrouvé mort, vers 570, près de la Marne, sans que la cause du décès, noyade, accident ou règlement de comptes, soit élucidée[51]. À l’emplacement de sa sépulture est élevée une première église dédiée à saint Symphorien. Disparue depuis, elle figure toutefois sur la carte de Cassini, à la fin du XVIIe siècle. À deux reprises, en 862 et en 888, des Normands, qui, sur leurs drakkars, remontent la Marne vers Meaux, dévastent le village. Des armes attestant leur passage sont mises au jour, en 1845, à l’occasion des travaux de percement du canal de l’Ourcq. À la fin du XIe siècle, en 1085, Oger, seigneur de Charmentray abandonne sa terre à l’abbaye de Saint-Faron de Meaux, alors qu’il y entre comme moine. Le fief figure dans les possessions du monastère jusqu’à la Révolution et attaché, un certain temps, à la fonction de trésorier, il est souvent désigné sous le nom de « trésorerie ». Depuis le Moyen Âge, une source, la « fontaine Sainte-Geneviève », est le but de processions auxquelles les enfants coquelucheux sont conduits pour obtenir leur guérison. Le dernier pèlerinage aurait eu lieu en 1863[51].
À partir de 1420 jusqu'au début du XIXe siècle, les Courtier, descendants d'Oger, famille de laboureurs installée dans la région de Meaux, tiennent la ferme de Charmentray.
L’un des membres de cette famille, Éléonore-Ambroise Courtier de Charmentray, né en 1772, effectue une brillante carrière militaire. Commandant de la garde nationale locale en 1790, il sert dans l’armée de Sambre et Meuse sous la 1re République, dans les armées de Hollande, de Vendée et surtout dans la Grande Armée pendant le Consulat et l’Empire. Il franchit tous les grades jusqu’à celui de colonel, que lui confère Napoléon en 1813. Il se retire en « demi-solde » à Charmentray après la bataille de Waterloo, où deux chevaux sont tués sous lui. En 1818, Louis XVIII lui confie à nouveau un commandement et le nomme « maréchal de camp ». En 1826, Charles X le fait baron, en remerciement de sa participation à la guerre menée en Espagne[51].
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [54],[55].
En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Charmentray est assurée par la communauté de communes Plaines et monts de France (CCPMF) pour la collecte et[56],[57],[58].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[59]. La communauté de communes Plaines et monts de France (CCPMF) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[56],[60].
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par le SMAEP de Thérouanne, Marne et Morin (TMM) qui en a délégué la gestion à la SAUR, dont le contrat expire le [56],[61],[62].
Les nappes de Beauce et du Champigny sont classées en zone de répartition des eaux (ZRE), signifiant un déséquilibre entre les besoins en eau et la ressource disponible. Le changement climatique est susceptible d’aggraver ce déséquilibre. Ainsi afin de renforcer la garantie d’une distribution d’une eau de qualité en permanence sur le territoire du département, le troisième Plan départemental de l’eau signé, le , contient un plan d’actions afin d’assurer avec priorisation la sécurisation de l’alimentation en eau potable des Seine-et-Marnais. A cette fin a été préparé et publié en décembre 2020 un schéma départemental d’alimentation en eau potable de secours dans lequel huit secteurs prioritaires sont définis. La commune fait partie du secteur Meaux[63].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[64]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[65].
En 2021, la commune comptait 298 habitants[Note 7], en évolution de +11,19 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2017, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 100, représentant 269 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 25 590 euros[68].
En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 48, occupant 152 actifs résidants.
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 78,2 % contre un taux de chômage de 5,7 %.
Les 16,1 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 8,8 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 3,6 % de retraités ou préretraités et 3,6 % pour les autres inactifs[69].
En 2015, le nombre d'établissements actifs était de 25 dont 4 dans l'agriculture-sylviculture-pêche, 3 dans la construction, 15 dans le commerce-transports-services divers et 3 étaient relatifs au secteur administratif[70].
Ces établissements ont pourvu 36 postes salariés.
Charmentray est dans la petite région agricole dénommée la « Goële et Multien », regroupant deux petites régions naturelles, respectivement la Goële et le pays de Meaux (Multien)[Carte 5]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 8] de l'agriculture sur la commune est diverses cultures (hors céréales et oléoprotéagineux, fleurs et fruits)[71].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[72]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 4 en 1988 à 2 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 126 ha en 1988 à 268 ha en 2010[71]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Charmentray, observées sur une période de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
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Dimension économique[71],[Note 9] | |||
Nombre d’exploitations (u) | 4 | 3 | 2 |
Travail (UTA) | 8 | 7 | 6 |
Surface agricole utilisée (ha) | 502 | 564 | 536 |
Cultures[73] | |||
Terres labourables (ha) | 455 | 564 | s |
Céréales (ha) | 261 | 316 | s |
dont blé tendre (ha) | 237 | 303 | s |
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) | s | s | |
Tournesol (ha) | 50 | s | |
Colza et navette (ha) | s | s | s |
Élevage[71] | |||
Cheptel (UGBTA[Note 10]) | 0 | 0 | 0 |
Blason | De gueules à la barre d'or accompagnée d'un épi de blé en chef et d'une fleur de lis en pointe, le tout du même. |
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