Présidente Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Émilie Antoinette Marie Josèphe de Bergevin |
Pseudonyme |
Colette Yver |
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Fratrie |
Édouard de Bergevin (frère) |
Conjoint |
Auguste Huzard (d) |
Membre de | |
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Distinctions | Liste détaillée |
Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 11482-11483, 2 pièces, -)[1] |
Colette Yver, pseudonyme d’Antoinette de Bergevin, née le à Segré et morte le à Rouen, est une écrivaine catholique française[2].
Antoinette de Bergevin est la fille d’un fonctionnaire muté à Rouen peu après sa naissance. C’est une écrivaine prolifique qui commence à publier, dès l’âge de dix-huit ans, des romans pour la Bibliothèque morale de la jeunesse chez Mégard à Rouen. Elle publiera environ un ouvrage (romans, essais ou hagiographies[3]) par an pendant les cinquante prochaines années de sa vie.
Écrivaine catholique[3], ses ouvrages sont représentatifs des fictions antiféministes qui abondent sous la IIIe République. Destiné à un public féminin, ce type de romans met en scène des femmes émancipées confrontées à de multiples malheurs qu’elles n’auraient pas subis si elles avaient choisi la vie au foyer[4]. Selon elle, les féministes étaient des « cervelines », c’est-à-dire des intellectuelles trop instruites, des femmes dont le cerveau avait fini par atrophier le cœur[5].
En 1903, elle épouse Auguste Huzard son éditeur[6] qui décéde en 1911, sans enfant[7].
En 1906, elle devient adhérente de la société des gens de lettres[8].
En , elle reçoit le prix Femina[a], pour Princesses de science, un ouvrage évoquant les difficultés rencontrées par les femmes pour concilier vie familiale et carrière scientifique. En , elle entrera au jury de ce prix, dont elle sera longtemps la doyenne, jusqu’en . En , elle est admise à l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen. Elle est membre de la Société des écrivains normands.
Dans les années 1930, elle demeure no 5 rue Théophile-Gautier à Neuilly-sur-Seine[9] et no 57 rue Chasselièvre à Rouen.
Sa sœur Marguerite (1869-1961), épouse du docteur Guillaume, jeune veuve avec deux enfants en 1896, professeure de français jusqu’à un âge avancé dans l’enseignement libre, donne au Journal de Rouen des contes pour enfants sous le pseudonyme d'« Hélène Avril ».
Elle repose au cimetière monumental de Rouen à côté de son frère, le peintre Édouard de Bergevin[10].
Des rues à Rouen, à Segré et à Barentin portent aujourd’hui son nom.