Il est connu en Guyane comme Ti-koubari (Créole), Wap-kamwi-puvemna (Palikur), Takulu wɨla (Teko), Wɨla takulu (Wayãpi), Beiju-de côco, Cururu, Jutaí-mirim, Parajuba, Pau-ferro, Pororoca (Portugais), Pikin loca[3], Kouata loca (Nenge tongo)[4], Arouma[5] ou Arounier de la Guyane.
Ailleurs, on l'appelle Gupaque, Palo de Lacandon (Mexique),
Chate, Cuatchi, Paleta, Palo de Lacandon, Tamarindo prieto (Guatémala),
Canillo, Paleta, Palete negro, Tamarindo prieto (Honduras),
Tamarindo (Amérique Centrale),
Ironwood, Monkey apple, Wild tamarind (Belize),
Comenegro, Tamarindo montero (Nicaragua),
Alfenique (Costa-Rica),
Alfenique, Fria, Sangrillo negro, Tamarindo de montana (Panama),
Cururu, Jutai mirim, Jutai pebo, Parajuba, Pau-ferro, Pororoca (Brésil)[6],
ou encore au Venezuela sous les noms de Chipe, Cocutundek, Iktin-yek, Kakaten (Arekuna), Motua-aji, Yeimoji (Yanomami) ou Bergantín, Tamarindo, Cacho[7].
Dialium guianense est un grand arbre atteignant jusqu'à 30 m de haut.
Son bois est de couleur brun rouge foncé, très lourd (densité : 1 à 1,15), avec un large aubier jaunâtre moins lourd (densité : 0,70)[4].
Les feuilles sont imparipennées, mesurant de 5-10 x 2-3 cm, à 5-7 folioles alternes de forme ovale, oblongue ou lancéolées, acuminées coriaces glabres.
Les inflorescences sont terminales et axillaires, en panicules formées de grappes, avec des bractées et bractéoles caduques.
Les fleurs blanches ou verdâtres pédicellées, comportent 5 sépales sub-libres imbriqués, 0 pétales, et 2 étamines.
Les anthères sont basifixes (non versatiles). L'ovaire est subsessile, en général biovulé, avec un style à petit stigmate terminal.
Les fruits sont des gousses de forme ovoïde, longs d'environ 1,5-2,5 cm, de couleur rouge à brune, en panicules larges et lâches, subsessile, obovoïde crustacée pulpeuse indéhiscente à 1-2 graines, albumen présent[7],[8],[5],[9].
L'arille autour des graines de Dialium guianense est comestible et a un goût acide et acidulé rappelant le tamarin[7].
Il peut être consommé cru, mais est surtout utilisé pour la confection de boissons[6].
Dialium guianense est cultivé pour ses fruits au Brésil[25].
Son bois est excellent[10], extrêmement dur et abrasif[26],[27].
On extrait une huile essentielle à partir des feuilles de Dialium guianense[28]
Dialium guianense est une des espèces les plus employées par les communautés rurales de Rio Formoso au Brésil (forêt Atlantique)[29].
Habitat in ſylvis deſertis remotis, præcipuè prope fluvium Sinemari. »
« L'AROUNIER de la Guiane. (PLANCHE 5.).
Le tronc de cet arbre s'élève à trente ou quarante pieds, ſur environ deux pieds de diamètre. Son écorce eſt liſſe, grisâtre. Son bois eſt blanc, peu compacte. Il pouſſe à ſon ſommet un grand nombre de branches chargées de rameaux, qui ſe répandent & s'étendent en tout ſens. Les rameaux ſont garnis de feuilles alternes, ailées, à deux rangs de folioles terminées par une impaire ; leur nombre eſt de ſept pour l'ordinaire. Elles ſont liſſes, vertes, entières, ovales, terminées par une pointe mouſſe; leur pédicule eſt très - court, accompagné de deux stipules qui tombent. Les plus grandes feuilles ont deux pouces & demi & long ſur un pouce de large. À la naiſſance de la côte, ſur laquelle elles ſont rangées alternativement, il, a deux ſtipules qui tombent. De l'aiſſelle des feuilles, & à l'extrémité des rameaux, s'élèvent des grappes branchues, alternes, dont les branches s'écartent à droite & à gauche.
Les fleurs ſont très petites ; leur calice eſt d'une ſeule pièce, diviſée profondément en cinq parties vertes. Il n'y a point de corolle.
Les étamines ſont deux, placées ſur un diſque qui porte l'ovaire.
Le pistil eſt un ovaire oblong, arrondi, brun, velu, ſurmonté d'un style vert, courbe & terminé par un stigmate obtus. Cet ovaire devient une capſule rouſsâtre, ovalaire, un peu comprimée, marquée d'un ſillon ſur un côté dans toute ſa longueur. Elle contient une ou deux graines enveloppées d'une pulpe rougeâtre & acide.
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