La commune est localisée à 10 km au sud-est de Senlis, à 7 km au nord d'Ermenonville, et à 43 km au nord-est de Paris, sur la RD 330a Senlis - Nanteuil-le-Haudouin et la RN 330, qui traverse la commune mais passe à deux kilomètres du centre du village.
La distance routière de Paris est de 57 km via la RN 330 et la RN 2, respectivement de 47 km via Mortefontaine et l'autoroute A1[1]. Fontaine-Chaalis est située sur la Nonette, immédiatement après son confluent avec la Launette au sud du village. L'ancienne abbaye de Chaalis est, quant à elle, située sur la Launette.
Fontaine-Chaalis est la troisième commune de l'Oise de par sa superficie, de 33,11 km², derrière Beauvais(à peine plus grand, avec 33,31 km²) et Compiègne(53,1 km²)[2].
La circonférence de la commune est de 46 km environ. De ce fait, les communes limitrophes sont relativement nombreuses, avec neuf au total.
L'extrémité ouest du territoire communal est située au-delà de l'autoroute A1, dans la forêt de Chantilly. L'extrémité nord n'est pas loin de Montépilloy, au Bois l'Empereur, au pied de la montagne de Rosières. Ici se situe la ferme de Fourcheret, ancienne dépendance de l'abbaye de Chaalis.
Au sud, Fontaine-Chaalis délimite la commune voisine d'Ermenonville de trois côtés : à l'ouest, au nord et à l'est ; le bois de Perthes, massif annexe de la forêt d'Ermenonville, incombe par ailleurs en totalité à Fontaine-Chaalis.
Au sud-ouest, la commune atteint pratiquement le château de Saint-Sulpice-la-Ramée, à Ver, et englobe une partie considérable du domaine de Vallière associé d'habitude à Mortefontaine uniquement. Le diamètre maximal du territoire communal est de près de 11 km, entre Saint-Sulpice-la-Ramée et le Bois l'Empereur.
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Nonette, la Thève, la Launette, le cours d'eau 01 de la commune de la Fontaine-Chaalis[4], le cours d'eau 01 des Etangs[5] et le cours d'eau 03 du Marais[6],[7],[Carte 1].
La Launette, d'une longueur de 16 km, prend sa source dans la commune de Marchémoret et se jette dans la Nonette sur la commune, après avoir traversé sept communes[10]. Les caractéristiques hydrologiques de la Launette sont données par la station hydrologique située sur la commune de Ver-sur-Launette. Le débit moyen mensuel est de 0,122 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 2,52 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 5,62 m3/s, atteint le [11].
La nonette près de la Grande-rue
La Launette à l'Abbaye royale.
Cinq plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le plan d'eau de la commune de Fontaine-Chaalis (1,2 ha), les étangs (12,1 ha), les étangs les étangs (2,4 ha), l'étang de la Ramée, d'une superficie totale de 4,2 ha (2,1 ha sur la commune) et l'étang de l'épine, d'une superficie totale de 34,1 ha (0 ha sur la commune)[Carte 1],[12].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 413 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Nonette et de ses deux principaux affluents, la Launette et l'Aunette. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat Interdépartemental du SAGE de la Nonette[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 685 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[14]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Plessis-Belleville à 10 km à vol d'oiseau[16], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 661,7 mm[17],[18]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[19].
L'essentiel du territoire communal est couvert par la Forêt d'Ermenonville mais aussi pour une infime partie par la forêt de Chantilly(17 ha) à son extrémité sud-ouest, au pied de la butte aux Gens d'Armes.
À l'est de la RD 330a et de la Nonette, commencent toutefois les glacis agricoles de la plaine du Valois qui représentent un visage tout à fait différent de la commune. Sa surface agricole utile est de 6,2 km², soit 20 % du territoire communal[20].
Les formes de paysages sont multiples sur la commune : au nord, les surfaces agricoles avec des vastes champs et l'absence quasi totale d'arbres, dominées par la butte de Montépilloy et son donjon ruiné ; le long du village, la zone humide de la vallée de la Nonette avec de nombreuses sources, ruisseaux et cressonnières abandonnées ; puis le Bois de Fontaine et enfin la forêt d'Ermenonville.
