Châteaugiron | |||||
Hôtel de ville dans la cour du château. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Rennes | ||||
Intercommunalité | Pays de Châteaugiron Communauté (siège) |
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Maire Mandat |
Yves Renault 2020-2026 |
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Code postal | 35410 | ||||
Code commune | 35069 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Castelgironnais/Castelgironnaise | ||||
Population municipale |
10 518 hab. (2021) | ||||
Densité | 447 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 02′ 56″ nord, 1° 30′ 07″ ouest | ||||
Altitude | Min. 28 m Max. 78 m |
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Superficie | 23,52 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Châteaugiron (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Châteaugiron (bureau centralisateur) |
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Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | https://www.ville-chateaugiron.fr/ | ||||
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Châteaugiron est une commune nouvelle située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, formée en 2017 par la fusion des anciennes communes de Châteaugiron, Saint-Aubin-du-Pavail et Ossé[1].
En 2021, avec 10 518 habitants[Note 1], elle est la 10e commune la plus peuplée d’Ille-et-Vilaine et la 36e de Bretagne.
Châteaugiron est une commune nouvelle périurbaine située dans le Pays de Rennes, au sud-est de Rennes, à quelques kilomètres de l'entrée du noyau urbain.
Elle est située à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Rennes, 95 km au nord de Nantes et une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Laval.
Noyal-sur-Vilaine | Domagné | |||
Domloup | N | |||
O Châteaugiron E | ||||
S | ||||
Nouvoitou | Amanlis | Piré-Chancé |
Le site de la Glaume est une enclave naturelle au cœur de la cité de Châteaugiron, zone humide. Une grande diversité végétale sert d'habitat à nombre d'espèces animales comme la bécassine des marais, le martin-pêcheur d'Europe. Ce site se situe entre le bas du centre-ville (rue Saint-Nicolas) et le lotissement de Rochaude (rue d'Alsace).
L'étang situé au bas de Châteaugiron est un lieu de promenade très prisé des habitants de la commune.
En 2021, une sculpture à pris place dans l'étang afin de créer un lien avec le Chateau.
L'Yaigne[2] est une rivière qui prend sa source à Cornillé, en Ille-et-Vilaine, traverse Châteaugiron et son étang au pied du château. Elle se jette dans la Seiche[3] à Nouvoitou. Elle fait 27 km de longueur.
Le Rimon est un petit ruisseau qui prend sa source au nord du bourg de Domloup. Il fait office de séparation avec Domloup sur une longueur de 350 mètres. Il se jette dans l'Yaigne au bout de ses 350 mètres. La longueur de son cours d'eau fait 2,2 km.
Plusieurs autres ruisseaux drainent le territoire communal et se jettent dans l'Yaigne.
Le nord du territoire communal est traversé par la LGV Bretagne-Pays de la Loire, mais la gare la plus proche est celle Noyal - Acigné.
Châteaugiron est reliée aux villes voisines par un dense réseau de routes départementales, et notamment la RD 463 qui la relie à Rennes.
La commune est desservie par les cars du réseau interurbain régional BreizhGo :
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[5]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 712 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande à 16 km à vol d'oiseau[7], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 691,0 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Châteaugiron est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Châteaugiron[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].
Avant 1971, avec ses 52 ha, la commune de Châteaugiron était la plus petite commune d'Ille-et-Vilaine devant Bécherel. Le , les communes de Veneffles et Châteaugiron fusionnent. Cette dernière annexe également une partie de Domloup, le quartier de la rue Dorel et une partie de Noyal-sur-Vilaine, le quartier du Bas-Noyal. La commune passe de 52 ha à 798 ha et de 1674 habitants à 2402 habitants[16]. Durant les années suivantes la commune annexa d'autres parties de Domloup pour passer à 880 ha en 2016. Au , la commune de Châteaugiron fusionna avec Ossé et Saint-Aubin-du-Pavail pour devenir la commune nouvelle de Châteaugiron. En 36 ans, la commune est donc passée de 52 ha à 2 352 ha.
Le nom de la localité est attesté sous la forme Castro Gironis en 1152[18].
Le nom de Châteaugiron vient du seigneur de Giron, fils du chevalier Anquetil ou Ansquetil, mort en 1039[19], fondateur de la ville. Durant la Révolution, la commune porte le nom de Mont-Giron[20].
En gallo, langue locale, Châteaugiron se nomme Chaojon ou Chiaojon[21], prononcés respectivement [ʃaʊ̆ʒɔ̃] ou [ʃjaʊ̆ʒɔ̃][22].
Une longue occupation rurale aux origines de Châteaugiron : des enclos gaulois (IIIe siècle avant notre ère - Ier siècle de notre ère), des vestiges d'habitat gallo-romain (Ier-IVe siècles) dont une nécropole à incinération et une remarquable statuette de centaure[23], des traces d'activités artisanales médiévales (VIe – IXe siècles), restituent mille ans de la vie du village[24].
