Président-directeur général Groupe TF1 | |
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Président-directeur général Bouygues | |
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Naissance | |
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Sépulture |
Cimetière de Passy, Grave of Bouygues (d) |
Nom de naissance |
Francis Georges Bouygues |
Nationalité | |
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Activités | |
Conjoint |
Monique Tézé (d) |
Enfants |
Corinne Bouygues (d) Nicolas Bouygues (d) Olivier Bouygues Martin Bouygues |
A travaillé pour | |
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Distinction |
Francis Bouygues, né le dans le 17e arrondissement de Paris et mort le 1993 à Saint-Coulomb (Ille-et-Vilaine), est le fondateur du groupe de BTP Bouygues.
Il étudie au collège Stanislas, et devient pensionnaire à l'Immaculée-Conception à Laval du 4 janvier 1937 à la fin de l'année scolaire 1938, en classes de troisième et de seconde. De retour à Paris, il retrouva la Mayenne pendant la guerre. Pour échapper au STO, il vint se cacher à Ambrières-les-Vallées[1] chez un camarade de l'École centrale, Philippe Tézé[2]. Il y fait la connaissance de sa future épouse, Monique Tézé[3], l'une des sœurs de Philippe Tézé, l'aînée d'une famille de dix enfants, avec qui il se marie en octobre 1946.
Le couple a quatre enfants, qui feront partie du groupe familial Bouygues :
Il a fait construire à Saint-Coulomb, près de Saint-Malo, une villa de vacances entourée de maisons pour chacun de ses enfants[6],[7].
Ingénieur de l'École centrale Paris (promotion 1947) comme son père Georges (1913) et son fils aîné Nicolas (1971), il commence sa carrière comme directeur de travaux dans l'entreprise, qui deviendra Dumont-Besson, dirigée par Pierre Dumont[8]. De 1949 à 1951, Francis Bouygues suit les cours du Centre de perfectionnement aux affaires (CPA) les soirs et les samedi-après-midi. Il complète alors sa formation d'ingénieur, par une formation de manager.
Il s'installe en 1952, à 29 ans, comme entrepreneur de bâtiment.
Munie d'un bureau d'études et d'un « bureau des méthodes », son entreprise se spécialise, dans ces années d'après-guerre marquées par une forte crise du logement, dans les méthodes de construction industrielles, Francis Bouygues rompant avec les pratiques timorées et familiales qui dominaient dans la profession.
Cette ambition moderniste rencontre celle des planificateurs politiques de la IVe République. Nommé en 1955 conseiller technique au ministère de la Reconstruction sous Roger Duchet, Francis Bouygues y acquiert une expérience et des connaissances utiles qui lui serviront à bâtir son empire grâce à de nombreuses commandes publiques.
Son entreprise est l'une des premières à utiliser massivement une main d'œuvre immigrée recrutée dans les campagnes algériennes, marocaines et portugaises. Dans les années 1970, le personnel de la société est déjà constitué de 80 % d'immigrés[9]. Il exerce un lobbying actif pour soutenir auprès des hommes politiques le décret d'avril 1976 sur le regroupement familial[10].
Francis Bouygues a aussi doté son entreprise d'une forte culture identitaire, très particulière, institutionnalisée par l'instauration d'un ordre interne de compagnonnage. Créé en 1963, l'« ordre des Compagnons du Minorange » distingue une élite d'employés dont la fidélité au groupe est exaltée et récompensée et qui doivent défendre les valeurs de leur profession.
En 2005, Martin Bouygues crée la fondation Francis-Bouygues. Cette fondation d'entreprise a pour vocation de réaliser des actions d'intérêt général dans le domaine éducatif. Son objectif est d'apporter son aide à des lycéens motivés et confrontés à des difficultés financières pour effectuer des études supérieures et réaliser un projet professionnel ambitieux.
Au , près de 300 étudiants ont pu bénéficier des bourses délivrées par la fondation.
Sous sa direction, les activités de l'entreprise ne cesseront de s'étendre dans le bâtiment, sur le marché international dès 1972, mais aussi dans les travaux publics et l'immobilier, et en 1986 Bouygues devient le premier groupe mondial du BTP, qu'il restera jusqu'en 2000. Il rachète TF1 en 1987. En 1988, Kevin Roche, architecte américain, réalise Challenger, siège du groupe situé avenue Eugène-Freyssinet dans la ville de Guyancourt dans les Yvelines[réf. nécessaire].
Il est un des personnages clefs du scandale Aranda. Le 13 avril 1972, une charge d'explosif cause d'importants dommages à sa villa située au lieu-dit de Les Nielles au Havre-de-Rothéneuf sur le territoire de la commune de Saint-Coulomb en Ille-et-Vilaine. La DST reconnaîtra en être l'auteur pour faire incriminer les indépendantistes bretons du FLB[11].
Il est ami avec le roi du Maroc Hassan II, duquel il obtient le marché de la grande mosquée de Casablanca[12].
Il laisse l'entreprise à son fils Martin Bouygues en 1989 et, tout en restant administrateur du groupe.
En 1990 il fonde une société de production cinématographique Ciby 2000 qui vise le cinéma d’auteur avec une ambition internationale. La société produit des films marquants réalisés par Jane Campion, Pedro Almodóvar, David Lynch, et Emir Kusturica. Durant ses huit années d'existence, la production remporte quatre palmes d'or (La Leçon de piano, Underground, Secrets et Mensonges, Le Goût de la cerise) et l'Oscar du Meilleur scénario original (La Leçon de piano).
Il est enterré au cimetière de Passy (4e division), à Paris. Monique Bouygues est décédée le 18 octobre 2017 à 93 ans.