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Zeno X (en) |
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Dirk Braeckman, né à Eeklo en 1958, est un photographe belge. Il vit et travaille à Gand.
Ses œuvres, pour la plupart des photographies en noir et blanc, se caractérisent par la prédominance du gris.
Plusieurs prix lui ont été décernés, entre autres celui de la jeune photographie européenne en 1990, le prix culture de l'université de Louvain et celui de la culture pour les arts plastiques de la Communauté flamande en 2002.
De 1998 à 2002 il a été lector au Nationaal Hoger Instituut voor Schone Kunsten d’Anvers et depuis 2002 il est gast lector à l’Académie royale des beaux-arts de Gand.
Braeckman entre en contact avec la photographie lors des « grandes » cérémonies : mariages, et autres fêtes de famille. Dans sa jeunesse, il se lie d'amitié avec un jeune peintre, Willy Pauwels. Les deux amis sont passionnés pour l’art et à la mort prématurée de son ami, Braeckman se tourne vers la peinture.
De 1977 à 1981, il étudie la peinture et la photographie à l'Académie royale des beaux-arts de Gand. Il veut maitriser et comprendre le médium de l’appareil photographique afin de pouvoir l'utiliser en peinture.
Fils de commerçant, et ne sachant pas quoi faire à la fin de ses études, il ouvre un studio photographique.
En 1982, la galerie/studio XYZ et le magazine du même nom voient le jour à Anvers sous la houlette de Braeckman et son compagnon et ami d'étude Carl De Keyzer. Le nom de ce studio est inspiré de celui du cinéma pornographique ABC situé juste à côté.
Bien que leurs ambitions ne soient pas d'ordre commercial, ils se voient contraints, pour gagner de l'argent, à faire des reportages et des portraits, notamment de prostituées des bordels avoisinants (Crazy Horse, Maxime...) qui désiraient une photo à mettre en vitrine.
Mais la véritable aventure se déroule dans la chambre noire où Braeckman se met à jouer avec la lumière et expérimente des substances chimiques, cherchant à rajouter une dimension à ses photos. Il devient le photographe « rock’n’roll » de l'époque, mais est à la recherche d'autre chose.
Le studio ferme ses portes en 1989.
Après l'aventure XYZ Braeckman voyage beaucoup, entre autres à New York, où il photographie la vie nocturne et se plonge dans l'ambiance des travestis et du disco. Peu de photos sont publiées de cette époque où l'artiste se cherche encore. Dans ces années d’extrêmes que tout le monde tente d’archiver, dont tous veulent rendre compte, Braeckman passe au contraire à des images presque sacrales, qui rejettent l’anecdote, le sujet de la photo et qui caractérisent son œuvre des vingt dernières années.
La chambre noire est pour Braeckman ce que l’atelier est au peintre, la peinture reste d’ailleurs toujours sa plus grande influence. En manipulant les négatifs de ses photos il y ajoute la dimension physique des arts plastiques. Le sujet de la photo a peu d’importance en tant qu’objet ou sujet réel. Braeckman fait des photos qui tiennent sur elles-mêmes, ce n’est plus la simple représentation de la réalité. Il a longtemps travaillé uniquement en analogique, ce n’est que très récemment qu’il s’est mis à la découverte du numérique.
Bien qu’ayant débuté en tant que portraitiste, il ne tire, depuis le début des années 1990, plus de photos de personnes fixant l’objectif, tentant ainsi d’enlever le caractère anecdotique de la photo.
Les espaces photographiés par Braeckman sont souvent qualifiés de « non-lieu », des endroits transitoires que l’on trouve dans notre environnement quotidien ; halls d’aéroport, centres commerciaux, … Ce sont des pièces vides et anonymes, dans lesquelles l’imagination du spectateur a libre cours. Le même souci de non-intervention dans la perception de l’image explique le fait que ses œuvres ne portent souvent qu'un code de classification et rarement un titre fixateur.
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010