L'historien Robert A. Rosenstone propose une définition du film historique :
« Le film historique ne remplace ni ne complète l'histoire écrite. Il reste adjacent à l'histoire écrite, comme la tradition orale et la mémoire. La différence entre cette pratique et la pratique historique écrite est si grande qu'elle justifierait peut-être qu'on la rebaptise. Comment pourrions-nous l'appeler ? Histoire poétique ? Histoire dramatique ? Histoire expressive ? Histoire cinématique[1] ? »
1) Le film montre un progrès : il retrace des évènements historiques généralement d'un début malheureux vers une fin heureuse. Ainsi, le spectateur est rassuré de ne pas avoir vécu les faits auxquels il vient d'assister.
3) « L'histoire est un passé fermé, terminé et linéaire. Il ne propose pas d'alternative à ce que nous voyons sur l'écran. » Le film devient un nouveau donné historique, au même titre que les essais sur ce thème sont eux-aussi un prisme, pour l'événement historique raconté.
4) « Le film historique donne une dimension émotionnelle, personnalise et dramatise l'évènement. » Sont utilisés : des gros plans, des musiques poignantes.
5) Le film « donne une image du passé (paysages, objets, etc) si "réel" que nous risquons de manquer l'impact qu'il peut avoir sur notre sens de l'histoire. »
6) Le film présente l'histoire comme un processus et offre une vision globale des faits. Il n'y a pas d'abord un chapitre sur l'économie puis sur la politique, etc.