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François Joseph Chabas, né le à Réguigné, hameau de la commune de Briançon et mort le à Versailles, est un égyptologue français.
D'origine modeste, François Joseph Chabas étudie à Chalon-sur-Saône et devient marchand de vin. Membre de diverses académies, président de la chambre de commerce et d'industrie de Chalon-Autun-Louhans, il devient président du conseil départemental de Saône-et-Loire.
Autodidacte, il apprend le latin, le grec et d'autres langues. Attiré par l'anthropologie, il apprend l'ancien égyptien. Chalonnais d'adoption, il est l'un des pionniers de l’égyptologie dans la droite ligne de Vivant Denon, et un archéologue distingué. Il fait de Chalon le centre d’une « université européenne », nouant des contacts à la fois amicaux et professionnels avec les plus éminents orientalistes de son temps. Travailleur infatigable, commerçant en vins de profession et président de la chambre de commerce et d'industrie de Chalon-Autun-Louhans, sa passion pour l'Égypte le propulse bien vite aux plus hautes destinées.
Il a publié une cinquantaine d'ouvrages scientifiques. Il est le premier à déchiffrer le plus ancien livre du monde, le papyrus Prisse, véritable traité de sagesse égyptienne ; il écrit aussi Voyage d'un Égyptien en Syrie, Phénicie et Palestine au XIVe siècle avant notre ère, ouvrage rappelant l'histoire d'Abraham et de la Terre Promise.
Il s'occupe aussi de la traduction du papyrus Amherst, du papyrus Abbott et du papyrus de Turin, de l’étude du traité de Ramsès II et des Khétas (Hittites), du décryptage de la requête à Amenhotep, des papyrus de Bologne et des maximes morales d’Ani, des maximes morales de Ptahhotep, de l’étude des monnaies, des poids et mesures, dont il a le premier déterminé les étalons principaux, des papyrus moraux et autres correspondances contenus dans les papyri du British Museum, des musées de Berlin, de Bologne, etc.
Il effectue aussi des recherches fructueuses dans le domaine de la paléontologie et de la préhistoire européenne (entre autres la grotte de la Verpillière à Mellecey, Saône-et-Loire[1],[2]).
Entre 1876 et 1880, Chabas édite également un journal : L'Égyptologie. Ses travaux portent essentiellement sur l'expulsion des Hyksôs.
Il est élu membre étranger de l'Académie royale néerlandaise des arts et des sciences en 1865[3], et membre de la Société américaine de philosophie en 1869[4].
Sa tombe se trouve au cimetière Saint-Louis de Versailles.
À Chalon-sur-Saône, un monument érigé dans le square Chabas perpétue le souvenir de l'égyptologue. Constitué d'un buste, d'un sphynx et d'une pyramide sur socle de pierre, il est l'œuvre du sculpteur Georges Granger. Le buste de bronze, dû au sculpteur Denys Puech, a été fondu en 1944[5]