Harvey Award for Best Letterer (d) ( et ) Harvey Award for Best Writer (d) ( et ) Prix Eisner du meilleur scénariste (d) ( et ) Meilleure œuvre étrangère publiée en Espagne (d) (, et ) Harvey Award for Best Cartoonist (Writer/Artist) (d) () Prix Inkpot ()
Il étudie le dessin de manière plutôt académique à l'Institut Pratt de Brooklyn, mais se considère comme un autodidacte. Ne trouvant pas de travail à New York, il rentre à Chicago et fait ses véritables débuts d'auteur de bandes dessinées dans Love and Rockets no 13 en 1985.
En 1986, il publie son premier comic book chez Fantagraphics Books, Lloyd Llewellyn (6 numéros), qui sera suivi de Eightball (1989), qui paraît toujours et dans lequel seront prépubliées toutes les histoires à présent reprises en albums.
Avec Ghost World (qui sera adapté au cinéma), il détient le record des ventes de son éditeur, Fantagraphics Books (100 000 exemplaires)[réf. souhaitée]. Il a remporté plusieurs prix pour son travail, notamment des prix Harveys en 1997 et 2005 pour le scénario de Eightball.
En 2021, Cornélius, le principal éditeur français de Daniel Clowes, annonce avoir perdu les droits de certains titres de l'auteur au profit d'un autre éditeur dont le nom n'est à cette date pas mentionné. Les titres concernés sont Ghost World, Patience, Eightball et Comme un gant de velours pris dans la fonte. Pour éviter la destruction du stock restant de livres concernés par obligations légales, l'éditeur annonce la mise en vente à prix réduits des titres concernés[2]. Depuis, les ouvrages de Daniel Clowes sont publiés chez Delcourt[3].
Daniel Clowes est proche d'Adrian Tomine dont il est l'influence majeure[5]. Ils se rencontrent à Oakland en 1992 après que Clowes a déménagé de Chicago. Son épouse Erika suit des cours dans la même classe que Tomine à l'université de Berkeley et introduit les deux hommes. Les deux auteurs sympathisent malgré leur différence d'âge : Clowes a trente ans et Tomine dix-huit ans. Fruit du hasard qui renforcera leurs liens : ils découvrent à cette époque qu'ils habitent dans la même rue[6]. Tomine revient, entre autres, sur cette période en 2020 dans son autobiographie en bande dessinée La solitude du marathonien de la bande dessinée. Il y raconte certaines anecdotes biographiques liées à Clowes comme leur séjour au festival d'Angoulême en 2009[7], ou encore le fait que certains lecteurs confondaient leurs livres respectifs, notamment lors d'une séance de dédicace au Japon[8]. Le livre est introduit par une citation de Clowes répondant à un journaliste sur le fait d'être un dessinateur célèbre : « C'est comme être un des joueurs de badminton les plus célèbres au monde. »[9]
Son dessin précis, ses ambiances fifties, ses aller-retour constants entre thèmes intimistes, fantastique, science-fiction, auto-fiction, etc., sont sa marque de fabrique.
Daniel Clowes a illustré au cours de sa carrière plusieurs couvertures pour le New Yorker sous la direction artistique de Françoise Mouly[10],[11].
Il a réalisé en dessin les affiches pour les adaptations de ses bandes dessinées Ghost World et Art School Confidential[12]. Il illustre l'affiche du film Happiness de Todd Solondz en 1998, ainsi que l'affiche de la saison 1 de la série télévisée Silicon Valley[12]. Il illustre les rééditions de deux films de Samuel Fueller pour la collection Criterion : The Naked Kiss et Shock Corridor.[12]Il réalise également la couverture d'un comics fictifs Encounter Briefs #23 apparaissant dans le long métrage Paul de Simon Pegg et Nick Frost, film où le personnage joué par Simon Pegg arbore également un t-shirt illustré par la couverture du Rayon de la mort de Clowes[13],[14]
Au début de sa carrière, dans les années 1980 et 1990, alors qu'il dessine LLoyd LLewellyn, son style est influencé par la mouvance lowbrow[15] comme en témoigne certaines illustration réalisées pour des pochettes de groupes rock comme celle du disque Everything Looks Better in the Dark du duo Frank French & Kevn Kinney[16]; ou encore le design d'une planche de skateboard intitulé Mutant City pour la marque Corey O'Brien and Santa Cruz Skateboards en 1992[17]. L'année suivante, il illustre avec les personnages de Comme un gant de velours pris dans la fonte certains visuels des canettes de l'éphemère marque OK Soda(en), lancée par Coca-Cola. Un choix de la marque qui tend à montrer l'écho du travail de Clowes chez la génération X à l'instar de son collègue Charles Burns qui illustre également des canettes OK Soda, la marque ciblant son marketing ouvertement vers ce groupe social à l'époque[18].
