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La fondation Chirac est une ancienne fondation lancée par Jacques Chirac après la fin de son double mandat de président de la République française. Créée en 2008 et reconnue comme établissement d'utilité publique[1], la fondation a agi au service de la paix à travers quatre grands domaines d'intervention : l'accès à l'eau et à l'assainissement, l'accès à la santé et aux médicaments de qualité, la lutte contre la déforestation et la désertification, ainsi que la protection de la diversité culturelle. Elle a soutenu des projets de terrain, qui impliquent les populations locales. Elle a été dissoute le 30 novembre 2020 en versant ses actifs à la Fondation de l'Académie de médecine[1].
Acteur de plaidoyer et de terrain, elle est distincte de la Fondation Jacques Chirac qui gère des centres pour jeunes handicapés dans le Limousin.
La Fondation avait pour but d'« agir au service de la paix ». Ses champs d'action prioritaires étaient :
La fondation a été reconnue d'utilité publique par un décret du publié au Journal officiel le . Sa préfiguration a été réalisée par l'Association pour la Fondation Jacques Chirac présidée par Michel Camdessus.
La fondation a été lancée officiellement le au musée du Quai Branly à Paris[4], en présence de la quasi-totalité des membres de son comité d'honneur dont :
La fondation a été dirigée depuis sa création jusqu'en 2013 par Catherine Joubert[5]. Faisant face à des difficultés, la fondation doit en 2012 quitter ses locaux de la rue d'Anjou et remercier le personnel, hormis Marc-Antoine Jasson, actuellement le seul salarié. Parallèlement, Claude Chirac et Alain Juppé font leur entrée au conseil d'administration[6],[7].
Un décret en date du 5 août 2021 approuve les délibérations du 30 novembre 2020 par lesquelles le conseil d'administration de la fondation a décidé sa dissolution et la dévolution de son actif net à la Fondation de l'Académie de médecine, et abroge le décret du 7 mars 2008 portant reconnaissance comme établissement d'utilité publique[8].
* : membre fondateur
En 2009, la Fondation Chirac lance le prix pour la prévention des conflits. Ce prix a pour but de soutenir ceux qui investissent une partie de leur vie à prévenir les conflits. Son attribution doit accroître la reconnaissance internationale de ces efforts, susciter de nouvelles vocations, et donner des moyens financiers pour la poursuite de ce travail.
La Fondation Chirac réunit un jury international et un comité d’experts pour sélectionner les lauréats du Prix. Le jury, composé de personnalités ayant œuvré pour la paix, choisit des lauréats pour l’exemplarité et l’urgence de leur action :
Le travail du jury est préparé par un comité d’experts qui identifie les points à risque de la planète où des efforts de prévention ont obtenu des résultats tangibles pour éviter une confrontation internationale ou reconstruire la paix civile.
Pour la première édition, le prix a été attribué, le vendredi , à Muhammad Ashafa et James Wuye[11].
Le prix spécial du jury 2009 est remis à Park Jae-Kyu, ancien ministre coréen de l’Unification.
Le prix de la fondation Chirac 2010 est attribué à Mario Giro, responsable des relations internationales de la communauté Sant'Egidio et le prix spécial du jury est remis à Lakhdar Brahimi, pour son action au Liban, en Irak et en Afghanistan.
Outre le prix pour la prévention des conflits, la Fondation soutient des projets de terrain et de recherche exemplaires, permettant de lier les problématiques de développement et de sécurité, de consolider le dialogue interculturel, et d’amorcer des cercles vertueux d’apaisement des tensions[12].
En 2013, le prix est décerné au docteur Denis Mukwege. Le prix spécial revient à l'organisation Femmes Africa Solidarité.
Parce qu’il ne peut y avoir de développement sans maîtrise de l’eau, assurer ce droit fondamental même là où il semble hors d’atteinte, est essentiel. C’est pour cette raison que la Fondation Chirac veut :
Pour cela, elle a organisé le une conférence internationale « L’eau pour la Paix- la Paix pour l’Eau » avec l’UNESCO et l’Agence française de développement.
