Christine Kozlov (1945, New York - 2005, Londres) est une artiste conceptuelle américaine.
Elle fréquente la School of Visual Arts à New York jusqu'en 1967. Dès 1965 et jusqu'en 1977, année de son départ pour le Royaume-Uni, elle joue un rôle dans le développement de l'art conceptuel à New York[1], devenant un figure de cette scène artistique centrée autour de la galerie Lannis, située au 315 E 12e rue, près de la 2e avenue dans l'East Village. Pour les artistes de ce mouvement, les matériaux sont moins importants que le sens conceptuel[1].
Ses premières œuvres répondaient à des questions de son, de mémoire et d’information. Information, No Theory consistait en un enregistreur à bobine avec une bande en boucle continue avec un microphone enregistrant le bruit ambiant de la pièce[2]. Il enregistrait puis effaçait les traces de ce qui venait d’être enregistré. La « vie de l'information » n'était ainsi que de 2 minutes. Cette installation a été reproduite en 2013 dans le foyer de la salle de concert du Mills College, une université d'Art en Californie[3]. Parmi les autres premières œuvres de Christine Kozlov, on peut également citer un télégramme avec une déclaration ne contenant aucune information[2] ou un travail figuratif listant tout ce qui avait été mangé pendant une période de six mois[2].
Les œuvres de Kozlov figurent dans nombre d'expositions marquantes qui définissent cette période artistique new yorkaise comme « One Month » (1969) organisée par Seth Siegelaub, « Information » (1970) dont le commissaire est Kynaston McShine (en) au Museum of Modern Art de New York, sa première exposition en solo[Information douteuse][1], et « the Number Shows », une série d'expositions organisées par Lucy Lippard entre 1969 et 1974[1]. Elle est membre du collectif d'origine britannique d'art conceptuel Art and Language de 1971 à 1976. Joseph Kosuth et elle ont créé le Museum of Normal Art à partir de la galerie Lannis. Pendant une courte période, ce « musée » a présenté de nombreux artistes associés au conceptualisme.
Par la suite, Christine Kozlov s'éloigne du monde de l'art[4].
Son travail a connu un regain d'intérêt après sa mort en 2005.