Avec les sites naturels de la Pierre Sorcière, au Bois de Perthes, et les grès Sainte-Marguerite, la commune de Fontaine-Chaalis possède deux des trois sites de rochers et de blocs de grès du massif forestier d'Ermenonville.
Au , Fontaine-Chaalis est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (76,3 %), terres arables (18,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), zones urbanisées (0,7 %), prairies (0,7 %)[24]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Fontaine-Chaalis en 2019 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (12,9 %) supérieure à celle du département (2,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 70,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (67,2 % en 2014), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
Le sentier de grande randonnéeGR 1 traverse le territoire de la commune. Venant de Thiers-sur-Thève à l'ouest, ce sentier fait une incursion sur la commune d'Ermenonville puis revient et oblique vers le sud en direction de Ver-sur-Launette. À la lisière est de la forêt, l'abbaye de Chaalis est implantée depuis plus de neuf cents ans, ayant laissé des traces dans le paysage, notamment sous la forme des étangs. Au sein de la forêt, subsistent des sites de landes (carrefour du Bosquet du Prince, la Haute Chaume, les Bruyères du Frais-Vent)[26].
Le nom de la localité est attesté sous les formes « in pago Selnectinse in loco que vocatur Funtanas » (770) ; Funtanae (770) ; Fontana (770) ; in territorio de Fontanis (1166) ; de Fontanis (vers 1250) ; Thome le cornu militis de fontanis (1263) ; ou terrouir de Fontaines (1281) ; mon seigneur Cornu de Fontaines (1281) ; fontaine les cornus (vers 1380) ; Fontaines les cornus (1495) ; Fontaines (1498) ; Fontaines lez Cornus (XVIe) ; Fontaines cornuz (1516) ; Fontaine les corps nudz (1634) ; Fontaine les Cornuds (1667) ; Fontaine les Cornus (vers 1750) ; Fontaine le cornu (vers 1780) ; Fontaine les Corps Nuds (XVIIIe) ; Fontaine les Cornu (XIXe) ; Fontaine-Chaâlis (1948)[27].
Du latinfons, fontis[28]. En Picardie une fontaine est souvent une source qui est un mot peu utilisé dans la région[28].
En 1255, le village appartint au chevalier Thomas le Cornu, qui fut donc le seigneur Cornu de Fontaines. Vers 1380, l'on parlait du village comme Fontaines les Cornus. Ce nom muta ensuite en Fontaine les Corps Nudz, attesté en 1634 : la sémantique du toponyme a dû être oubliée pour arriver à une telle orthographe. En 1780 au plus tard, l'on s'en souvint de nouveau, car l'on se remit à écrire Fontaine le Cornu[29].
Lors de l'érection de la commune, en 1793, la référence à un ancien seigneur devait disparaître selon la doctrine révolutionnaire : la commune s'appelait donc Fontaines. En 1801, avec l'annulation de nombreuses modifications apportées aux toponymes à la Révolution, l'on revint au nom que le village avait porté sans doute pendant la plus longue période de son existence : Fontaine-les-Corps-Nu(d)s. Finalement, au bout de quatre années d'interventions auprès de l'administration[30], ce nom fut enfin changé en Fontaine-Chaalis en 1921[31], moins irrévérencieux pour les habitants, devant jusque-là subir les plaisanteries de leurs voisins.
Chaâlis est un ancien hameau de la commune attesté sous les formes Cadolaïcus in terminio Verniense (VIIe) ; in loco illo nuncupante Cadolaico (710) ; Cadolaïcum (vers 1040) ; Calisiacum (1086) ; in eleemosina Karoli loco (XIe) ; Chaelid (XIe) ; Calisium (XIe) ; domum de Kaeliez (1136) ; Chaalis (1136) ; Caroli locus (1136) ; Karoli locus (1146) ; abbati de Chahalit (1146) ; monachi Caroli loci (1146) ; de Karoli loco (1152) ; Karoli lecti (1154) ; Caroli lectus (1154) ; Caelith (1161) ; apud abbatem Karoli loci (vers 1163) ; Sancte Marie Karoliloci (1169) ; et ecclesiam beatae Mariae Caroli loci (1189) ; beate Marie de Karoli loco (1197) ; villa Karoliloci (1210) ; et conventui Karoli loci (1220) ; chaelit (1213) ; ecclesie beate marie de Chaalits (1213) ; apud Caroli locum (1229) ; apud karoli locum (1229) ; abbatem karoli lecti (1230) ; l'abeïe de Chaalit (1258) ; li couvenz de chaaliz (1270) ; conventus karoliloci (1261) ; au covant de Chaliz (1277) ; eccl. beatae Mariae karoli loci (XIIIe) ; Chaalit (1281) ; couvent de Chaalit (1283) ; Jean de chaali (vers 1311) ; apud Karoli locum (1320) ; in abbatia Karoli loci (1320) ; de Caroli loco (1363) ; Chalis (1373) ; couvent de chaalis (XIVe) ; Chaalis empres Senlis (1421) ; Chaalitz (1522) ; Chaalicts (XVIe) ; Chaalits (XVIe) ; Charolis (1667) ; Châlis (XVIIe) ; Chaaly (vers 1750) ; Chaalis (1840)[32].