Le premier seigneur, Ansquetil, originaire de Normandie vivait dans la première moitié du XIe siècle. Il vient en Bretagne sans doute dans la suite d' Havoise de Normandie qui doit épouser le duc de Bretagne Geoffroy. A la mort de ce dernier vers 1008, elle prend la régence, son fils n'ayant que 10 ans. Est-ce elle ou son fils le duc de Bretagne Alain III qui octroie à Anquestil des terres situées près de Rennes? Le chevalier y bâtit un premier château, sans doute une tour en bois. Son fils aîné et successeur Giron Ier du château-Ansquetil est qualifié en 1087 de miles dom (chevalier et seigneur). Il meurt au début du XIIe siècle. C'est lui qui laisse son nom au château et à la petite ville qui se développe autour. En 1086-1114 on trouve la mention du « castrum Ansquetil in domo eiusdem Gironis »
Une célèbre enluminure de la première grande histoire de Bretagne de Pierre Le Baud[25] représente le château de Châteaugiron. Cette enluminure d'un manuscrit de la BNF[26] a été longtemps le sujet d'une polémique quant aux événements qu'elle évoque et au château qu'elle représente. Un ouvrage de 2009 de Stéphanie Vincent[27], docteur en littérature et spécialiste de l'iconographie médiévale, à la suite d'une étude méthodique du document, nous éclaire : le château représenté est bien celui de Châteaugiron. On y apprend également la chronologie des modifications subies par la forteresse et de petites histoires de la ville comme l'arrivée somptueuse d'Hélène de Laval épouse de Jean de Derval seigneur du lieu, dans la bourgade.
Après la mort de Jean de Derval en 1482, la baronnie de Châteaugiron passe aux mains des familles Rieux, Laval, Montejean et Acigné. En 1579, Judith d'Acigné épouse Charles de Cossé comte de Brissac. La baronnie devait rester la propriété des Cossé-Brissac jusqu' en 1701[28].Ils ne vinrent semble-t-il que rarement au château-fort qui peu a peu se dégrade. Ils installèrent toutefois pour les paroissiens une cloche (appelée Henriette) avec lanternon sur la tour de l'horloge, qui jouxte l'église. L'horloge fonctionne toujours[29].
En 1591, pendant les Guerres de la Ligue, Châteaugiron, place protestante, fut pillé sept fois en 1589, deux fois en 1590[30]. « Champeaux, Châtillon, Izé, Étrelles, La Guerche, Domagné, Châteaugiron furent dévastés par les marches et collision [combats] des deux partis »[31]. L'instituteur Duval est le témoin de ces malheurs dont il fait le récit, récit transcrit dans le livre d'Alexis Garnier, Notice historique sur Châteaugiron[32] [Lequel ?]
Le 8 mars 1701, le duc Arthur Timoléon Louis de Cossé, duc de Brissac, endetté vend la baronnie de Châteaugiron à René Le Prestre de Lezonnet, président à mortier au Parlement de Bretagne ( armoiries : "écu de gueule à trois écussons d'hermine et engresle d'or[33]"). C'est pour se rapprocher de Rennes et du Parlement que cette famille originaire de l'actuel Morbihan (Loyat, canton de Ploërmel) achète le château de Châteaugiron qu'ils vont mettre en partie au goût du jour. Les nouveaux propriétaires gardent en effet quatre tours et une partie des logis médiévaux, symboles de la puissance et de l' ancienneté de la baronnie . D' ailleurs ils ne tardent pas à se faire appeler Le Prestre de Châteaugiron, nom bien plus valorisant que celui d'une seigneurie moyenne du centre de la Bretagne. Et quand ils achètent une autre importante seigneurie, le marquisat d' Epinay, ils se font appeler marquis de Châteaugiron...Les travaux sont rondement menés dans les années qui suivent l'achat du château. Les travaux renvoient à une architecture à la française assez dépouillée. Les anciens logis médiévaux, notamment les façades sur cour sont entièrement repris, une des tours d'angle est remplacée par un haut pavillon belvédère d'où l'on peut profiter d'une belle vue sur la campagne environnante. Pour dégager une perspective, on abat les vestiges du mur et du chatelet d'entrée entre le donjon et la tour de l' horloge. On refait vers 1718 le mur de l'église, l'ancienne chapelle du château et on construit un grand pavillon porche dans la basse cour par lequel passent chevaux et voitures[34]. A l'intérieur, toutes les boiseries et les cheminées du XVIIIe siècle sont vendues au début du XXe siècle, laissant une grande coquille vide[35].
Les Le Prestre de Châteaugiron ont occupé d'importants offices au Parlement de Bretagne, notamment celui de Président à mortier. Au moment de l'affaire de La Chalotais, dite l' Affaire de Bretagne (1764-1768), l' avocat général Auguste Félicité Le Prestre de Châteaugiron prend parti pour le duc d'Aiguillon, gouverneur de Bretagne, au grand dam de la fronde des parlementaires. Finalement il quittera la Bretagne pour Paris.
