Règne | Animalia |
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Embranchement | Arthropoda |
Sous-embr. | Crustacea |
Classe | Malacostraca |
Ordre | Isopoda |
Famille | Cymothoidae |
Genre | Cymothoa |
Cymothoa exigua ou pou mange-langue est un crustacé parasite de la famille des Cymothoidae.
Mesurant en moyenne entre 3 et 4 cm de long, il se développe en parasitant des poissons, plus précisément en s'agrippant aux vaisseaux sanguins de la langue des poissons.
Ce parasite se fixe à la base de la langue du Vivaneau rose (Lutjanus guttatus), après avoir pénétré la bouche de ce poisson en passant par ses branchies. Il extrait alors du sang de la langue à l’aide des griffes de ses trois premières paires de pattes antérieures. Plus le parasite croît, moins la quantité de sang qui parvient à la langue du Vivaneau est importante. Celle-ci finit alors par s’atrophier et tomber par manque d’apport sanguin[1].
Le parasite en profite alors pour remplacer fonctionnellement l’organe manquant en fixant son corps sur les fibres musculaires du moignon restant, d'où son surnom de « tongue-eating louse » (littéralement « pou mangeur de langue »)[1].
Le poisson est alors capable d’utiliser le parasite comme une langue normale. Une fois la langue atrophiée, le parasite ne semble plus causer aucun dommage à son hôte[2], et bien que quelques spécimens se nourrissent encore du sang du poisson, la majorité des parasites se mettent à se nourrir de son mucus. La nourriture ingérée par le poisson ne semble pas intéresser le parasite[3]. Il s’agit d’un cas unique de parasitisme menant au remplacement complet et fonctionnel d’un organe[2].
Le genre Cymothoa comprend de nombreuses espèces[4] mais seule l’espèce Cymothoa exigua est connue pour cette forme particulière de parasitisme.
En 2005, un poisson parasité par Cymothoa exigua a été découvert au large des côtes anglaises, alors que ce parasite se rencontre normalement aux alentours de la Californie[5]. Ceci suggère que le territoire occupé par cette espèce est en expansion. Il peut cependant s’agir d’un cas isolé. L’animal en question sera exposé au Musée Horniman, à Londres.
Il existe depuis plus de 20 ans en Croatie
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