Nom de naissance | Didier Malherbe |
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Naissance | |
Activité principale | saxophoniste, flûtiste, poète |
Genre musical | jazz, rock progressif, rock psychédélique, jazz fusion, world music |
Instruments | saxophones, flûtes, duduk, clarinette, ocarina, bawu, hulusi, sopilka, autres instruments à vent |
Années actives | depuis 1960 |
Labels | naive, Virgin |
Site officiel | didiermalherbe.com |
Didier Malherbe[1], né à Paris le , est un musicien de jazz, de rock et de musiques du monde principalement connu en tant que membre du groupe de rock progressif Gong et de Hadouk Trio, un groupe d'ethno-jazz. Il est également poète et auteur de deux livres de sonnets.
Son premier instrument est le saxophone, mais il joue également d'autres instruments à vent : notamment la flûte bawu, le hulusi chinois, la clarinette alto, l'ocarina, le khên laotien, la sopilka ukrainienne. Depuis 1995, le doudouk — un hautbois joué dans la musique arménienne — est son instrument favori.
Didier Malherbe commence à jouer du saxophone à 13 ans, après avoir entendu le thème de Charlie Parker, Bloomdido, titre qu’il adoptera plus tard comme pseudo. Après quatre ans d'étude du saxophone avec Jacques Desloges, il commence à participer aux jam sessions des clubs de jazz parisiens dont le "Chat qui pêche", et côtoie Alby Cullaz, Eddy Louiss, Jacques Thollot... ensuite il prend un virage qui le conduit sur une voie détournée du jazz « "J’ai préféré aller voir ailleurs"[2]. »
En 1961, après avoir entendu le premier disque de Ravi Shankar, il met le cap sur l’Asie, séjourne en Inde découvre la musique modale et la flûte en bambou de l’Inde du sud bansuri[3],[4]. De retour à Paris, il prend des cours de flûte classique, tout en suivant parallèlement des études de langues anciennes à la Sorbonne. En 1964-65, il séjourne dans une communauté de « freaks » à Marrakech, où il rencontre Davey Graham[4].
En 1966, il participe à la musique du film Chappaqua, signée Ravi Shankar, et s’essaie pour la première fois au rock. Il électrifie son sax, participe à la comédie-rock à succès de Marc'O, Les Idoles, au Bilboquet puis à Bobino. Ce spectacle connaît un fort retentissement, et sera adaptée en film en 1968.
À l’été 1968, il part pour Majorque, dans les Baléares, où il trouve refuge dans la propriété de l’écrivain Robert Graves. Il y travaille la flûte, et se lie à Kevin Ayers et Daevid Allen[4], ex-membres de Soft Machine, dont il évoquera plus tard le concert à La Fenêtre Rose, fin 1967, qui avait agi sur lui comme un « déclencheur »[5].
En 1969, de retour à Paris, il intègre un trio de raga-blues-folk Morning Calm, et fait du free-jazz avec le pianiste américain Burton Greene, participant à son disque enregistré pour le label BYG. Sur ce même label il participe, en 1969, à Magick Brother, le premier disque de Gong, avec des musiciens d’horizons divers, de pop comme de jazz.
Gong devient un vrai groupe à l'occasion du festival d'Amougies en octobre 1969. Daevid Allen donne à Malherbe le surnom de « Bloomdido Bad De Grasse », combinaison du titre du fameux standard de Charlie Parker et d’une traduction anglaise approximative de son nom de famille.
Avec les albums Camembert électrique (1971) et Continental Circus (1972, b.o. du film homonyme de Jérôme Laperrousaz) Gong, devient, avec notamment Magma, l’un des groupes phares de la scène underground française de la période, qui tourne dans le circuit des MJC. Fidèle lieutenant d’Allen, Bloomdido traverse stoïquement les incessants remaniements du groupe, et survit même au départ du guide et fondateur en 1975, au lendemain de la trilogie Radio Gnome Invisible, publiée sur le tout jeune label Virgin : Flying Teapot, Angel's Egg (1973) et You (1974). Il peaufine un son original en électrifiant son instrument et apporte au groupe de nombreuses idées mélodiques, « que j’ai données comme ça, dans une atmosphère communautaire. C’est un des traits de mon caractère et de ma musique : je suis un spontané, un improvisateur[6]. »
« Il a toujours été et reste le meilleur musicien de Gong. Il est vraiment virtuose – mais il l’est tellement qu’il ne le montre jamais »
— Daevid Allen (1977)[6]
Après les départs en 1975 d’Allen puis de Steve Hillage, Gong se dirige vers une musique plus jazz-fusion, influencée par Weather Report, à laquelle Malherbe apporte une couleur plus world-music, perceptible dans Bambooji, sur l'album Shamal (1976), qui annonce la suite de sa carrière.
Une ultime formule, avec section de percussions et Allan Holdsworth à la guitare, enregistre ensuite Gazeuse! (1977).