La production de "noyales" (toiles à voiles), concentrée dans une quarantaine de paroisses situées par la plupart au sud-est de Rennes, les principales étant Châteaugiron, Piré et Noyal (paroisse qui leur a donné leur nom), double, passant de 9 500 à 20 000 pièces, pendant la seconde moitié du XIXe siècle[36].
Une manufacture appartenant au sieur Desbouillons est créée en 1824 à Châteaugiron, dans le prieuré Sainte-Croix ; elle contient 76 métiers à tisser, et la manufacture a compté jusqu'à 200 ouvriers ; elle achète les récoltes de chanvre sur les marchés de Châteaugiron et de Janzé et produit annuellement de 1 100 à 1 300 pièces de toile de 70 mètres chacune, destinées tant à la marine royale qu'à la marine marchande. La manufacture Desbouillons ferme en 1850. En 1852, le Conseil général d'Ille-et-Vilaine lance un cri d'alarme : « l'industrie des toiles du département, jadis florissante, est devenue très peu lucrative ». En 1867 Auguste Marchand, maire de Châteaugiron, déclare que « dans le département il n'y a pas d'agglomération où il y ait autant de misères et en même temps aussi peu de personnes aisées ». Entre 1846 et 1906, Châteaugiron perd 35% de sa population, passant de 1 638 habitants en 1846 à 1 052 habitants en 1906[37].
Au XVIIIe siècle on compte à Châteaugiron une trentaine de marchands de toile. Une grande halle est construite au milieu du XIXe siècle (la vente des toiles se faisait jusque-là en plein air)[38].
La ligne des Tramways d'Ille-et-Vilaine allant de Rennes à La Guerche et passant par Châteaugiron fut mise en service en juin 1904[39]. La ligne ferma en 1947.
Le monument aux morts de Châteaugiron porte les noms de 61 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[40].
Le petit séminaire Sainte-Croix est installé par le diocèse de Rennes en 1908 dans l'ancien couvent des Ursulines. Les locaux sont agrandis à deux reprises pendant l'Entre-deux-guerres, successivement par les architectes Arthur Regnault et Hyacinthe Perrin. Entre 1911 et 1960, 90 % des élèves du petit séminaire de Châteaugiron sont fils de paysans, d'ouvriers ou d'artisans[30]. Il ferme en 1973, remplacé par l'ensemble scolaire Sainte-Croix[41].
Le monument aux morts de Châteaugiron porte les noms de sept personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[42].
Un soldat originaire de Châteaugiron (Michel Duroudier) est mort pour la France pendant la Guerre d'Algérie[42].
Afin d'éviter une baisse des dotations de l'État, les communes Châteaugiron, Saint-Aubin-du-Pavail et Ossé ont décidé de se réunir sous le régime de la commune nouvelle, tout en conservant leur identité, la capacité à gérer leur territoire[43],[44], dans le cadre d'une charte de fonctionnement[45]. Celle-ci fixe comme objectifs prioritaires de la nouvelle structure[45] :
Malgré la demande de certains de voir organiser un référendum local sur cette question[46],[47], la fusion est entérinée par les conseils municipaux et définie par un arrêté préfectoral du 13 juin 2016[1].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Rennes du département d'Ille-et-Vilaine[13].
Pour les élections départementales, la commune est le bureau centralisateur du canton de Châteaugiron[13], qui n'est plus, depuis la réforme de 2014, qu'une circonscription électorale.
. Pour les élections législatives, elle fait partie de la cinquième circonscription d'Ille-et-Vilaine.
La ville est le siège de la communauté de communes dénommée Pays de Châteaugiron Communauté, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre auquel appartenaient les trois communes avant leur fusion.
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
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Châteaugiron (siège) |
35069 | Pays de Châteaugiron Communauté | 8,7 | ||
Saint-Aubin-du-Pavail | 35254 | Pays de Châteaugiron Communauté | 5,83 | 822 (2014) | 141 |
Ossé | 35209 | Pays de Châteaugiron Communauté | 8,99 | 1 189 (2014) | 132 |
Pour la liste des maires des anciennes communes de Châteaugiron, d'Ossé, de Saint-Aubin-du-Pavail et de Veneffles, voir les articles correspondants.
La ville de Châteaugiron possède :
La paroisse catholique de Châteaugiron a fusionné avec d'autres paroisses au sein de la paroisse de Saint-Luc en pays de Châteaugiron[56].
Cette paroisse est composée de six communautés :
La paroisse est rattachée au doyenné de Cesson[57] et fait partie du diocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo[58].
La commune nouvelle abrite un seul monument historique protégé :
On trouve de nombreux autres édifices patrimoniaux, dont plus de 300 bâtiments inventoriés :
Blasonnement :
D’or au chef d’azur.
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