Claude Génia , née le 4 mars 1913 à Vetlouga et morte le 18 mai 1979 à Tours , est une actrice française d'origine russe .
Née en Russie , Génia (Evguenia) Aranovitch (dite Claude), fait ses débuts au cinéma dans le rôle de Gisèle aux côtés d'Edwige Feuillère dans L'Honorable Catherine de Marcel L'Herbier en 1943.
Elle se fait connaître dans le rôle de Delphine de Nucingen , l'héroïne de Balzac , dans Le Père Goriot de Robert Vernay en 1945. Vernay lui donne le rôle de Gisèle dans Le Capitan (1946), encore avec Pierre Renoir . D'autres rôles principaux dans les années 1940 dont Les Beaux Jours du roi Murat et La Louve .
En 1952, elle joue le rôle de Jeanne Donge dans La Vérité sur Bébé Donge avec Jean Gabin et Danielle Darrieux suivi par des rôles comme la Madame Golovine dans J'ai tué Raspoutine de Robert Hossein (1967), et Marguerite dans Dracula père et fils d'Édouard Molinaro (1976).
Au théâtre , elle est apparue entre autres en Hécuba avec Claude Jade , François Beaulieu et Corinne Marchand dans La Guerre de Troie n'aura pas lieu au Théâtre des Célestins (Lyon ) dans la mise en scène de Jean Meyer en 1975.
Elle a été une grande inspiratrice pour l'architecte d'intérieur Brigitte Saby [réf. nécessaire] .
Elle est également apparue à la télévision, par exemple dans Les Enfants du faubourg (épisode 45 de la série Les Cinq Dernières Minutes , en 1968).
En 1948, elle épouse Jacques Le Beau, neurologue, fils de Georges Le Beau , gouverneur général de l'Algérie[ 1] .
Grâce à son amant Pierre Lazareff , actionnaire principal de la société propriétaire des lieux, elle dirige le théâtre Édouard-VII de 1958 à 1966[ 2] .
1932 : L'Affaire des poisons de Victorien Sardou , Théâtre de l'Odéon
1933 : Le Malade imaginaire de Molière , Théâtre Antoine
1935 : Le Malade imaginaire de Molière , Théâtre du Vieux-Colombier
1937 : Les Borgia, famille étrange d'André Josset , mise en scène René Rocher , Théâtre du Vieux-Colombier
1940 : La Familiale de Jean de Letraz , Théâtre de la Michodière
1943 : L'École des ménages d'Honoré de Balzac , mise en scène Jean Meyer , Théâtre Saint-Georges
1946 : Les Parents terribles de Jean Cocteau , Théâtre du Gymnase
1947 : L'Immaculée de Philippe Hériat , mise en scène Claude Sainval , Comédie des Champs-Élysées
1948 : L'Immaculée de Philippe Hériat , mise en scène Claude Sainval , Théâtre des Célestins
1948 : K.M.X labrador de et mise en scène Jacques Deval , Théâtre de la Michodière
1950 : La mariée est trop belle de Michel Duran , mise en scène Roland Piétri , Théâtre Saint-Georges
1951 : Guillaume le confident de Gabriel Arout , mise en scène Pierre Dux , Théâtre de Paris
1952 : Quarante et quatre de Jean Davray , mise en scène Raymond Rouleau , Théâtre Michel
1953 : Crime parfait de Frederick Knott , mise en scène Georges Vitaly , Théâtre des Ambassadeurs
1956 : Les Sorcières de Salem d'Arthur Miller , mise en scène Raymond Rouleau , Théâtre des Célestins
1956 : La Nuit romaine d'Albert Vidalie , mise en scène Marcelle Tassencourt , Théâtre Hébertot
1957 : Le Grand Couteau de Clifford Odets , mise en scène Jean Serge , Théâtre des Bouffes-Parisiens
1959 : La Descente d'Orphée de Tennessee Williams , mise en scène Raymond Rouleau , Théâtre de l'Athénée
1960 : Carlotta de Miguel Mihura , mise en scène Jacques Mauclair , théâtre Édouard VII
