Essegney est bâtie entre Langley et Charmes, sur la rive droite de la Moselle.
Un petit affluent de celle-ci, la Source Allemande, passe au-dessus du village puis descend vers son centre, passant sous la terre et ressortant au niveau de la salle des fêtes.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Mosellele ruisseau de la Foret, le ruisseau de Viller, le ruisseau de Vincey et le ruisseau d'Essegney[2],[Carte 1].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGERhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 897 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt à 16 km à vol d'oiseau[7], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Au , Essegney est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle appartient à l'unité urbaine de Charmes[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charmes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[14]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (34,7 %), terres arables (23,6 %), prairies (21,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,8 %), zones urbanisées (7,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Au XIIe siècle, Essegney s'appelait Aussiniacavilla ; en 1309, elle devient Enseigneis[19].
En 1570, le nom devient Assigney[20] et Essigney en 1656[21].
Le village possédait un hôpital fondé en 1438 pourvu de huit lits et administré par les Sœurs-Grises de Nancy[22] ; il n’en reste nulle trace écrite dans les archives communales[23].
Les habitants d’Essegney et de la petite Rencey (Regney) devaient annuellement une taille d’un gros et onze deniers pour le bétail qui avait tiré la charrue, neuf deniers pour la vache et le bœuf, trois mailles pour la génisse ou la bête qui n’avait pas porté fruit, cinq sous toulois pour l’homme sans bétail mais faisant métier. Ils devaient par ailleurs annuellement, le jour des plaids, une rente dite la pangée, de deux francs six gros.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2021, la commune comptait 742 habitants[Note 6], en évolution de −3,39 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
un orgue de chœur installé en 1977 par Gonzalez[34],[35]. Il y fut retrouvé des morceaux d'une statue d'un empereur romain par l'équipe de Claude Rolley[36].
La commune abrite, sur la route de Damas-aux-Bois, à l'entrée du domaine forestier, un cimetière anglais[42].
Ce cimetière est un héritage de la Première Guerre mondiale. L'armée canadienne puis l'armée anglaise avaient installé un hôpital de campagne dans une prairie voisine du lieudit La maison du Bois. Durant la guerre, de nombreux soldats y furent soignés mais un certain nombre ne survécurent pas à leurs blessures.
De ce fait, les Alliés créèrent ce cimetière où reposent 199 soldats de diverses nationalités ayant participé à la Première Guerre mondiale (Britanniques, Canadiens, Indiens venant du Commonwealth ainsi que quatre travailleurs chinois et un soldat russe). Y sont également enterrés treize soldats de la Seconde Guerre mondiale[43],[44].
D'azur à l'épée d'argent garnie d'or accostée en chef de deux fleurs de lys d'or et en pointe d'une rose d'or boutonnée de gueules à dextre et d'un monde cintré et croisé d'or à senestre[46].
Commentaires : Armoiries composées par B. Georgin, et mises à la disposition de la commune en mars 2016.
Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues de Lorraine : Vosges., Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN978-2-87692-093-4)
Présentation de l'orgue de la commune : pages 284 à 285
Paul Chevreux et Léon Louis, « Essegney », Dictionnaire historique et statistique des communes, hameaux, écarts, fermes du département des Vosges, Épinal, impr. E. Busy, 1887, p. 266-267
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Charmes comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )