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Elle est une figure de la scène artistique contemporaine sud-africaine et internationale. Diane Victor est connue pour ses confrontations avec des sujets difficiles, parfois tabous et ses observations satiriques et sociales sur la politique sud-africaine contemporaine : questions de corruption, de violence et de distribution inégale du pouvoir.
Elle vient régulièrement travailler en France notamment pour créer des lithographies avec l'Atelier le Grand Village en Charente limousine. Elle a été aussi invité pour une résidence avec la Fondation Blachère à Apt en 2017.
L'œuvre de Diane Victor fait appel à la figuration, bien souvent son autoportrait, pour faire apparaître des récits complexes relatifs non seulement à l'Afrique du Sud contemporaine mais aussi à un niveau plus universel. La guerre, la corruption, la violence domestique, publique et politique sont des sujets qui reviennent fréquemment dans son œuvre.
Selon Virginia Mackenny, l'œuvre met le public au défi « de parcourir ses images très chargées, densément riches en détails individuels, pour découvrir leur niveau d'ironie et d'action ». Singulièrement dépourvues de tout espoir d'ordre conventionnel, ces images rappellent Pieter Brueghel l'Ancien ou Jérôme Bosch dans leur vision pessimiste du monde et l'accumulation d'une folie sur une autre[1]. Diane Victor dépeint une réalité chargée d'injustices, révélant la complexité de l'existence contemporaine. Sa « capacité à présenter ces thèmes et ces sujets d'une manière qui ne fait que renforcer notre identification à eux et nous éjecte de nos stupides complaisances, que nous le voulions ou non[2] ».
Parmi toutes ses œuvres de gravures à la pointe sèche, Birth of a Nation (Naissance d’une nation, 2009), publiée par David Krut Projects, l'artiste explore l'histoire de l'engagement colonial en Afrique dans le contexte de la corruption et de l'impérialisme contemporain. Elle utilise des références historiques et mythologiques comme point de départ pour insérer des récits sud-africains, en fusionnant une intrigue reconnaissable grâce à l’insertion de nouveaux personnages et protagonistes sud-africains.
Dans sa série de gravures en cours, débutée en 2001, Disasters of Peace (Désastres en temps de paix), Diane Victor fait directement référence à l’œuvre du peintre espagnol Francisco de Goya, Les Désastres de la guerre. Dans cette série, l'artiste évoque la critique de Goya sur les atrocités de la guerre tout en dénonçant la poursuite de la violence après la guerre, et dans le cas de l'Afrique du Sud, la période suivant la fin de l'apartheid. Mettant en lumière la violence quotidienne et négligée, cette série attire l'attention sur ce regard contemporain désensibilisé ou sur la tolérance de la violence. Comme l’explique Diane Victor : « Les images avec lesquelles je travaille sont tirées de notre couverture médiatique quotidienne d'événements récents ou en cours et presque banalisés dans les journaux, à la télévision et à la radio, d'actes de violence sociale et criminelle et de morts inutiles — des événements si fréquents qu'ils ne suscitent même plus d’indignations de la part de notre population, et pourtant ils constituent toujours un désastre en temps de paix[3] ». En 2020, cette série se composait de 45 gravures, chacune représentant un désastre différent.
Dans l’œuvre 4 Horses, un ensemble de quatre estampes avec impression numérique supplémentaire, trois des quatre chevaux portent une figure humaine à l'intérieur, comme un fœtus. Le quatrième cheval porte une petite silhouette féminine attachée sur le dos.
Diane Victor travaille avec plusieurs ateliers de lithographie dans le monde entier, en Afrique du Sud, en France et aux États-Unis. Pour sa lithographie sur pierre Jumping the Shadow, l'impuissance est pressentie lorsqu'un énorme sanglier/homme sauvage semble sur le point de violer ou d'écraser le paysage existant dans son ombre. Le paysage dans l’ombre du sanglier prend également la forme d'une femme endormie. Le sanglier a été créé en utilisant la technique de la manière noire. D'autre part, la figure dans l'ombre est créée par un délicat travail au trait et un lavis qui exprime la vulnérabilité du paysage et de la femme endormie. Le sens est donc créé non seulement par le contenu graphique mais aussi par la technique et le médium[4].
