Front du Sud | |
Idéologie | Nationalisme syrien |
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Objectifs | Renversement de Bachar el-Assad et du régime baasiste |
Statut | Inactive |
Fondation | |
Date de formation | |
Dissolution | |
Date de dissolution | |
Causes | Défaite militaire |
Actions | |
Zone d'opération | Gouvernorats de Deraa et Qouneitra |
Organisation | |
Chefs principaux | • Majeed al-Sayed Ahmad • Bachar al-Zoubi • Assad al-Zoubi |
Membres | 20 000 à 30 000[1],[2],[3],[4] |
Fait partie de | Armée syrienne libre |
Soutenu par | Jordanie Arabie saoudite États-Unis |
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Le Front du Sud (arabe : الجبهة الجنوبية) était une chambre rebelle d'opérations militaires, formée pendant la guerre civile syrienne et active de 2014 à 2018. Elle était présente dans les gouvernorats de Deraa et de Qouneitra, dans le sud de la Syrie, où elle était la formation rebelle la plus puissante.
Le Front du Sud est formé le dans le gouvernorat de Deraa. Il est constitué de 55 brigades de l'Armée syrienne libre et 25 000 à 30 000 combattants. Le brigade la plus importante du Front est l'Armée de Yarmouk de Bachar al-Zoubi, qui compte à elle seule 4 000 à 5 000 hommes[5],[3],[4]. Fin 2015, selon le chercheur américain Charles Lister, sur les 45 000 combattants que compte l'Armée syrienne libre, 25 000 appartiennent au Front du Sud[2]. Les forces du Front du Sud sont sous le commandement du lieutenant-colonel Majeed al-Sayed Ahmad[4].
En 2014, le gouvernorat de Deraa est la dernière zone de Syrie où l'Armée syrienne libre demeure la force rebelle dominante[6]. Selon Antoine Ajoury, journaliste de L'Orient-Le Jour, l'ASL compte 25 000 hommes dans ce gouvernorat, contre 3 000 à 4 000 pour le Front al-Nosra[7]. L'agence Reuters indique également que selon plusieurs spécialistes, dont un responsable des services de renseignement américains, « les brigades du Front du Sud sont effectivement plus fortes que les djihadistes dans la région »[8]. Les deux mouvements combattent ensemble le régime syrien, cependant vers avril 2015, le Front du Sud publie un communiqué dans lequel il condamne l'idéologie d'al-Nosra et déclare rejeter toute coopération avec lui[8].
En octobre 2016, le chercheur Ziad Majed chiffre les effectifs du Front du Sud à 20 000 hommes[1].
En juillet 2018, la reconquête des gouvernorats de Deraa et de Qouneitra par l'Armée syrienne met fin aux activités de cette chambre d'opérations[9],[10],[11].
Le Front du Sud est soutenu principalement par la Jordanie, l'Arabie saoudite et les États-Unis[4]. Selon Foreign Policy, entre 2013 et 2018, pour contrer les milices chiites pro-iraniennes et l'État islamique, Israël fournit également des armes, des véhicules et des salaires aux combattants d'au moins douze groupes de l'Armée syrienne libre et du Front du Sud, notamment Forsan al-Jolan, Joubata al-Khachab et Liwaa Omar ibn al-Khattab[12],[13].
Le 18 novembre 2015, 22 chefs de groupes rebelles du Front du Sud postent un message vidéo sur Facebook et YouTube ; ils affirment avoir été bombardés par l'aviation russe, ils condamnent les attentats du 13 novembre 2015 à Paris mais s'inquiètent de ses conséquences qui semblent alors se traduire par un rapprochement des Occidentaux avec la Russie, alliée au régime de Bachar el-Assad[14].
Le Front du Sud regroupe une cinquantaine de brigades dans les gouvernorats de Deraa, Qouneitra et Damas[15],[3],[16],[17],[18] :