Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Domiciles | |
Formation |
Fiorello H. LaGuardia High School of Music & Art and Performing Arts High School of Music & Art (en) |
Activités |
Photographe, illustrateur, artiste, collagiste, sculpteur, performeur performeuse, personnalité engagée dans la lutte contre le sida, cinéaste, peintre, écrivain, scénariste de bande dessinée |
Fratrie |
A travaillé pour |
Pottery Barn Danceteria (en) |
---|---|
Membre de |
3 Teens Kill 4 (en) (- |
Mouvements | |
Représenté par |
Electronic Arts Intermix (en) |
Genres artistiques |
Social-artistic project (d), art figuratif |
Distinction | |
Archives conservées par |
David Wojnarowicz, né le à Red Bank (New Jersey) et mort le à New York, est un peintre, photographe, écrivain, réalisateur de films, performeur et militant homosexuel qui fut éminent dans le monde artistique de la ville de New York des années 1980.
Il naît à Red Bank dans le New Jersey en 1954. Enfant battu et maltraité par son père, il s’enfuit à New York à l'adolescence, découvre son homosexualité, vit dans la rue, subsistant grâce à la prostitution occasionnelle.
Il traverse les États-Unis en auto-stop. De 1970 à 1973, il suit les cours de la haute école des arts de la performance à New York. Pendant les années 1980, il appartient au mouvement artistique de l’East Village et évolue dans le milieu alternatif new-yorkais (Nan Goldin, Richard Kern, Lydia Lunch, Kathy Acker, etc.).
De la fin des années 1970 jusque dans les années 1980, il réalise des films en super 8 tels que Heroin, commence la série photographique Arthur Rimbaud in New York, effectue un travail de pochoirs. Avec d'autres artistes, Doug Bressler, Brian Butterick, Julie Hair et Jesse Hultberg, il fonde en 1980 un groupe de musique dénommé 3 Teens Kill 4 d'après une une du New York Post[2].
Il expose dans les galeries fameuses de l'East Village.
En 1981, il fait la connaissance du photographe Peter Hujar, avec qui il a une brève liaison. Hujar aide Wojnarowicz à progresser dans le monde artistique et les deux hommes restent proches jusqu'à la mort de Hujar en 1987.
En 1985, il est inclus dans le so-called Graffiti Show de la Biennale du Whitney Museum of American Art.
Peu après la mort de Hujar du SIDA en novembre 1987, Tom Rauffenbart, le petit ami de Wojnarowicz, pousse ce dernier à se tester, et il est diagnostiqué en 1988.
En 1989, il participe à l'exposition Witnesses : Against our Vanishing organisée par Nan Goldin à Artists Space, soumettant notamment un texte intitulé Post Cards from America : X-Rays from Hell où il relate son expérience personnelle de l'épidémie de SIDA et critique violemment l'homophobie et l'indifférence de la société américaine[3].
Dans les années 1990, il intente un procès à Donald Wildmon et the American Family Association au motif qu'ils ont utilisé sans permission des éléments de ses œuvres afin d'illustrer des pamphlets homophobes dénonçant l'appui public de la NEA à l'exposition Tongues of Flame ; il obtient gain de cause.
Homosexuel militant, farouchement critique de la société américaine, il meurt du sida en 1992.
Ses papiers personnels appartiennent à la Downtown Collection tenue par la librairie the Fales à l'Université de New York.