En 1977, il forme Bloom dans un esprit “jazz-rock, mais joué de façon personnelle, avec des mesures composées, des trucs un peu funky, et des textes déliros” [3]. La revue Best évoquera un “malicieux lutin saxophonifère, foisonnant d'idées neuves, qui a su recevoir beaucoup d'influences diverses et forger sa propre musique, ou plutôt ses propres musiques, car Malherbe n'est jamais prisonnier d'un style”[7]. Puis des formules plus légères, Duo Du Bas avec Yan Emeric Vagh, et Duo Ad Lib avec Jean-Philippe Rykiel, lui succéderont.
En 1982 - il entame une collaboration avec Faton Cahen, l’ancien pianiste de Magma et Zao, plus Rémy Sarrazin (basse), Éric Bedoucha (batterie) et Roger Raspail (percussions) pour former Faton-Bloom. Un album éponyme paraît en 1986, décrit par Rock & Folk comme « un cocktail-fusion où tous les styles - jazz, rock, samba, funk, beguine… - sont abordés avec bonheur, pour se fondre en une seule et unique musique inétiquettable »[8].
1983 - Il rejoint le groupe de Jacques Higelin, au Casino de Paris pour 4 mois puis les Francofolies, Printemps de Bourges et participe au CD live Casino de Paris (1984) et à l’album Aï (1985).
Il figure également sur le premier album de l'Equip'Out de l'ex-batteur de Gong, Pip Pyle,
1988 - Avec Brigitte Fontaine il participe au CD French Corazon suivi d'une tournée au Japon, de nombreux concerts, 1993 au Bataclan il enregistre également sur le CD Palaces.
En 1990, Didier Malherbe publie son premier véritable album solo, Fetish, entouré d’une formation pléthorique, et qu'il qualifiera de “très éparpillé”[3]. Il s'y essaie notamment au synthétiseur à vent Yamaha WX7.
Il signe ensuite sur le label Tangram, et publie fin 1992 Zeff marqué par “un plus grand souci d’unité” et par une "spontanéité totale"[3]. Le succès est au rendez-vous, grâce à une critique dithyrambique de Télérama[9]. Le son très particulier du Zeff[10] flûte harmonique recourbée en PVC, connaîtra les honneurs de la bande originale du film 1492 : Christophe Colomb de Ridley Scott, pour laquelle Vangelis fera appel à ses services ainsi que de France 3 qui l’utilisera pour l’habillage sonore de la chaîne (journaux d’information, annonces…).
En 1992, il retrouve Daevid Allen dans un revival de Gong concerts, qui aboutit à l’album Shapeshifter.
Sortie de Fluvius (1994), en quartet avec Loy Ehrlich, Henri Agnel et Shyamal Maïtra, "qui célèbre le cycle de l'eau en suivant l'écoulement du fleuve de sa source. . . à l'océan (blues de l'horizon) Francis Grosse
En 1996, naissance de Hadouk avec Loy Ehrlich en duo, ainsi baptisé en référence à leurs instruments de prédilection, Hajhouj (basse ou guembri africaine) et Doudouk (duduk, hautbois arménien à anche double). Une musique qui « ne répond ni à une mode, ni à une opération de marketing, mais à l'interpellation d'un futur mondialisé »[11], écrit Jazzman.
Parallèlement, Malherbe participe tout au long des années 1990 aux tournées Classic Gong, en Europe, États-Unis, Japon. Il quitte le groupe en 1999, mais le retrouvera régulièrement en "guest-star", sur scène DVD Subterranea et sur disques les albums Zero To Infinity et 2032.
Avec le guitariste Pierre Bensusan en 1997 ils produisent le CD Live at the New Morning.
En 1999, le duo Malherbe/Ehrlich s'enrichit du percussionniste américain Steve Shehan et publie l'album Shamanimal sous le nom de Hadouk Trio. Fort d'un excellent accueil critique, le trio se produit notamment au festival Nancy Jazz Pulsations. Sa maîtrise du duduk lui vaut à d'être invité en 2001 par Djivan Gasparyan au Festival international du doudouk en Arménie, puis à Moscou et Saint-Pétersbourg.
La même année, il publie un livre de sonnets sur l'anche et le roseau, L'Anche des Métamorphoses, réédité au début de 2013 aux éditions Buissonnières. L'ouvrage donne lieu à un spectacle en solo, où se mêlent lectures et interludes musicaux.
En 2003 sort enfin le deuxième CD d'Hadouk Trio, Now. Le trio participe au Festival de jazz de Saint-Sébastien, à Jazz sous les pommiers, et publie deux témoignages captés en concert, le double-CD Live à FIP (2004) et le DVD Live au Satellit Café (2005), qui inaugure une collaboration durable avec le label Naïve Records.
