Georges Babou, seigneur de La Bourdaisière, comte de Sagonne, chevalier des ordres du roi et capitaine de 100 gentilshommes de sa maison. Comme tant d'autres, il se rallie à Henri IV qu'il avait combattu d'abord. Il meurt en 1607.
Jean Babou, seigneur de La Bourdaisière, comte de Sagonne, né vers 1554. En 1567, il est gentilhomme servant le duc d'Alençon. En 1575 il est gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi. En 1576, il est chambellan ordinaire du duc d'Anjou. Il meurt en septembre 1589, lors de la bataille d'Arques[1]
Françoise Babou de la Bourdaisière épouse, à Chartres en , un futur grand-maître de l'artillerie Antoine d'Estrées, marquis de Cœuvres[2]. De ce mariage naîtront neuf enfants dont sept filles :
En 1589, abandonnant sa famille - elle confie ses enfants à sa sœur Isabeau Babou (femme de François d'Escoubleau de Sourdis et amie intime du chancelier Philippe Hurault de Cheverny)[5] - , elle fuit à Issoire, avec son amant depuis plusieurs années, Yves IV marquis d'Allègre (cf. l'article Yves d'Alègre > Famille), gouverneur de cette ville. À 47 ans, elle a un enfant de lui[6].
En 1592, à Issoire, lors d'une émeute pendant la guerre de la Ligue, ils sont tous deux assassinés, le [3].
Dans son livre Les Vies des dames galantes, Brantôme — comme souvent bien renseigné — écrit de Françoise Babou de la Bourdaisière ce passage[7] :
« Elle avoit la toison si longue qu'elle les entortilloit avec des cordons ou rubans de soye cramoisie ou autre couleur, et se les frizonnoit ainsi comme des frizons de perruques, et puis se les attachoit à ses cuisses ; en un tel estat quelquesfois se les presentoit à son mary et à son amant ; ou bien se les destortoit de son ruban et cordon, si qu'elles paroissoient frizonnées par après, et plus gentilles qu'elles n'eussent fait autrement. Il y avoit bien là de la curiosité et de la paillardise et tout : car ne pouvant d'elle-mesme faire et suivre ses frizons, il falloit qu'une de ses femmes, de ses plus favorites, la servît en cela, en quoy ne peut estre autrement qu'il n'y ait de la lubricité en toutes façon qu'on pourra imaginer[8]. »
D'autres anecdotes la concernant ont été notées par des contemporains et reprises par des historiens[7], dont le mémorialiste Saint-Simon. Par exemple, Madame d'Estrée serait l'Astrée[9] du poème de Ronsard[10],[11].
↑Gustave Charlier, « UN AMOUR DE RONSARD: « ASTRÉE » », Revue du Seizième siècle, vol. 7, nos 1/2, , p. 123–144 (ISSN0151-1823, lire en ligne, consulté le )