Le général Kellermann, duc de Valmy, qui achète le domaine en 1802, sans doute, pour se rapprocher des Bonaparte, fait reconstruire le château et déplacer l'église et le cimetière qui se trouvaient dans ses propriétés. De nouvelles restaurations sont apportées au château, à la fin du XIXe siècle.
Le , un avion DC-10 de la Turkish Airlines s'est écrasé sur le territoire de la commune, dans la forêt d'Ermenonville, parcelle 144, au sud-ouest de la Baraque Chaalis, non loin du carrefour de la Cavée. L'avion venait de décoller quelques minutes plus tôt de l'aéroport d'Orly pour Londres-Heathrow. L'ensemble des 335 passagers et du personnel de bord a été tué, soit 346 victimes en faisant alors l'accident le plus meurtrier de l'histoire de l'aviation et à ce jour (septembre 2014, l'accident aérien le plus meurtrier sur le territoire français. Un monument en mémoire des victimes a été érigé à l'emplacement du crash.
Après consultation des conseils municipaux et communautaires concernés[39], la nouvelle intercommunalité, recréant de fait l'ancienne communauté de communes du Pays de Senlis (sans Orry-la-Ville)[40], dont la scission en 2010 avait créée ces deux intercommunalités, est constituée au par un arrêté préfectoral du sous le nom de communauté de communes Senlis Sud Oise, dont la commune est désormais membre.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[47].
En 2021, la commune comptait 328 habitants[Note 4], en évolution de −8,12 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,4 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 156 hommes pour 186 femmes, soit un taux de 54,39 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[49]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
5,2
75-89 ans
5,5
16,3
60-74 ans
17,5
26,8
45-59 ans
22,4
17,6
30-44 ans
16,9
14,4
15-29 ans
18,0
19,6
0-14 ans
19,7
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[50]
Les communes de Senlis, Ermenonville, Borest, Mont-l'Evèque et Fontaine-Chaalis sollicitent en 2013 leur reconnaissance comme Pays d'art et d'histoire[52].
La commune compte plusieurs monuments historiques :
L'ancienne abbaye de Chaalis, à 2,5 km au sud du village, près de la RN 330 (classée Monument historique depuis le 9 septembre 1965[53]) : ruines de l'église abbatiale achevée en 1219 et dont restent une partie du chœur, le bras nord du transept et une tourelle d'escalier ; chapelle abbatiale de 1250-1255, fortement modifiée dans la première moitié du XVIe siècle ; palais abbatial de l'abbé commendataire Louis de Bourbon-Condé, construit vers le milieu du XVIIIe siècle ; jardin à la française de 1739 avec canal et bassin ; roseraie ; ancien moulin de l'abbaye (ne se visite pas). De l'abbaye cistercienne Notre-Dame et Toussaints médiévale, fondée en 1100 et rayonnant sur toute la région, ne restent donc que de modestes vestiges. L'intérêt du site vient du lieu de promenade exceptionnel qu'il constitue, avec son parc de 21 ha, ses vestiges et ses bâtiments de différents époques, et surtout du musée Jacquemart-André installé en 1912 dans l'ancien palais abbatial. Ce musée est consacré aux arts décoratifs et aux beaux-arts(notamment la peinture Renaissance), avec des collections réunies principalement entre 1871 et 1912, ainsi qu'au souvenir de Jean-Jacques Rousseau. Le site de l'ancienne abbaye est ouvert à la visite tous les jours de l'année, mais le musée n'ouvre que les dimanches et jours fériés pendant la saison d'hiver[54].
