Dominique Noguez

Dominique Noguez
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Avenir de la langue française
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Dominique Henri Georges NoguezVoir et modifier les données sur Wikidata
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Œuvres principales

Dominique Noguez, né le à Bolbec (Seine-Inférieure) et mort le à Paris[1],[2], est un écrivain et critique cinématographique français.

Dominique Noguez est ancien élève de l'École normale supérieure, où il est entré en 1963[3], agrégé de philosophie[3],[4] et docteur d'État[5],[4].

Il enseigne à l'université de Montréal, puis à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Spécialiste d'esthétique, il est un des premiers à écrire en France sur le cinéma underground nord-américain et sur le cinéma expérimental[3] en général, et aide à faire connaître de nombreux cinéastes, notamment Teo Hernàndez, Patrick Bokanowski, Maria Klonaris, Katerina Thomadaki ou encore Stéphane Marti parmi de nombreux autres. Il est « spécialiste mondial de l’écrivain Raoul Ouffard et du cinéaste Paul Vanderstrick[4]. »

Se consacrant aussi à la littérature, il publie son premier roman en 1981[3], M et R, il écrit des romans et des essais, certains à la fois délurés et saugrenus, tels Les Trois Rimbaud, paru en 1986, où il fait vivre Arthur Rimbaud jusqu'en 1937[4], ou encore Lénine Dada, publié en 1989 où il imagine Lénine en quasi-fondateur du mouvement dada[4].

En 1992-1993, il préside Avenir de la langue française.

En 2000, il est désigné pour être rapporteur chargé de sélectionner des pensionnaires de l'Académie de France à Rome[6].

Passionné par la vie littéraire, il s'attache à défendre et faire connaître d'autres écrivains, notamment lorsqu'ils sont perçus comme mal-pensants par l'époque, à l'exemple de Michel Houellebecq. Il défend aussi le rayonnement de la langue française ; La Colonisation douce porte la dédicace : « À Gaston Miron et à nos frères du Québec ; aux francophones de l'an 3000 ».

En 2009, les frères Larrieu portent à l’écran son roman Les Derniers Jours du monde dans un film au même titre, avec Mathieu Amalric dans le rôle principal.

Il fait partie des jurys du prix de l'Humour noir, du prix Marguerite-Duras et du prix Décembre.

Dans son récit autobiographique Une année qui commence bien, paru en 2013, il se souvient d'une histoire d'amour vaine et malheureuse qu'il a eue à la cinquantaine avec un homme de vingt-quatre ans[7], rencontré en 1993 lors d'un colloque[3],[7]. « Près de vingt ans ont passé entre les premières pages et l’achèvement du texte[3] », mais, selon ses propres termes, « l’essentiel du livre, je l’ai écrit, dans sa forme définitive, en trois ans, de 2009 à 2012[3]. » Pour Florent Georgesco, dans l'avis critique du Monde des livres :

« Par l’intensité, la richesse stylistique de sa traque du plus particulier, [l'auteur] atteint au plus communément humain. La rectitude n’est pas une qualité qu’il soumettrait à notre admiration. Elle est la forme même du récit, et une forme neuve, inventée à mesure, qui donne au texte sa violente et impérieuse beauté[3]. »

En 2018 sort L'Interruption, aux éditions Flammarion[8]. En 2019, il publie Encore une citation, monsieur le bourreau ! chez Albin Michel.

Il meurt le 15 mars 2019, une quinzaine de jours après la publication de ce dernier livre.

Engagement politique

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Proche de Jean-Pierre Chevènement et bien qu'ayant voté oui au traité de Maastricht, il a été candidat aux élections européennes de 1994 sur la liste du MDC. Il soutient ensuite, en 2002, la candidature de Jean-Pierre Chevènement à la présidence de la République.

Essais sur le cinéma

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  • Essais sur le cinéma québécois, Montréal, Les Éditions du Jour, 1970
  • Le Cinéma, autrement, Union Générale d'Editions 10/18, 1977 ; rééd. aux Éditions du Cerf, 1987
  • Éloge du cinéma expérimental, Centre Pompidou, 1979, rééd. par Paris expérimental en 1999 et 2010
  • Trente ans de cinéma expérimental en France (1950-1980), A.R.C.E.F., 1982
  • Une renaissance du cinéma : le cinéma "underground" américain, Méridien-Klincksieck, 1985 ; seconde édition, Paris expérimental, 2002
  • Ciné-Journal (1959-1971) de Jonas Mekas (préface et traduction), Paris Expérimental, 1992
  • Ce que le cinéma nous donne à désirer - Une nuit avec La notte, Crisnée, Yellow Now, 1995
  • Cinéma &, Paris expérimental, 2010

