Premier mouvement Des choses comme ça : À bord d'un bateau de croisière, de nombreuses conversations multilingues ont lieu entre divers passagers. Parmi les personnages figurent un vieux criminel de guerre, un ancien fonctionnaire des Nations unies et un détective russe. La chanteuse et artiste américaine Patti Smith fait une brève apparition[1].
Deuxième mouvement Notre Europe : Dans une station-service, deux enfants, une petite fille et son jeune frère, invitent leurs parents à comparaître devant le « tribunal de leur enfance », exigeant des réponses sérieuses sur des questions telles que la liberté, l'égalité et la fraternité. Parallèlement, une équipe de la télévision France 3 qui fait un reportage sur cette famille.
Troisième mouvement Nos humanités : il s'agit d'un voyage dans des lieux célèbres tels que l'Égypte, la Palestine, Odessa, la Grèce, Naples et Barcelone. L'Europe et ses origines antiques, les rendez-vous manqués : « Quand la loi n’est pas juste, la justice passe avant la loi ».
Initialement, le film s'appelait Socialisme mais le titre n'était pas totalement satisfaisant pour Godard. Dans une brochure de présentation du film, le philosophe Jean-Paul Curnier a mal lu et a cru que le film s'intitulait Film socialisme. Cela a plu à Godard qui a conservé ce titre en considérant que l'ajout du mot « film » permet de « déniaiser » le mot « socialisme »[2].
Godard explique qu'initialement, il a eu l'idée de filmer une famille (la famille Martin) dans un garage. Mais cette idée lui a paru insuffisante pour faire un long métrage. Dans l'entretien aux Inrockuptibles, il explique : « Mais ça ne tenait pas sur un long métrage, parce que sinon les gens seraient devenus des personnages et ce qu’il s’y passe serait devenu un récit. L’histoire d’une mère et de ses enfants, un film comme on peut en faire en France, avec des dialogues, des états d’âme[2]. » Il conçoit plus les membres de la famille Martin comme des « statues ». Godard a ensuite fait la connexion entre cette idée de statue et l'antiquité et donc la Méditerranée. L'idée de suivre une croisière sur la Méditerranée vient aussi du livre de Léon Daudet, Le Voyage de Shakespeare[3]. Ensuite les différents éléments sont collés ensemble[2].
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Pour Dominique Païni, qui a travaillé avec Godard sur l'exposition Voyage en Utopie :
« La manière de Godard de filmer le bateau ressemble à une sorte de Disneyland, de lieu de loisir, de lieu consommation, c'est une vision par Godard du monde d'aujourd'hui où au fond le socialisme serait réalisé, mais c'est un socialisme de la consommation et du loisir abrutissant. Cela n'est pas sans rapport avec les loisirs de masse, le comportement des gens dans les parcs d'attraction, une perversion du concept d'exposition[5]. »
Arnaud Hée, « Film Socialisme », Critikat, (lire en ligne)
Samuel Lelièvre, « Film Socialisme et l’Afrique. Sur une petite leçon godardienne », Africultures, (lire en ligne)
Isabelle Regnier, « Jean-Luc Godard joue le virtuel avant le réel », Le Monde,
(en) Samuel Bréan, « godard english cannes: The Reception of Film Socialisme‘s “Navajo English” Subtitles », Senses of cinema, no 60, (lire en ligne, consulté le )