La grange monastique de Fourcheret, à 2,5 km au nord du village, en direction de Montépilloy (classée Monument historique depuis le 14 mai 1999[55]) : La terre de Fourcheret est mentionnée dès 1149, mais n'est signalée comme grange (grangiae de Fulcheretus) qu'en 1204. Outre une vaste exploitation céréalière, la propriété comprenait des pâturages ainsi qu'un moulin sur les bords de la Nonette. La grange céréalière de 52 m de long, restaurée au XVIIIe siècle, est conservée en assez bon état ; elle servait au stockage des récoltes. Ce bâtiment s'est depuis toujours inséré dans une ferme, avec des bâtiments alignés sur les quatre côtés d'une vaste cour rectangulaire : la ferme de Fourcheret. De la ferme monastique d'origine, à laquelle on réfère généralement comme grange pour son ensemble, subsistent également le corps de logis (inhabité depuis le XIXe siècle) et la porterie(ouvertures murées et en mauvais état). Bien que transformés, l'architecture du XIIIe siècle est encore bien visible. Des bâtiments agricoles plus récents, mais d'une qualité architecturale certaine et exécutés avec les mêmes pierres que les bâtiments monastiques, complètent l'ensemble. Le logis actuel est un manoir de 1879[56].
Ancienne abbaye de Chaalis : la ruine de l'église abbatiale, avec des vestiges du chœur, le transept nord et une tourelle ; à droite, la chapelle de l'abbé, lourdement modifiée au XVIe siècle.
Le palais abbatial depuis le sud-ouest. La façade occidentale avec l'escalier d'honneur donne sur le jardin à la française. Dans l'aile nord, l'entrée au musée Jacquemart-Andrée.
La grange de Fourcheret, écart de La Fontaine-Chaalis ; ancienne grange monastique de l'abbaye de Chaalis, datant du début du XIIIe siècle, rénovée au XVIIIe siècle. Pignon sud sur la cour.
Le logis de l'ancienne grange monastique de Fourcheret, qui a perdu sa fonction avec la construction d'un manoir à droite de l'entrée de la cour de ferme en 1879.
Façade ouest de la ferme de Fourcheret, avec l'ancienne porterie (à gauche) et un pan de mur d'origine du logis, avec trois contreforts. Plus à droite, les contreforts ont disparu.
On peut également signaler :
Ferme du château et son colombier, Grande rue : Située à l'entrée nord du village, attestée depuis la fin du XVe siècle, bien que la plupart des bâtiments actuels ne datent que du XVIIIe siècle[57]. Le long de la Grande rue, l'on remarque un bâtiment de forme allongé avec des grandes fenêtres sur les deux niveaux de l'aile nord, où se situaient les logements des domestiques. Le portail donnant accès à la cour d'exploitation n'est pas situé au milieu du bâtiment ; il n'est guère plus haut que le rez-de-chaussée, si bien qu'un nouvel accès à du être aménagé au nord, pour que les engins agricoles puissent contourner cet obstacle. L'architecture d'origine des façades donnant sur la cour est bien conservée. Un gros colombier est implantée au sud de la ferme, près de la Grande-rue, entre la ferme et l'entrée du château. D'un plan rond, il est couvert par un toit en poivrière ; les ouvertures ne sont pas visibles depuis la rue. - Indépendamment de cette ferme, le château possède également d'anciens communs, situées quant à eux au sud du château. Ils comportent quelques bâtiments de caractère, et le même type de portail dans la grille que le château et son potager.
Ancien moulin sur la Nonette, près de la Grande-rue : Cet ancien moulin à eau de 1743 ou peu avant n'a que peu changé d'apparence depuis le début du XXe siècle. Un moulin a été attesté en ce même lieu dès 1266 ; il appartenait alors pour moitié au seigneur de Fontaine et à l'abbaye de Chaalis. À partir de 1270, l'abbaye en avait la propriété exclusive[58]. Le bâtiment a récemment été restauré et sert d'habitation.
