Coloration de Golgi

Dessin par Camillo Golgi d'un hippocampe fixé et coloré au nitrate d'argent.


La Coloration de Golgi (ou méthode de Golgi, méthode du nitrate d'argent) est une technique de coloration permettant de visualiser et de distinguer les différents types de neurones des tissus nerveux.

Elle fut mise au point en 1873 par le neuropathologiste italien Camillo Golgi (1843-1926). Initialement nommée la réaction noire (la reazione nera), le nom de Golgi lui fut ensuite attribué en hommage aux travaux de cet auteur sur le système neuronal.

Dessin d'une cellule de Purkinje située dans le cortex cérébelleux, réalisé par Cajal, démontrant clairement le pouvoir de la coloration de Golgi pour révéler les détails les plus fins.

La coloration de Golgi fut notamment utilisée par le neuroanatomiste espagnol Santiago Ramón y Cajal (1852-1934) et lui permit de découvrir de nombreux faits nouveaux concernant l'organisation du système nerveux central. Ces découvertes furent décisives pour valider la théorie du neurone et valut à Golgi et Cajal le prix Nobel de médecine en 1906.

Cette technique de coloration est encore utilisé de nos jours par les neuroscientifiques, entre autres pour étudier la densité en épines dendritiques[1],[2],[3].

Divers protocoles existent[4],[5],[6],[7],[8].




Notes et références

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  1. (en) Guomei Tang, Kathryn Gudsnuk, Sheng-Han Kuo et Marisa L. Cotrina, « Loss of mTOR-Dependent Macroautophagy Causes Autistic-like Synaptic Pruning Deficits », Neuron, vol. 83, no 5,‎ , p. 1131–1143 (DOI 10.1016/j.neuron.2014.07.040, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) H-J Kim, M-H Cho, W H Shim et J K Kim, « Deficient autophagy in microglia impairs synaptic pruning and causes social behavioral defects », Molecular Psychiatry, vol. 22, no 11,‎ , p. 1576–1584 (ISSN 1359-4184 et 1476-5578, PMID 27400854, PMCID PMC5658669, DOI 10.1038/mp.2016.103, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Claudia Fuchs, Laura Gennaccaro, Elisa Ren et Giuseppe Galvani, « Pharmacotherapy with sertraline rescues brain development and behavior in a mouse model of CDKL5 deficiency disorder », Neuropharmacology, vol. 167,‎ , p. 107746 (DOI 10.1016/j.neuropharm.2019.107746, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Zubeyde Bayram-Weston, Elliott Olsen, David J. Harrison et Stephen B. Dunnett, « Optimising Golgi–Cox staining for use with perfusion-fixed brain tissue validated in the zQ175 mouse model of Huntington's disease », Journal of Neuroscience Methods, vol. 265,‎ , p. 81–88 (PMID 26459195, PMCID PMC4863524, DOI 10.1016/j.jneumeth.2015.09.033, lire en ligne, consulté le )
  5. Gitanjali Das, Kenneth Reuhl et Renping Zhou, « The Golgi–Cox Method », dans Neural Development, vol. 1018, Humana Press, (ISBN 978-1-62703-443-2, DOI 10.1007/978-1-62703-444-9_29, lire en ligne), p. 313–321
  6. (en) Fu Du, « Golgi‐Cox Staining of Neuronal Dendrites and Dendritic Spines With FD Rapid GolgiStain™ Kit », Current Protocols in Neuroscience, vol. 88, no 1,‎ (ISSN 1934-8584 et 1934-8576, DOI 10.1002/cpns.69, lire en ligne, consulté le )
  7. Feng Zhong, Lei Liu, Jia-Li Wei et Ru-Ping Dai, « Step by Step Golgi-Cox Staining for Cryosection », Frontiers in Neuroanatomy, vol. 13,‎ , p. 62 (ISSN 1662-5129, PMID 31275118, PMCID PMC6593295, DOI 10.3389/fnana.2019.00062, lire en ligne, consulté le )
  8. Sami Zaqout et Angela M. Kaindl, « Golgi-Cox Staining Step by Step », Frontiers in Neuroanatomy, vol. 10,‎ (ISSN 1662-5129, PMID 27065817, PMCID PMC4814522, DOI 10.3389/fnana.2016.00038, lire en ligne, consulté le )