Romans et récits

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  • M & R, roman, Robert Laffont, 1981
  • Les Deux Veuves, récit, La Différence, 1990
  • Les Derniers Jours du monde, roman, Robert Laffont, 1991 — adapté au cinéma par Arnaud et Jean-Marie Larrieu
  • Les trente-six photos que je croyais avoir prises à Séville, récit, Maurice Nadeau, 1993
  • Les Martagons, roman, Gallimard, coll. « L'infini », 1995 ; Folio, 1999 — prix Roger-Nimier, 1995
  • Amour noir, roman, Gallimard, coll. « L'Infini », 1997 ; Folio, 1999 — prix Femina, 1997
  • L'Embaumeur, roman, Fayard, 2004 ; Le Livre de Poche, 2006
  • Une année qui commence bien, récit autobiographique, Flammarion, 2013[3],[7]
  • L'Interruption, roman, Flammarion, 2018

Essais et textes divers

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  • Dandys de l'an 2000, Hallier, 1977 [sous le pseudonyme de Collectif Givre] ; Le Rocher, 2002
  • Ouverture des veines et autres distractions, Robert Laffont, 1982 ; PUF, 2002
  • Les Trois Rimbaud, Éditions de Minuit, 1986
  • Le Retour de l'espérance, Cognac, le Temps qu'il fait, 1987
  • Épigrammes de Martial (présentation, choix et traduction), La Différence, 1989 ; Arléa, 2001 et 2006
  • Lénine dada, Robert Laffont, 1989 ; Le Dilettante, 2007
  • Sémiologie du parapluie et autres textes, La Différence, 1990
  • Tombeau pour la littérature, essais, La Différence, 1991
  • La Colonisation douce — Feu la langue française ?, carnets, Éditions du Rocher, 1991 ; Arléa Poche 1998
  • Aimables quoique fermes propositions pour une politique modeste, Éditions du Rocher, 1993
  • Derniers Voyages en France, notes et intermèdes, Champ Vallon, 1994
  • L'Arc-en-ciel des humours - Jarry, Dada, Vian, etc., essai, Hatier, 1996 ; Le Livre de Poche, coll. Biblio Essais, 2000
  • Je n'ai rien vu à Kyoto — Notes japonaises (1983-1996), Éditions du Rocher, 1997
  • Cadeaux de Noël, Zulma, 1998 (prix de l'Humour noir, 1999)
  • Immoralités suivi d'un Dictionnaire de l'amour, Gallimard, coll. « L'Infini », 1999
  • Le Grantécrivain et autres textes, 2000
  • Duras, Marguerite, 2001
  • Les Plaisirs de la vie, Rivages, 2001
  • Comment rater complètement sa vie en onze leçons, 2002
  • L'Homme de l'humour, 2004
  • Vingt choses qui nous rendent la vie infernale, Payot et Rivages, 2005 ; Rivages poche, 2007
  • Avec des si (avec des dessins de Selçuk Demirel), Flammarion, 2005 ; J'ai lu, 2007
  • La Véritable Histoire du football & autres révélations, Gallimard, 2006
  • Dans le bonheur des villes : Rouen, Bordeaux, Lille, 2006
  • Œufs de Pâques au poivre vert, Zulma, 2008
  • Duras, toujours, Actes Sud, 2009
  • Soudaine mélancolie (aphorismes), Payot et Rivages, 2010
  • Montaigne au bordel & autres surprises[4], Maurice Nadeau, 2011
  • La Véritable Origine des plus beaux aphorismes, Manuels Payot, Payot & Rivages, 2014[9]
  • Pensées bleues (dessins de Pierre Le-Tan), Équateurs, 2015
  • Projet d'épitaphe précédé de cinq poèmes plus longs, Éd. du Sandre, 2016
  • Causes joyeuses ou désespérées, Albin Michel, 2017
  • Encore une citation, monsieur le bourreau !, Albin Michel, 2019

Filmographie

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Films expérimentaux[10] :

  • Tosca, 16 mm, 1978
  • Fotomatar, 16 mm, 1979
  • Una Vita, 16 mm, 1981

Distinctions

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Adaptation de son œuvre au cinéma

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Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Voir sur lepoint.fr, 15 mars 2019.
  3. a b c d e f g h i et j Florent Georgesco, « Dominique Noguez : En pleine lumière », article Le Monde des livres du 30 août 2013, p.12 ; disponible en PDF via le site crcpe.umontreal.ca.
  4. a b c d e et f Jérôme Garcin, « Au bordel avec Montaigne », article du site nouvelobs.com du 11 février 2011.
  5. SUDOC 041104005
  6. Arrêté du 31 janvier 2000 désignant les rapporteurs adjoints au jury chargé de la sélection des pensionnaires de l'Académie de France à Rome pour l'année 2000.
  7. a b et c Jérôme Garcin, « Dominique Noguez : Comment rater sa vie amoureuse », article Bibliobs du 19 septembre 2013.
  8. Teaser vidéo du roman L'Interruption, réalisé par Raphaël Minnesota [vidéo].
  9. « Noguez, l’érudition heureuse », Jérôme Leroy, causeur.fr, 1er août 2014.
  10. (en) « Collectif Jeune Cinéma », sur www.cjcinema.org (consulté le )
  11. Dominique Noguez par lui-même chez Zulma.
  12. Lauréats 2017, site de l'Académie française.

Liens externes

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