Château de Fontaine, au nord de la Grande-rue : Le premier château en ce lieu remonte au seigneur Thomas de Fontaine, dit le Cornu, au XIIIe siècle. Dans sa forme actuelle, le château de Fontaine remonte au général Kellermann, comte de Valmy, qui l'acquit en 1802 et le revendit en 1824 au général Étienne Tardif de Pommeroux de Bordesoulle. Le bâtiment est situé en recul par rapport à la rue, entouré d'un vaste parc. Plusieurs fois dans l'histoire, ce parc s'est déplacé, agrandi et rétréci : au début du XVIIIe siècle, il se situait à l'est du village, dans toute sa longueur, le long de la vallée de la Nonette. Ce terrain est aujourd'hui partagé entre des grandes propriétés et un lotissement. Face au château, se situait son potager ; son portail et son enceinte subsistent, mais des maisons ont été construites en son sein en 2011. - Vers 1743, le terrain à l'ouest du château est incorporé au parc. Au début du XIXe siècle, un canal régulier est aménagé dans cette dernière partie du parc, mais le parc à l'est du village semble à l'abandon. Par contre, la garenne, entre la partie ouest du parc et la RD 330a, est intégrée au parc. Ultérieurement, le canal est comblé, mais un plan d'eau apparaît ; l'ancien jardin à la française est transformé en jardin anglais[59]. Le parc et le château, sur un plan en L avec un étage et un haut toit d'ardoise, montrant des traits de l'architecture Renaissance, ne sont que peu visibles depuis le domaine public.
Église Saint-Saturnin, située à côté de la mairie, un peu en recul par rapport à la Grande-rue : elle a été édifiée à partir de 1813 pour le compte du général Kellermann, en remplacement de l'ancienne église qui s'était située entre le château et la ferme du château, et qui gênait le général. Dans un premier temps, en 1811, il avait proposé de supprimer simplement l'ancienne église, vu la proximité de celle de Montlognon, mais sa pétition dans ce sens n'obtint que dix-huit signatures. Avec sa nouvelle proposition d'échanger l'ancienne église et le cimetière contre une nouvelle église avec cimetière, presbytère et bâtiment annexe pouvant servir de mairie, il parvient à convaincre le préfet qui signe un arrêté favorable le [60]. L'église Saint-Saturnin est l'une des rares églises de style classique sur le parc naturel régional Oise-Pays de France, avec celle de Châtenay-en-France, et la seule édifiée sous la Restauration. Sa façade principale ouest comporte l'unique entrée, dont la porte à double battant est surmontée d'un fronton surbaissé portant une petite croix en pierre. Le pignon est le reflet de ce petit fronton ; il arbore une horloge en son centre. La façade est totalement dépourvue de fenêtres : en leur lieu et place, les deux bas-côtés comportent chacun une niche avec une statue de saint à taille humaine. La nef de l'église est couverte d'une toit d'ardoise à faible pente, supportant le petit clocher en charpente près de son extrémité ouest. L'intérieur comporte trois travéesvoûtées en berceau, communiquant avec les bas-côtés par des arcades en plein cintre. En dehors du chœur, à chevet plat, le vaisseau central est aveugle, et le chœur ne se remarque par ailleurs pas de l'extérieur sauf par un oculus en demi-lune, et une fenêtre en plein cintre vers le sud. Les bas-côtés s'arrêtent donc avant le chœur et comportent chacun trois travées, avec des baies en plein cintre également et des toits à deux croupes. Une abside prolonge le bas-côté nord ; il se termine par un chevet à pans coupés et présente donc une forme plus élaborée que le chœur. La sacristie, dont la couverture à tuiles détonne, est accolée derrière le chœur. Derrière l'église, se situe le cimetière créé à cet endroit vers 1816-1817[61],[62].
Caveau de M. Fredin, maire de Fontaine-les-Corps-Nuds, Grande-rue[63],[60]: Petite chapelle de style classique, sans fenêtres, mais avec une porte à double battant. Le fronton surbaissé est surmonté d'une petite croix en pierre et porte une M, enchevêtré avec une V renversé, insigne de la Vierge Marie. Ce caveau est implanté dans un terrain qui lui est entièrement consacré, avec un petit jardin et une clôture sur la rue. L'explication de cette curiosité est le différend qui opposa le maire au général Kellermann en 1803-1813 : Kellermann, propriétaire du château de Fontaine, avait demandé le déplacement du cimetière, se trouvant alors entre le château et la ferme du château. Bien que Kellermann fût membre du conseil municipal, Fredin refusa une délibération sur cette requête. Prétextant des motifs de salubrité, la préfecture lui donna enfin gain de cause (voir ci-dessus), et le cimetière actuel fut créé sur la Grande-rue. Son terrain, offert par Kellermann, est plus grand que l'ancien[64], mais M. Fredin refusa toutefois d'y être inhumé, et prit donc les dispositions pour obtenir cette chapelle funéraire en dehors du cimetière.