La fondation Chirac soutient le Plan de renforcement de l'accès à l'eau au Mali[13] et a cofinancé le programme de Potabilisation de l’eau des lacs collinaires dans le Haut Plateau central haïtien[14].
La fondation Chirac est membre du Conseil mondial de l’eau et membre du Forum mondial de l'eau.
Le programme Accès à des médicaments et une santé de qualité[15] comporte deux volets majeurs:
Contre le trafic de faux médicaments, le Président Jacques Chirac et plusieurs chefs d’États ont initié en à Cotonou un Appel international[16]. Ce message politique a été perçu comme un encouragement aux professionnels de la santé et aux différentes administrations à coopérer pour appliquer ou créer les conditions législatives et normatives permettant de lutter contre les faux médicaments
La fondation Chirac poursuit la mobilisation des acteurs pour élaborer, à un niveau international, une réponse juridique globale à un problème global, et, à un niveau national, pour faire collaborer la société civile et les services de l’État pour cette cause de santé publique.
Depuis l’Appel de Cotonou[16] le , de nombreuses initiatives ont alimenté et renforcé la mobilisation internationale contre les faux médicaments.
La fondation Chirac a financé en étroite collaboration avec la fondation Pierre Fabre[17] et le gouvernement du Bénin l'extension du Laboratoire national de contrôle de la qualité des médicaments[18] afin qu'il puisse acquérir une dimension régionale et consolider la politique d’accès à des médicaments de qualité en Afrique de l’Ouest, enjeu global de santé publique et de sécurité.
Les nouveaux locaux ont été inaugurés le .
La priorité de la Fondation est de contribuer à une gestion plus équilibrée des ressources naturelles - terres arables, forêts primaires et secondaires, eau, etc.- qui constitue l’une des conditions du développement. L'action de la Fondation se concentre sur l’exploitation durable dans les forêts tropicales.
Ce programme comporte 3 axes majeurs :
En 2010, la Fondation Chirac a débloqué des fonds pour l'Institut Raoni, ce qui a permis l'agrandissement d'une réserve pour les Amérindiens d'Amazonie[19].
La sécurisation foncière se conjugue avec les principales préoccupations des pays en développement : lutte contre l’extrême pauvreté, insécurité alimentaire, droit des femmes, paix entre les peuples, microcrédit, développement durable. Cependant, de nombreux pays fragiles sont dotés d’une législation peu efficace en matière de droit foncier. Dans certains pays, plus de 90 % des ruraux et 60 % des citadins ne détiennent aucun titre de propriété.
En partenariat avec The Forest Trust (TFT), la fondation Chirac soutient deux initiatives :
Ces deux initiatives ont contribué à faire dépasser, en 2011, le seuil des 5 millions d'hectares certifiés de forêts dans le bassin du Congo.
Selon le WWF, 40 % des importations de bois en France sont illégales. C’est pourquoi la fondation Chirac a initié une sensibilisation des prescripteurs en France et à l’étranger.
Avec le ministère de la Culture et de la Communication, et le Fonds français pour l'environnement mondial, la fondation Chirac a lancé en une sensibilisation auprès des étudiants-architectes. L’objectif est de leur faire prendre conscience de leur responsabilité vis-à-vis des forêts tropicales. Prescripteurs et à l’origine de tout projet de construction, les architectes ont le pouvoir de recommander la certification et de donner un écho aux bonnes pratiques des exploitants forestiers.
Cette sensibilisation des étudiants-architectes consiste en conférences de la journaliste et primatologue Emmanuelle Grundmann, au sein des 20 Écoles nationales supérieures d’architecture (ENSA).
La fondation Chirac soutient et finance l'association Sorosoro, pour que vivent les langues du monde[21], dirigée par Rozenn Milin. Sorosoro travaille, aux côtés de linguistes et d'anthropologues de premier plan, à sauvegarder et revitaliser les langues et cultures en danger à travers le monde. On estime à environ 6 000 le nombre de langues parlées aujourd’hui sur Terre et selon les scientifiques plus de la moitié de ces langues pourrait disparaître au cours de ce siècle. D’après l’Unesco, une langue meurt en moyenne tous les quinze jours.