En 1992, Salmivalli obtient un master de psychologie de l'université de Turku[2]. Elle soutient une thèse de doctorat en psychologie dans la même université en 1998[2]. Ses recherches, sur les facteurs sociaux et ceux liés à la personnalité dans le harcèlement scolaire[3], sont récompensés du prix de meilleure thèse de l'Académie finlandaise des sciences en 1999[1].
En 2020, alors que la pandémie de COVID-19 sévit en Finlande, le bureau du Premier ministre nomme Mme Salmivalli à la tête d'un groupe scientifique de 13 membres chargé de donner des conseils sur les efforts à déployer pour atténuer les effets à long terme de la pandémie[5].
Salmivalli conduit des recherches sur le psychologie développemental et éducationnel dans le cadre du harcèlement scolaire. Elle a notamment publié sur le rôle du groupe social dans le harcèlement[6],[7].
En 2006, Salmivalli met en place une équipe de chercheurs missionnée par le ministère de l'éducation et de la culture finlandais pour développer et évaluer un programme d'action contre le harcèlement[8]. Le résultat de leur travail, le programme KiVa (acronyme pour "kiusaamista vastan", "contre le harcèlement"), intègre des cours sur les émotions humaines, les rapports sociaux sains, les réactions que les témoins de harcèlement doivent avoir[8]. Ce programme intègre aussi un protocole spécifique que les enseignants doivent suivre quand ils ont connaissance d'actes de harcèlement[8],[9].
KiVa est devenu le programme de prévention du harcèlement en Finlande[10] et est mis en place de manière effective depuis 2016 dans plus de 2300 établissement scolaires[11] finlandais. Il a été repris dans d'autres établissements à l'étranger comme au Chili, en Italie, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas[12],[13].
L'efficience du programme KiVa a été évaluée par plusieurs études longitudinales. L'une d'entre elles portant sur plus de 7000 étudiants finlandais a mis en évidence une amélioration significative de la situation des étudiants harcelés et de leur santé mentale à l'école grâce au programme KiVa, comparativement à la situation d'échantillons similaires dans des écoles n'appliquant pas encore le programme[10].
Salmivalli est élue « psychologue de l'année » par l'Association finlandaise de psychologie (Suomen Psykologiliitto) en 2009[4]. En 2017, la ministre de l'éducation et de la culture finlandaise Sanni Grahn-Laasonen lui remet le prix finlandais de la science d'une valeur de 100 000 euros[4],[13].
(en) Christina Salmivalli, « Participant role approach to school bullying: implications for interventions », Journal of Adolescence, vol. 22, no 4, , p. 453–459 (DOI10.1006/jado.1999.0239, lire en ligne)
(en) Christina Salmivalli et Eija Nieminen, « Proactive and reactive aggression among school bullies, victims, and bully-victims », Aggressive Behavior, vol. 28, no 1, , p. 30–44 (ISSN0096-140X, DOI10.1002/ab.90004, lire en ligne)
(en) Christina Salmivalli et Marinus Voeten, « Connections between attitudes, group norms, and behaviour in bullying situations », International Journal of Behavioral Development, vol. 28, no 3, , p. 246–258 (ISSN0165-0254, DOI10.1080/01650250344000488, lire en ligne)
(en) Christina Salmivalli, « Bullying and the peer group: A review », Aggression and Violent Behavior, vol. 15, no 2, , p. 112–120 (DOI10.1016/j.avb.2009.08.007, lire en ligne)
(en) Antti Kärnä, Marinus Voeten, Todd D. Little, Elisa Poskiparta, Anne Kaljonen et Christina Salmivalli, « A Large-Scale Evaluation of the KiVa Antibullying Program: Grades 4-6: Evaluation of KiVa Antibullying Program », Child Development, vol. 82, no 1, , p. 311–330 (DOI10.1111/j.1467-8624.2010.01557.x, lire en ligne)
↑Christina Salmivalli, Not only bullies and victims : participation in harassment in school classes : some social and personality factors, (ISBN978-951-29-1080-9, lire en ligne)
↑(en) Christina Salmivalli, « Bullying and the peer group: A review », Aggression and Violent Behavior, vol. 15, no 2, , p. 112–120 (DOI10.1016/j.avb.2009.08.007, lire en ligne)
↑(en) Christina Salmivalli, « Participant role approach to school bullying: implications for interventions », Journal of Adolescence, vol. 22, no 4, , p. 453–459 (DOI10.1006/jado.1999.0239, lire en ligne)