Célia Bertin fait ses études secondaires au lycée Fénelon et obtient une licence de lettres à la Sorbonne. Elle rédige une thèse intitulée L'Influence du roman russe (Gogol, Tourgueniev, Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov) sur le roman anglais contemporain (d'Arnold Bennett à Virginia Woolf). Elle s'engage dans la Résistance et doit quitter Paris avant d'avoir obtenu sa thèse. En octobre 1944, elle part en Suisse où elle est envoyée par le Ministère de l'information[2].
Après la guerre, Célia Bertin séjourne à Cagnes-sur-Mer, puis à Saint-Paul-de-Vence. Elle publie son premier roman, La Parade des impies, en 1946. En 1951, elle participe à la fondation de la revue littéraire Roman, avec Pierre de Lescure, publiée à Saint-Paul-de-Vence[3]. Elle s'installe à Paris en 1953, année où elle obtient le prix Renaudot pour La Dernière Innocence[2].
Célia Bertin réalise des traductions de l'anglais et de l'italien et publie de nombreux articles (dans Le Figaro littéraire, Arts, la Revue de Paris). Elle rédige également des biographies[3]. Elle retrace notamment la destinée de Rodolphe de Habsbourg dans Mayerling, ou le Destin fatal des Wittelsbach, publié en 1967[2]. Elle obtient la médaille d'argent du prix Thérouanne en 1987 pour un ouvrage sur Jean Renoir[4].
↑ a et bChristiane P. Makward et Madeleine Cottenet-Hage, Dictionnaire littéraire des femmes de langue française : de Marie de France à Marie NDiaye, éditions Karthala, , 641 p. (ISBN9782865376766, lire en ligne), p. 66-68
(en) Virginia Anne Lipton, Women in Today's World : A Study of Five French Women Novelists (Célia Bertin, M. Duras, V. Leduc, F. Mallet-Joris, Chr. Rochefort) (thèse), Université du Wisconsin, (OCLC53277330)
André Bourin, Intantanés Célia Bertin, in Les Nouvelles littéraires no 1124 du 17 mars 1949, p. 6.