Williams a également publié un livre sur le problème de l'induction, The Ground of Induction (1947), qui affirme que la fiabilité de l'échantillonnage statistique résout le scepticisme de Hume à propos de l'induction.
David C. Williams soutient une conception philosophique qu'il qualifie lui-même de « réalisme empirique ». Elle se caractérise par deux thèses qui sont généralement considérées comme incompatibles[3] :
une thèse « réaliste » qui considère que le monde existe indépendamment de nos représentations (perceptives ou intellectuelles) et qu'une connaissance valide en est possible ;
une thèse empiriste qui affirme que toute notre connaissance consiste en une conceptualisation de notre expérience sensorielle.
Williams considère que le monde se compose non seulement d'individus ou « particuliers concrets » (comme Socrate), mais aussi et avant tout de « particuliers abstraits » qu'il appelle également « tropes » (comme la sagesse de Socrate). Les tropes résident dans les individus concrets et ils constituent ce que Williams nomme de façon métaphorique l'« alphabet de l'être » – constituants fondamentaux de toute réalité.
↑Keith Campbell, James Franklin et Douglas Ehring, « Donald Cary Williams », Stanford Encyclopedia of Philosophy, (consulté le )
↑Nicholas Wolterstorff, « A Life in Philosophy », Proceedings and Addresses of the American Philosophical Association, vol. 81, no 2, (lire en ligne, consulté le )
↑J. Proust, « Donald Cary Williams », Les œuvres philosophiques, Vol. 2, PUF, 1992.