Frédéric Lagrange | |
Fonctions | |
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République française Représentant du Gers à l'Assemblée législative | |
– (2 ans, 4 mois et 24 jours) |
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Empire français Député du Gers au Corps législatif | |
– (18 ans, 6 mois et 6 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Biographie | |
Nom de naissance | Frédéric Joseph Barthélémy Lagrange |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Dangu (Eure) |
Date de décès | (à 68 ans) |
Lieu de décès | 8e arrondissement de Paris |
Nationalité | France |
Parti politique | Candidat officiel |
Père | Joseph, comte Lagrange (1763-1836) |
Mère | Marie de Talhouët-Bonamour (1786-1849) |
Conjoint | 1° Hortense Jeanne Augustine Honnorez (11 mars 1823 - Mons † 30 avril 1841 - Paris) 2° Emilie de Riquet de Caraman-Chimay (1832-1851) |
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Frédéric Joseph Barthélemy 2e comte (« de ») Lagrange ( à Dangu - à Paris), est un homme politique français du XIXe siècle. Il est député du Gers puis sénateur du Second Empire.
Fils du comte Joseph Lagrange et de Marie Françoise de Talhouët, il est élu[1] représentant du Gers à l'Assemblée législative, le , en remplacement de M. Lacave-Laplagne, décédé, contre M. Pégot-Ogier[2], ancien représentant, M. Alem-Rousseau[3], et M. David[4], ancien représentant. Il vote avec la majorité et soutient la politique du prince-président.
En 1851, il est domicilié à Paris, 15, avenue d'Antin.
Après le coup d'État du 2 décembre 1851, il fait partie de la commission consultative instituée par Louis-Napoléon Bonaparte. Entièrement rallié à l'Empire, il est successivement élu comme candidat officiel, député au Corps législatif dans la 2e circonscription du Gers :
Officier de la Légion d'honneur du , membre du comité central du plébiscite en 1870, il est nommé sénateur du Second Empire par décret impérial du 27 juillet, décret dont les événements empêchèrent la promulgation.
Rendu à la vie privée par la « révolution » du , et fidèle à ses convictions politiques, il se présente comme candidat bonapartiste aux élections du , et il échoue[13] dans l'arrondissement de Lectoure contre l'élu républicain, M. Descamps[14], et M. de Galard[15].
Candidat du gouvernement après la dissolution de la Chambre par le « cabinet du 16 mai », il échoue de nouveau, le [16], contre le député républicain sortant réélu, M. Descamps[17].
Le comte Lagrange épouse en premières noces le 1er juin 1840 à Paris Hortense Jeanne Augustine Honnorez (°11 mars 1823 - Mons † 30 avril 1841 - Paris (1er arrondissement)), fille de Florent François Daniel Honnorez (° - paroisse de Saint-Nicolas-en-Havré de Mons † - Ghlin), propriétaire et bourgmestre de la commune de Ghlin, et d'Adèle Narcisse Defontaine (° 23 floréal an XI () - Mons † - château de Ris-Orangis).
Il épouse en secondes noces le en la paroisse Sainte-Clotilde de Paris, Emilie de Riquet de Caraman-Chimay (° 1832 - † 1851), fille de Joseph de Riquet de Caraman (° 1808 - † 1886) prince de Chimay (propriétaire de la vénerie de Saint-Joseph, Gers), sans postérité.
Il est l'oncle par alliance de Marie Henri Charles Antoine de Brigode du Hallay-Coëtquen, vicomte de Brigode, devenu marquis du Hallay. En effet, le père de ce dernier, Louis Marie Henri Pierre Désiré de Brigode, était le demi-frère maternel de la seconde épouse de Frédéric Lagrange.
Il meurt le 22 novembre 1883 : "La veille, à sept heures et demi du soir, il avait été pris d'une crise terrible de la maladie de cœur dont il souffrait depuis longtemps, et qui, depuis trois mois, ne lui laissait ni paix ni trêve; le délire s'était déclaré presque aussitôt ; on avait mandé le docteur Mola, qui avertit l'entourage du malade que c'était la fin ; à minuit, M. l'abbé Vincent, de Saint-Philippe-du-Roule, lui administrait les derniers sacrements; et à sept heures du matin, il rendait le dernier soupir." Son appartement était alors situé au 2, rue du Cirque à Paris.
Ses obsèques ont lieu le 24 novembre 1883 à l'église Saint-Philippe-du-Roule et il est inhumé à Dangu.
Le comte avait hérité de Dangu, Neaufles-sur-Risle, Courcelles-lès-Gisors avec ses sœurs.
M. de Lagrange s'est acquis une notoriété particulière par son écurie de courses et par les victoires de deux de ses chevaux, Fille de l'Air et Gladiateur.
Après s'être associé au baron Nivière, Frédéric de Lagrange divise ses forces en deux ; une écurie en Angleterre, sous la direction de Tom Jennings Sr. et une écurie en France sous la direction de Henry Jennings.
En 1855, Monarque gagne sous les couleurs d'Alexandre Aumont, le Prix du Jockey Club. Un an plus tard, en 1856, Frédéric de Lagrange achète Monarque et en fait un reproducteur de premier ordre. Ce dernier gagne la Coupe de Goodwood en 1859. Le succès vient également le 28 mai 1864 avec Fille de l'Air, née et élevée au haras de Dangu. En effet, elle gagne la course des Oaks d'Epsom. La même année, elle remporte le Grand Prix du Prince Impérial et le prix de Diane et en 1865 le Grand Prix de l'Impératrice. Son cheval, Gladiateur, monté par Grimshaw, s'illustre en 1865 par sa double victoire dans le Derby d'Epsom et le Grand Prix de Paris, sans compter les autres courses gagnées en Angleterre par ce cheval qui est une seule fois battu à Newmarket. Il gagne également le Grand Prix du Prince Impérial en 1865, le Grand Prix de l'Empereur et le Grand Prix de l'Impératrice en 1866.
Cet éleveur dote la France de nombreux étalons dont la quasi-totalité descendent de Monarque.
En 1870, il vend son écurie et une partie de son stud de Dangu, ne conservant que Monarque et un lot de belles poulinières. Monarque meurt à Dangu, où on lui éleva un tombeau dans le parc du château.
La dernière société des Ecuries de Dangu, fondée en 1874, au capital de 1 500 000 francs, par MM. de Lagrange, de Brigode, Joubert, d'Hespel, Blount et de Dreux-Brézé, en 1878, a doublé son capital par l'introduction de plusieurs nouveaux associés.
En 1877, il remporte une nouvelle fois le Grand Prix de Paris avec son cheval Saint-Christophe, monté par le jockey Hudson. Ce dernier, véritable outsider, gagne avec la cote de 60 contre 1. Le géniteur de Saint-Christophe est Mortemer. Il remporte la victoire lors du prix Rainbow en 1878.
En 1882 a lieu la liquidation de la société et le Stud de Dangu, poulinières, étalons, yearlings et chevaux à l'entraînement, en tout près de 300 produits, sont mis aux enchères à Dangu même.
La liste suivante recense quelques chevaux des écuries de Frédéric de Lagrange :
La livrée de son écurie est casaque bleue, manches et toque rouges.