Académicien Académie des inscriptions et belles-lettres | |
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Directeur de musée Cabinet des médailles | |
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Jean-Pierre Babelon (petit-fils) |
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Ernest Babelon, né le à Sarrey et mort le à Paris 7e, est un bibliothécaire, historien et numismate français, membre de l'Institut.
Fils de Laurent, coutelier, et de Émélie Flammarion, Babelon commence ses études au petit séminaire de Langres depuis la cinquième (1869) jusqu'à la philosophie (1873)[1].
Entré en 1874, à l'École nationale des chartes[2], où il est l’élève de Jules Quicherat, Tardif, Léon Gautier, Anatole de Montaiglon, Mas Latrie, Edgard Boutaric, Paul Meyer[3], il obtient le diplôme d'archiviste paléographe en 1878 avec une thèse intitulée les Bourgeois du roi au Moyen Âge[4].
Les leçons de l’École des Chartes n’ayant pas réussi à le retenir dans le domaine des documents d’archives ou des monuments du moyen-âge, sa thèse, qui était encore consacrée à ce genre d’études, n’a jamais été publiée. Ayant suivi les cours de l’École des Hautes Études, il songeait à une autre voie[3].
Il entre néanmoins au cabinet des Médailles, dès sa sortie de l'École des Chartes. Devenu numismate et glyptographe[5], il publie, en 1882, son premier mémoire de numismatique. En trente ans de travaux, il en publiera plus de 400[3].
Une étude minutieuse de toutes les monnaies arabes découvertes en Russie entre les mers Caspienne et Baltique lui a permis de reconstituer les routes unissant ces deux mers par les cours de la Volga et de la Dwina où circulaient les marchands arabes de fourrures qui, au Moyen-âge, circulaient entre l’Asie centrale et l’Europe du Nord[3].
Devenu directeur adjoint du Cabinet des médailles en 1890, il succède comme directeur à Henri Lavoix deux ans plus tard. C'est sous sa direction, en 1917, que le cabinet s'installe dans ses locaux actuels. Il conserve ce poste jusqu'à sa mort en 1924[6].
Il succède à Jean de Witte à la direction de la Revue numismatique. Il est également l'auteur de travaux tels que le Recueil général des monnaies grecques de l'Asie Mineure ou le Traité des monnaies grecques et romaines, dont la chronologie est devenu obsolète avec les découvertes archéologiques ultérieures comme celle de Morgantina en Sicile pour la datation du denier.
En 1897, il est élu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres au fauteuil de Léon Gautier[7]. À partir de 1902, il est titulaire de la chaire de numismatique antique et médiévale du Collège de France.
Se faisant une haute idée de sa profession d’historien[8], ses études sur la préhistoire et l’histoire de la Rhénanie gallo-romaine lui ont permis de de dissiper les prétentions du pangermanisme vis-à-vis de cette région. Aussi, lorsque le Comité de la rive gauche du Rhin a été fondé au début de la guerre, il a accepté d’en être le vice-président. Dans Sarrelouis et Sarrebrück, il a exposé, dans tous ses détails, les droits de la France dans la question de la Sarre. De même, les volumes qu’il a publiés, pendant la Grande Guerre, sur le Rhin dans l’histoire sont autant de science et de patriotisme[9].
Il est le père de Jean Babelon et le grand-père de Jean-Pierre Babelon.
Babelon repose au cimetière du Montparnasse (division 8).