Calvaire, face à l'entrée nord du village, sur la RD 330a : Encadré par deux marronniers, sa croix en fer forgé repose sur une mince colonne de section carrée, et dont l'épaisseur se réduit progressivement de la base vers le sommet. La colonne est ancrée dans un socle en pierre, entouré par une grille. Depuis le calvaire, l'on peut apercevoir la butte de Montépilloy, éloignée de 3,8 km.
Borne d'angle Michelin, sur la RD 126 au carrefour de la RD 126 avec les chemins communaux no 2 et 4 : Ce type de signalisation routière a été fabriqué en série par Michelin entre 1946 et 1971, en modification d'un modèle utilisé pendant les années 1960. Limités d'emblée aux routes secondaires, ces cubes sont aujourd'hui devenus très rares.
Lavoirs sur la Nonette, près du pont de la RD 126, et à côté du pont au sud de la Grande rue : Tandis que le premier lavoir, situé sur un terrain privé inaccessible au public, se trouve dans un état de délabrement avancé, le second a été reconstruit et ne conserve plus beaucoup d'éléments d'origine. Les deux lavoirs disposent d'un toit en appentis couvert de tuiles plates, abaissé vers la rivière comme c'est l'usage. Les murs sont en brique pour le premier lavoir, et en pierre pour le second, mais s'arrêtent à la hauteur de moins d'un mètre. Au-delà, les parois sont en lattes, tout comme le sol : il s'agit là d'une particularité locale. La Nonette constituant la limite entre les communes de Fontaine-Chaalis et Montlognon, ce deuxième lavoir est situé à quelques mètres de cette dernière commune ; de même, Montlognon possède un lavoir similaire près de l'autre pont sur la Nonette, face à la scierie, et ce lavoir n'est éloigné que de quelques mètres de Fontaine-Chaalis.
Monument en souvenir du crash aérien de la Turkish Airlines du érigé sur le lieu même de l'accident, dans la forêt d'Ermenonville, parcelle 144, au sud-ouest de la Baraque Chaalis, non loin du carrefour de la Cavée. Il se compose d'une grande stèle en blocs de granit et de plusieurs petites stèles alignées en face, de part et d'autre du chemin d'accès. Sur ces petites stèles, les noms de l'ensemble des victimes sont inscrits.
Le château de Fontaine (façade est).
L'ancien moulin de Fontaine, établi sur la Nonette.
L'église Saint-Saturnin, vue du cimetière.
Le calvaire au nord du village, au carrefour avec la RD 330a.
Cube Michelin sur la RD 126, à l'ouest du village.
Lavoir non restauré près du pont de la RD 126 sur la Nonette.
Lavoir près du pont sur la Nonette au sud de la Grande rue.
Monument en mémoire du crash du Vol 981 de la Turkish Airlines.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:06 TU à partir des 370 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/06/1993 au 01/06/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Distances mesurées avec l'outil proposé sur le site « Géoportail », sur geoportail.fr (consulté le ) ; à partir de la carte topographique 1 : 25 000e affichée en 3D.
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↑ a et bPhilippe Boulfroy, Nom de lieux Picards et particularismes de l'Oise, , p. 76.
↑ a et bCf. Ernest Nègre, Toponymie generale de la France, Genève, Droz, (lire en ligne), p. 1689 - n° 29635.
↑Cf. Maurice Delaigue, La Nonette : Une vallée prestigieuse au nord de Paris - Nanteuil, Versigny, Baron, Montlognon, Fontaine-Chaalis, Borest, Montlévêque, Chaalis, Senlis, S.l., s.n., s.d. (ca. 1980), 190 p. (ISBN978-2-9504569-2-2 et 2-9504569-2-8) ; p. 91-92.