1961 : Huit Femmes de Robert Thomas , mise en scène Jean Le Poulain , Théâtre Édouard VII
1962 : Huit Femmes de Robert Thomas , mise en scène Jean Le Poulain , Théâtre des Bouffes-Parisiens
1963 : Et jusqu'à Béthanie de Jean Giraudoux , mise en scène Raymond Rouleau , Théâtre Montparnasse
1965 : Pourquoi pas Vamos de Georges Conchon , mise en scène Jean Mercure , théâtre Édouard VII
1966 : Eris de Lee Falk , mise en scène Georges Vitaly , Théâtre La Bruyère
1966 : Électre de Sophocle , mise en scène Silvia Monfort , Théâtre des Mathurins
1966 : La Jeune Fille à marier et Au pied du mur d'Eugène Ionesco , mise en scène Antoine Bourseiller , Poche Montparnasse
1966 : Mêlées et démêlées d'Eugène Ionesco , mise en scène Georges Vitaly , Théâtre La Bruyère
1968 : Après la pluie de John Bowen , mise en scène René Dupuy , Théâtre de l'Athénée-Louis-Jouvet
1968 : Chacun sa vérité de Luigi Pirandello , mise en scène Jean Meyer , Théâtre des Célestins
1969 : Le Misanthrope de Molière , mise en scène Jean Meyer , Théâtre des Célestins
1970 : Jeux de massacre d'Eugène Ionesco , mise en scène Jorge Lavelli , Théâtre Montparnasse
1971 : Le Train de l'aube de Tennessee Williams , mise en scène Jean-Pierre Laruy , théâtre Édouard VII
1971 : Le Dieu Kurt d'Alberto Moravia , mise scène Pierre Franck , Théâtre des Célestins , Théâtre Michel
1971 : Au théâtre ce soir : Huit Femmes de Robert Thomas , mise en scène Jean Le Poulain , réalisation Pierre Sabbagh , Théâtre Marigny
1972 : Huit Femmes de Robert Thomas , mise en scène Jean Le Poulain , Théâtre de la Madeleine
1972 : L'Ingénu d'Auteuil de Jean Le Marois , mise en scène Georges Vitaly , Théâtre La Bruyère
1972 : Tueur sans gages d'Eugène Ionesco , mise en scène Jacques Mauclair , Théâtre de l'Alliance française
1974 : Les Possédés de Albert Camus d'après Fiodor Dostoïevski , mise en scène Jean-Pierre Laruy , Limoges
1974 : Et à la fin était le bang de René de Obaldia , mise en scène Pierre Franck , Théâtre de l'Atelier
1975 : La guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux , mise en scène Jacques Mauclair , Théâtre des Célestins
1976 : La mouche qui tousse d'Étienne Rebaudengo , mise en scène Arcady , Théâtre La Bruyère
↑ France-Soir , 19 juin 1948
↑ Yves Courrière, Pierre Lazareff ou le vagabond de l'actualité . Gallimard, "Biographies", 1995, p. 535 : "Il (Pierre Lazareff) aura toujours nombre de maîtresses et d'amies. L'une des femmes de sa vie - une fort jolie comédienne dont il fera la directrice d'un théâtre - s'étonnera, au lendemain de sa mort, de ne plus toucher la rente qu'il lui versait depuis le début de leur liaison." et p.621 : "Claude Genia, elle était entrée dans l'existence de Pierre Lazareff un peu avant qu'il ne rencontre Mag Bodard. (...) Pierre ne s'y trompera pas qui bientôt prendra à travers la SELA le contrôle financier du théâtre Édouard-VII et en confiera la direction à celle dont Philippe Hériat disait "C'est peut-être ce naturel infaillible, cette vérité victorieuse de tous les obstacles, qui en cette époque de tapage donnent à chacun de ses rôles une résonance si secrète et si juste...""
Yvan Foucart : Dictionnaire des comédiens français disparus , Mormoiron : Éditions cinéma, 2008, 1 185 pages (ISBN 978-2-9531-1390-7 )