Diane Victor pratique le dessin à la suie depuis 2001. Elle a réalisé une série de portraits d'individus laissés pour comptes, des prisonniers sud-africains en attente de jugement ou des enfants disparus. Ces portraits capturent des individus pris dans un moment de vulnérabilité, une idée renforcée par la nature fugace et fragile du support utilisé. Diane Victor utilise sa technique du dessin à la suie pour capturer à la fois le portrait du sujet et sa condition précaire qui se situe en quelque sorte entre la présence et l'absence. Diane Victor utilise le terme de « Ghosts » (« Fantômes ») qui met en évidence l’aspect insaisissable que donne visuellement l’œuvre une fois terminée. Cette série est conservée au Cap dans la collection de l'Iziko South African National Gallery.
L'artiste s'intéresse à la corrélation directe entre la fragilité de la vie humaine ou animale — comme dans sa série d’œuvres sur les primates — et la fragilité de l’image dessinée. Selon l’artiste, « les portraits sont réalisés avec les dépôts de carbone de la fumée des bougies sur le papier blanc. Ils sont extrêmement fragiles et peuvent être facilement endommagés, se désintégrant au moindre contact physique lorsque la suie du carbone est frottée du papier ». Elle s'est intéressée à la nature extrêmement fragile de ces vies humaines et de toute vie, en essayant de traduire cette fragilité dans des portraits réalisés à partir d'un support aussi inconstant, fugace et fragile que la suie.
Diane Victor a utilisé le même médium pour exprimer la similarité entre le codage génétique humain et celui d'autres primates que l’artiste considère presque comme des « petits frères ».
La technique d'utilisation de la cendre comme média s'est développée à partir de la gravure. Le grain et les valeurs de la gravure sont produits par la poussière de colophane saupoudrée sur une plaque à graver pour créer une aquatinte. Diane Victor a réalisé qu'un effet de texture similaire pouvait être créé sur un dessin en saupoudrant de la cendre[4]. L'artiste a exposé de grands formats de ses dessins à la cendre à de nombreuses occasions, notamment lors de l'exposition « FUIR » à la Fondation Blachère à Apt en 2017[5] et à la Foire d’art contemporain Africain, Somerset House à Londres, en 2019 avec l’Atelier le Grand Village.
(en) Elizabeth Rankin, Collateral: Printmaking as Social Commentary, Gus Fisher Art Gallery, University of Auckland, 2021.
(en) Karen von Veh, « Diane Victor, Tracey Rose, and the Gender Politics of Christian Imagery », African Arts, hiver 2012, 2012, Vol. 45, no 4, p. 22-33.
(en) Karen von Veh, « The intersection of Christianity and Politics in South African art: a comparative analysis of selected images since 1960, with emphasis on the post-apartheid era », De Arte, no 85, 2012, p. 5-25.
(en) Karen von Veh, « Saints and Sinners: Re-Evaluating gendered power bases entrenched by religious imagery », dans : A. A. du Preez (dir.), Taking a Hard Look: Gender and Visual Culture, Newcastle on Tyne, Cambridge Scholars Publishing, 2009, p. 47-70.
(en) Karen von Veh, « Considerations on the Sasol Wax Art Awards », De Arte, no 75, septembre 2007, p. 64-72.
(en) Karen von Veh, « Transformations of Religious Icons in the work of Diane Victor », dans Proceedings of Transformation/s in Visual Culture. The 22nd Annual Conference of the South African Association of Visual Arts Historians, VUT, 2007, p. 179-188.
(en) Karen von Veh, « Is there a place for Feminism in contemporary South African Art? », De Arte, no 73, 2006, p.28-42.
Christian Noorbergen, « Diane Victor : les raisons de la colère », Artension, n°188, novembre-décembre 2024, p. 40-42