Christiane Eda-Pierre naît le à Fort-de-France, rue Gallieni, dans un milieu d'artistes, elle est la fille d'Alice Nardal, une des professeurs de musique qui enseigne au lycée Victor-Schœlcher (Fort-de-France) et au collège Perrinon et de William Eda-Pierre, un journaliste au Courrier des Antilles, sa tante Paulette Nardal, est une femme de lettres et journalistemartiniquaise, une militante de la cause noire, elle est une des inspiratrices du courant littéraire de la négritude et la première femme noire à étudier à la Sorbonne, fondatrice de la revue La Revue du Monde Noir, son grand-père est un pianiste et un flûtiste accompli, sa grand-mère est elle-même organiste. Très jeune, Christiane Eda-Pierre apprend le piano avec sa mère. Après ses études secondaires chez les chanoinesses de Saint Augustin, elle part pour Paris où pendant deux ans, elle étudie le piano à l'École normale de musique de Paris, mais en suivant les cours de Charles Panzéra, elle passe du piano au chant lyrique, et elle entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où elle suit des cours auprès du baryton Louis Noguéra pour le chant, auprès de la comédienne Gabrielle Fontan pour la diction. En 1957, elle sort du conservatoire avec le premier prix de chant, le premier prix d'opéra et le premier prix d'opéra comique[1],[2],[3],[4].
Styliste accomplie, elle a eu une des plus importantes carrières internationales parmi les chanteuses françaises de son époque, et fut une des premières cantatrices noires de renom dans le monde avec Marian Anderson, Leontyne Price ou Jessye Norman[6],[13],[16],[17] et fera la promotion des Noirs dans l'ensemble des activités artistiques[18].
Elle est présidente d'honneur de l'Académie de l'Opéra Comique depuis sa création.
Le , Christiane Eda-Pierre épouse Pierre Lacaze, un maître d'armes et historien de l'escrime décédé en 2006. Le couple donne naissance à un enfant[19],[20],[21].
Sa disparition suscite de nombreux hommages, dont celui de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, qui aimait à la décrire comme une « reine française de l'art lyrique »[22],[25]. Ses funérailles ont eu lieu le vendredi en l'église de Saint Maurice Etusson[26]. Elle repose au cimetière de cette commune[27].
Le documentaire Mademoiselle Eda-Pierre, en scène, réalisé en 2022 par Frédéric Bouquet-Grilli, lui rend hommage[28].
1992 : Missa solemnis et Te deum de Serge Lancen, Harmonieorkest Conservatorium Maastricht, sous la direction de Sef Pijpers, Molenaar's Muziekcentrale
↑ a et b« Christiane Eda-Pierre, première cantatrice française noire à connaître une carrière internationale, est morte », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Renaud Machart, « « Mademoiselle Eda-Pierre, en scène », sur France 3 : retour sur la carrière exceptionnelle de la première soprano noire française », Le Monde, (lire en ligne)
Un documentaire de 52 minutes a été consacré à Christiane Eda-Pierre produit par Merapi Prod et réalisé par Lionel boisseau et Frédéric Bouquet-Grilli a été diffusé en septembre 2022