La cuisine tibétaine (chinois : 藏餐 ; pinyin : zàngcān) traditionnelle est assez différente de la cuisine des pays frontaliers, notamment en raison du fait que peu de plantes poussent à une altitude moyenne de 4 000 m. On trouve principalement de l'orge commune, avec laquelle on fait la tsampa, la farine d'orge grillée, qui est l'aliment de base de la majeure partie du Tibet.
Les plats de viande sont à base de yak, de chèvre ou de mouton, souvent séchés ou cuisinés dans un bouillon épicé avec des pommes de terre[1].
Les yaourts, le lait et le fromage de yak sont souvent au menu, un yaourt bien préparé est considéré comme un mets de choix[2].
La tsampa est de la farine d’orge grillée, c'est l'aliment de base au Tibet, au même titre que le riz en Chine ou le blé en Europe. On en fait des nouilles ou des momos. En 1959, un appel lancé aux Tibétains dans le Miroir du Tibet s'adressait à « tous les mangeurs de tsampa ».
Le sha balep est un pain consommé au petit déjeuner et au déjeuner. Il y a divers types de pains sha balep, frits ou non, contenant de la viande ou des légumes (à ne pas confondre avec les momos). Le balep korkun est un autre type de pain.
La viande constitue le plat principal. Le Tibétain, contrairement aux idées reçues, apprécie la viande. Selon les productions locales, qui diffèrent en fonction de l'altitude, on consomme du yak, du bœuf, du mouton, du porc ou de la volaille. En famille, la pièce de viande, souvent grillée ou rôtie, est disposée au centre de la table et les convives se servent en découpant la viande avec un couteau porté à la ceinture dans un étui renfermant également des baguettes. La viande est cuite avec les os dans de l'eau claire plutôt que rôtie. Le sel et des épices relevés sont utilisés comme condiments.
le thé au beurre, ou thé au beurre de yak rance, également connu sous le nom de po cha (tibétain : བོད་ཇ་, Wylie : bod ja, dialecte de LhassaAPI : thé tibétain), cha süma (tibétain : ཇ་སྲུབ་མ་, Wylie : ja srub ma, dialecte de LhassaAPI : thé "churned tea", 酥油茶, sū yóu chá), un thé au beurre de yak rance et salé typique du Tibet, et proche du thé salé mongol, au lait caillé ;
le djia tu, thé noir salé dans lequel on fait fondre du beurre de yak ;
Rinjing Dorje, La cuisine tibétaine : le cru et le cuit au Royaume des neiges, l'Astrolabe, Peuples du monde, Paris, 1988, 119 p.
(en) Elizabeth Esther Kelly, Tibetan cooking: recipes for daily living, celebration, and ceremony, Snow Lion Publications, Ithaca, N.Y., 2007, 108 p. (ISBN978-1-55939-262-4)
Haiwang Yuan, Awang Kunga et Bo Li, Tibetan Folktales, Santa Barbara, CA, Libraries Unlimited, coll. « World folklore series », (ISBN978-1-61069-470-4, lire en ligne), p. 44