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Nom dans la langue maternelle |
דן פגיס |
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Severin Paghis |
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Dan Pagis (en hébreu : דן פגיס) (Rădăuţi, - Jérusalem, ) est un poète israélien de langue hébraïque, figure de la littérature israélienne et auteur d'études sur la poésie juive profane de l'Espagne médiévale.
Dan Pagis est né en 1930 à Radautz en Bukovine, dans l'actuelle Roumanie. Il est déporté alors qu'il a l'âge de 11 ans pendant la Seconde Guerre mondiale dans un camp de concentration en Transnistrie, en Ukraine, d'où il s'échappe en 1944. Il parvient à gagner la Palestine mandataire en 1946. Il a enseigné dans un kibboutz[1] avant d'obtenir une chaire de littérature hébraïque médiévale à l'université hébraïque de Jérusalem.
Dan Pagis publie son premier recueil de poésie, Sheon ha-Tsel (Le Cadran d'ombre), en 1959. En 1970 paraît Gilgul (Cycle ou Métamorphose) : huit recueils paraîtront en hébreu au total, ainsi que de nombreux poèmes séparés qui ont été traduits à l'étranger.
Parce qu'il est l'un des représentants en poésie de la littérature de la Shoah et qu'une partie de son œuvre fait référence à l'Holocauste, certains commentateurs ont salué en Dan Pagis le « poète de l'inexprimable »[2]. D'autres soulignent l'influence sur son œuvre de l'ensemble de ses travaux universitaires, notamment de ses études des textes poétiques médiévaux ibériques[3].
Au mémorial de Yad Vashem, un wagon rappelle la mémoire des millions de juifs parqués dans des wagons expédiés à travers toute l'Europe vers les camps d'extermination. Devant ce wagon est gravée, en anglais et en hébreu, une inscription de Dan Pagis : « Ici dans ce wagon plombé, moi, Ève avec mon fils Abel. Si vous voyez mon fils aîné, Caïn fils de l'Homme, dites-lui que je »