Professeur émérite à l'Université de Californie à Los Angeles, il s'est rendu célèbre par ses travaux sur la France aux XIXe et XXe siècles, notamment par son analyse de l'évolution du monde rural dans la Fin des terroirs. Il est également l'auteur d'un ouvrage sur l'Action française qui fait autorité sur le sujet[1].
Sa perspective est que la paysannerie française serait entrée tardivement en politique, entre 1870 et 1914. La politique paysanne serait avant tout centrée sur les problèmes locaux, les difficultés matérielles. Le sociologue Bertrand Hervieu estime lui aussi que l'introduction du monde paysan dans la sphère politique se serait effectuée à ces mêmes dates, sous l'impulsion des élus de la Troisième République, surtout Gambetta, qui créa le premier ministère de l'agriculture. Il s'agissait de trouver un appui dans le monde rural à la République renaissante.
En ce sens, ils s'opposent, d'une part aux thèses de Georges Lefebvre et d'Albert Soboul, pour qui le moment fondateur de l'entrée en politique des paysans se situerait dès la Révolution française, d'autre part à celle de Maurice Agulhon, qui considère que c'est la Deuxième République (à partir de 1848) qui aurait permis l'« apprentissage » de la vie politique, et ce par l'intermédiaire du suffrage universel (masculin).
La Fin des terroirs, 1983 (titre original Peasants Into Frenchmen: The Modernization of Rural France, 1880-1914) (1976).
Fin de siècle : la France à la fin du XIXe siècle, Fayard, 1986, 384 p.
Une histoire de l'Europe, Fayard, 1987, 876 p.
Ma France, Mythes, culture, politique, Fayard, 1991, 482 p.[2]
Satan Franc-Maçon : la mystification de Leo Taxil, 1964.
La France des années 30 : Tourments et perplexités, Fayard, 1995, 432 p.
Apocalypses et Millénarismes : prophéties, cultes et croyances millénaristes à travers les âges (trad. de l'anglais), Paris, Fayard, , 330 p. (ISBN2-213-60527-0)