Selon Fétis, Domenico Belli est actif à la cour de Parme au début du XVIIe siècle, mais aucun document ne vient confirmer cette assertion. En 1607, il est membre de la Compagnia dell'Arcangelo Raffaello, où il entre en contact avec les plus importantes personnalités de l'époque[1].
Belli est l'un des premiers et plus fervents (et radicaux)[1] parmi les compositeurs à embrasser le style monodique sur la basse continue. Il est particulièrement connu pour ses cinq intermèdes destinés à être joués entre les actes de l’Aminta de Torquato Tasso, Pianto d'Orfeo (ou Orfeo dolente), à partir du texte du poète Gabriello Chiabrera[5] présenté pour le carnaval de Florence en 1616, au Palazzo della Gherardesca. L'œuvre témoigne de son goût pour le pathétisme, caractéristique de la fin de la Renaissance[6]. Il est membre de la Camerata fiorentina[2]. Un autre opéra perdu, Andromeda (Florence, 1618)[7], d'après Jacopo Cicognini, est présenté également au Palazzo della Gherardesca, dont seul reste une description admirative par Giulio Caccini dans une lettre datée du lendemain, alors qu'il est secrétaire du grand duc de Toscane[1].
Au nombre de ses œuvres instrumentales figure le Libro di arie a 1 e 2 voci per sonari con il chitarrone (Amadino, Venise, 1616), sur des poèmes de Marino, Pétrarque et Guarini.
↑Marc Honegger, « Belli, Domenico », dans Dictionnaire de la musique : Les hommes et leurs œuvres, Éditions Bordas, coll. « Science de la Musique », , XV-597 p., Tome I (A-K) (ISBN2-04-010721-5, OCLC79735642), p. 91.
↑Encyclopédie de la musique (trad. de l'italien), Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche/Pochothèque. Encyclopédies d'aujourd'hui », , 1 142 (ISBN2-253-05302-3, OCLC491213341), p. 64