C'est une espèce polygyne (qui possède plusieurs reines) et dont les colonies sont indépendantes. Ces colonies essaiment entre juin et juillet. Les gynes (les différentes reines) mesurent 11 mm et ont des reflets dorés sur le gastre ou abdomen. Elles peuvent vivre 20 ans. Les ouvrières atteignent 8 mm. Elles hibernent entre novembre et janvier. Chez cette espèce, des scientifiques ont mesuré le métabolisme de fourmis ouvrières - au repos et pendant la course - via leur production de CO2 (à température ambiante)[2]. Le rapport moyen (± SD) entre la fréquence respiratoire lors de la course et au repos était de 7,2 ± 1,8. L'énergie dépensée par les ouvrières pour transporter une charge, est proportionnellement comparable à celle qui serait nécessaire pour des vertébrés (dont mammifères), ce qui laisse penser que cette relation a une valeur relativement générale, si ce n'est universelle, avec alors des implications écologiques qui pourraient être importantes[2].
Les ouvrières de F. fusca sont capables d'apprentissage associatif : au cours d'un conditionnement, elles peuvent associer une odeur à une récompense (nourriture). Elles ont la particularité d'apprendre très rapidement, puisqu'une seule présentation des stimuli leur suffit pour former une mémoire à long terme. Leur mémoire résiste à l'extinction et est donc suffisamment solide pour changer de rôle au sein de la colonie et s'adapter à des situations environnementales instables[3].
↑G Bergstrom & Jan Löfqvist, Odour similarities between the slave-keeping ants Formica sanguinea and Polyergus rufescens and their slaves Formica fusca and Formica rufibarbis ; Journal of Insect Physiology, 1968 - Elsevier (Résumé)
↑ a et b(en) Jensen, T. F. et Holm-Jensen, I., Energetic cost of running in workers of three ant species, Formica fusca L., Formica rufa L., and Camponotus herculeanus L. (Hymenoptera, Formicidae) ; Journal of Comparative Physiology B: Biochemical, Systemic, and Environmental Physiology ; Volume 137, Number 2, 151-156, 1980, DOI: 10.1007/BF00689214
↑Baptiste Piqueret, Jean-Christophe Sandoz et Patrizia d'Ettorre, « Ants learn fast and do not forget: associative olfactory learning, memory and extinction in Formica fusca », Royal Society Open Science, vol. 6, no 6, , p. 190778 (PMID31312508, PMCIDPMC6599790, DOI10.1098/rsos.190778, lire en ligne, consulté le )
(en) Mahmoud Fadl Ali, Athula B. Attygalle, E. David Morgan, Johan P.J. Billen, The dufour gland substances of the workers of Formica fusca and Formica lemani (hymenoptera: formicidae) ; Comparative Biochemistry and Physiology Part B: Comparative Biochemistry, Volume 88, Issue 1, 1987, Pages 59-63 (Résumé) (en)