↑« La nouvelle donne de l'intercommunalité », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne)« Sur les cendres encore fumantes de la communauté de communes du Pays de Senlis (CCPS), de nouvelles entités sont en train de naître, reflétant l'éclatement d'un Pays de Senlis désormais bien morcelé. Sur les dix-neuf communes qui composaient la CCPS, ce sont les treize villages rebelles ayant souhaité et obtenu la dissolution qui ont le plus avancé sur leur nouvelle organisation. (...) Ce nouveau regroupement intercommunal est désormais entré dans une phase plus concrète puisque le préfet de l'Oise vient d'en valider le périmètre et les statuts. Avec un peu moins de cinq mille habitants, les treize membres de Cœur Sud Oise ont désormais leur avenir intercommunal en main pour mettre sur pied la communauté de communes à échelle humaine dont ils rêvaient ».
↑« Des vœux en guise d'adieux pour Cœur Sud Oise », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne)« Senlis Sud Oise marquera la renaissance du Pays de Senlis — sans compter toutefois Orry-la-Ville qui a rejoint l'Aire cantilienne — mais dans un climat plus apaisé que celui qui avait conduit à la dissolution de ce dernier en 2009. De graves désaccords entre Senlis et les treize communes parties fonder Cœur Sud Oise avaient provoqué la séparation. « C'est surtout notre bilan humain qu'il faut mettre en avant, conclut Alain Battaglia. Cœur Sud Oise nous a permis de nouer des contacts très forts entre nous et, cet acquis-là, on ne nous l'enlèvera jamais ».
↑Matthieu Freulon, « Dans la famille, c'est de père en fils : Alexis Patria, 45 ans, exploitant agricole depuis 1995 », Le parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne)« Alexis Patria est cultivateur à Fontaine-Chaalis, et travaille avec la sucrerie depuis toujours. Avant lui, c'était son grand-père puis son père... « Je suis la neuvième génération. La ferme date de 1832. Mon père me disait qu'il avait élevé six enfants grâce à la betterave ».
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Fontaine-Chaalis », Cartes de France (consulté le ).
↑Cf. Étude urbaine de Fontaine-Chaalis, op. cit., p. 97.
↑Cf. Étude urbaine de Fontaine-Chaalis, op. cit., p. 76.
↑Cf. Maurice Delaigue, La Nonette : Une vallée prestigieuse au nord de Paris - Nanteuil, Versigny, Baron, Montlognon, Fontaine-Chaalis, Borest, Montlévêque, Chaalis, Senlis, S.l., s.n., s.d. (ca. 1980), 190 p. (ISBN978-2-9504569-2-2 et 2-9504569-2-8) ; p. 45.
↑Cf. Jacques d'Arjuzon, Histoire du chateau de Fontaine a Fontaine-Chaalis et des familles propriétaires, Paris, , 159 p., p. 40, 52 et 55 ; et Étude urbaine de Fontaine-Chaalis, op. cit., p. 71-75.
↑ a et bCf. Jacques d'Arjuzon, Histoire du chateau de Fontaine a Fontaine-Chaalis et des familles propriétaires, op. cit., p. 43-45 ; et Étude urbaine de Fontaine-Chaalis, op. cit., p. 77-78.
↑Dominique Vermand, Églises de l'Oise : Canton de Nanteuil-le-Haudouin, Beauvais, Conseil général de l'Oise / comité départemental du tourisme, , 32 p., p. 17.
↑Cf. Étude urbaine de Fontaine-Chaalis, op. cit., p. 77-78.
↑Cf. Jacques d'Arjuzon, Histoire du chateau de Fontaine a Fontaine-Chaalis et des familles propriétaires, op. cit., p. 43-45. L'auteur ne thématise pas le caveau.
Jacques d'Arjuzon, Histoire du chateau de Fontaine a Fontaine-Chaalis et des familles propriétaires, Paris, s.n., , 159 p.
Maurice Delaigue, La Nonette : Une vallée prestigieuse au nord de Paris, S.l., s.n., s.d. (ca. 1980), 190 p. (ISBN978-2-9504569-2-2 et 2-9504569-2-8)
Morgan Hinard, Maxime Chartier et Marie Raimond, Fontaine-Chaalis : Un terroir villageois entre Foi et Hommage, Aquilon, coll. « Histoire, Archéologie et Territoires » (no 2), , 136 p. (ISBN978-2-95600-595-7, présentation en ligne).