Clowes a été amené en 2001 à travailler comme scénariste de cinéma dans le cadre de l'adaptation de Ghost World, son œuvre culte, réalisé par Terry Zwigoff.
Depuis, il a écrit quelques scénarios qui ne sont plus nécessairement des adaptations de ses œuvres.
Il a également coproduit Art school confidential.
Ghost World, coscénario et réalisation de Terry Zwigoff, 2001.
Caricature, Fantagraphics, 1998 (ISBN978-1-56097-329-4) — Compilation de plusieurs histoires courtes parues dans Eightball et d'une autre histoire, Green Eyeliner précédemment publiée dans le magazine Esquire
1999 : Prix Ignatz de la meilleure histoire pour David Boring dans Eightball no 20[31]
2000 : Prix Eisner du meilleur auteur réaliste pour Eightball[32]
2002 :
Prix Eisner du meilleur numéro et du meilleur auteur réaliste pour Eightball no 22[33]
Prix Harvey du meilleur auteur et du meilleur épisode pour Eightball no 22[34]
Prix Ignatz du meilleur comic book pour Eightball no 22[35]
Prix Adamson du meilleur auteur international pour l'ensemble de son œuvre[36]
Prix Sproing de la meilleure bande dessinée étrangère pour Ghost World[26]
2003
Prix Harvey du meilleur album reprenant des travaux auparavant publiés pour Twentieth Century Eightball (histoires courtes publiées précédemment dans Eightball)[37]
Prix Ignatz du meilleur comic book pour Eightball no 23[38]
↑Damien Canteau, « La solitude du marathonien de la bande dessinée », sur Comixtrip (consulté le ) : « En 1995, Adrian est invité à la Comic-Con de San Diego. Il est reconnu par le public et ses pairs. Quatre ans auparavant, il a commencé l’aventure Optic Nerve, reprise en album par les éditions Drawn & Quarterly.
Pourtant, les critiques ne sont pas toujours tendres avec lui. Comparé trop souvent à Daniel Clowes, son modèle, il aimerait vraiment être reconnu pour son travail. »
↑Toma Clarac, « BD : L’autobiographie interdite d’Adrian Tomine », sur Vanity Fair, (consulté le ) : « Illustration de cette frêle notoriété dans le livre de Tomine : au détour d’une tournée promo au Japon, une lectrice insiste pour qu’il dédicace un livre de… Clowes »
↑Vincent Brunner, « Adrian Tomine raconte sa drôle de vie d’auteur de BD », sur Les Inrocks (consulté le ) : « “C’est comme être un des joueurs de badminton les plus célèbres au monde.” En mettant en exergue cette citation de l’Américain Daniel Clowes concernant sa célébrité en tant que dessinateur, Adrian Tomine donne le ton de cette autobiographie grinçante. »
↑Olivier Hervé, Lloyd Lewellyn chez Le 9ème monde (lire en ligne) :
« Dans un univers pop, décalé et léger, ayant notamment inspiré le Lowbrow Art, Dan Clowes nous présente les aventures de son personnage fétiche, Lloyd Llewellyn »
Romain Brethes, « Daniel Clowes », Beaux-Arts Magazine, hors-série : Qu'est-ce que la BD aujourd'hui ?, , p. 60-61 (ISSN0757-2271)
Ken Parille, « Bibliographie Daniel Clowes », PLG, no 37, , p. 40-44.
(en) Kent Worcester, « Clowes, Daniel », dans M. Keith Booker (dir.), Encyclopedia of Comic Books and Graphic Novels, Santa Barbara, Grenwood, , xxii-xix-763 (ISBN9780313357466), p. 102-103.
Daniel Clowes (int. par Rudy Lementhéour), « Interview Daniel Clowes », PLG, no 37, , p. 27-37.
Daniel Clowes (int. par Todd Hignite), « Daniel Clowes », dans In the Studio : Visits with Contemporary Cartoonists, New Haven et Londres, Yale University Press, , p. 164-191.