La sortie du troisième CD studio Utopies (2006) coïncide avec la participation d'Hadouk Trio à la Gong Unconvention d'Amsterdam, festival qui culmine avec les retrouvailles du Gong des années 1970. Deux concerts dans le cadre du Cabaret Sauvage en mai 2007 donnent lieu au CD et DVD live Baldamore. Quelques jours plus tard, Hadouk Trio se voit décerner lors des Victoires du jazz le trophée de "meilleure formation de l'année".
Le dernier opus en date du trio, Air Hadouk est sorti en 2010. Il est suivi de tournées en Grande-Bretagne et en Inde, et d'une apparition au Paris Jazz Festival.
En 2010, il forme un duo avec le guitariste Éric Löhrer, publiant l'année suivante le double-CD Nuit d'Ombrelle, constitué de standards de jazz interprétés au duduk et à la guitare acoustique (Thelonious Monk, Duke Ellington…) et de pièces improvisées. Album sélectionné par FIP[12] et bien accueilli par la presse [13],[14],
Depuis 2012, Didier Malherbe participe à plusieurs rencontres musicales animées par Jean-François Zygel, parfois en trio avec le percussionniste Joël Grare (Le Tour du Monde en 80 minutes), ainsi qu'à son émission télévisée La Boîte à Musique sur France 2.
En 2013, Naïve a réédité les 4 premiers CD d'Hadouk Trio sous la forme d'un coffret, dont la sortie coïncide avec son concert à la salle Gaveau le 2 février.
En mai 2013, avec Loy Ehrlich ils inaugurent à l'occasion d'une résidence au Triton un nouveau chapitre de l'aventure Hadouk, cette fois en quartet avec Éric Löhrer à la guitare et Jean-Luc Di Fraya aux percussions et au chant. Le quartet publie fin 2013 un premier CD, Hadoukly Yours, sur le label Naïve[15]. Deux nouveautés venant de Chine s'ajoutent à son instrumentarium : la flûte bawu et le hulusi.
En mars 2017 sort le nouveau CD Hadouk, Le Cinquième Fruit, sur le label Naïve/Belive[16].
Février 2018 parution d'un second livre de sonnets Escapade en Facilie co-édité par les éditions Le Castor Astral et La Lucarne des Écrivains ( Armel Louis ), poème post-face de Jacques Réda.
Octobre 2018 création à Taïwan de " Round about Duduk " pour le festival ASIA-PACIFIC traditional Art.
Didier Malherbe a publié deux livres de sonnets : L'Anche des Métamorphoses, réédité aux éditions Buissonnières, et Escapade en Facilie édité chez Le Castor Astral.
Avec ses instruments favoris le doudouk arménien, la flûte bawu, le hulusi chinois, la clarinette alto, l'ocarina, le khên laotien, la sopilka ukrainienne, le pipeau moldave, les «Toupies Tambour[17]» DM a créé un spectacle de poésie slam alterné de musique joué au : Festival RAMI la Scène nationale d'Orléans, au Triton, au Conservatoire de Nanterre, à la Médiathèque de Baud, au Marché de la Poésie à Paris, à l'Esprit Frappeur Lausanne, au Domaine de Chamarande (en compagnie de La Tribu au Sud du Nord, une formation constituée de grands noms du jazz français).
2020 - Accompagne le poète Zeno Bianu au Musée romain de Vienne pour la présentation de son livre sur Chet Baker. À la radio, France Musique émission "Ocora Couleurs du Monde" enregistrement public, solo poésie et musique. Participe à l'enregistrement du CD du groupe Alula "Héliotropiques"
2022 - Concert/Exposition de Yochk'o Seffer Paris, avec Nara Noïan l'An Vert Liège , Duo avec Philippe Laccarrière Cerny, Duo avec Yaping Wang Conservatoire de Musique Fresnes.
Hadouk Duo avec Loy Ehrlich "L’aventure Hadouk, Trio puis Quartet, a commencé par un duo ! Le revoici en concert au Triton "
2023 - Avec Alexandre Cellier : piano, hang, balafon, kalimba, fujara, clarosoir, feuille de rose et DM: doudouk, flûtes, hulusi, bawu, khen, ocarinas, poèmes, toupies … Ils se produisent en Suisse à La Maison Blanche - La Chaux-de-Fonds, à La Spirale - Fribourg puis à Paris au Triton
Didier Malherbe est le parrain du Festival FESTIZOME avec Leonard Le Cloarec (ténor saxophone, flutes) et François Causse (percussions, hang) ils déroulent une promenade sonore inspirée des Zomes
DM avec Raphaël Didjaman (Didgeridoo) ils développent un projet Doudouk / Didgeridoo.
Yaping Wang, virtuose du Yangqin (cymbalum chinois) et DM aux instruments à vent chinois (Hulusi, Bawu), et Khen du Laos ont enregistré un CD pour Cezame Music « The Yangqin and the Wind » ils en ont fait un spectacle basé sur les modes pentatoniques chinois et se sont produits au Centre Mandapa à Paris
Didier Malherbe et Loy Ehrlich ont terminé l'enregistrement d'un CD Hadouk Duo dont la sortie est prévue en 2024.