Garde républicaine | |
Emblème de la Garde républicaine, le blason de Paris | |
Création | |
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Pays | France |
Allégeance | Ministère de l'Intérieur |
Branche | Gendarmerie nationale |
Type | Garde et honneurs militaires |
Rôle | Protocole et sécurité de l'État Sécurité publique |
Effectif | 3 300 gardes |
Fait partie de | Région de Gendarmerie d'Île-de-France |
Composée de | 1er régiment d'infanterie 2e régiment d'infanterie Régiment de cavalerie Orchestre de la Garde républicaine Chœur de l'armée française |
Garnison | Île-de-France |
Ancienne dénomination | Guet royal (1254-1666) Garde de Paris (1666-1789) Garde de l'Assemblée nationale (1789-1791) Garde municipale de Paris (1802-1813) Gendarmerie impériale de Paris (1813-1814) Garde royale de Paris (1814-1815) Gendarmerie impériale de Paris (1815) |
Inscriptions sur l’emblème |
Dantzig 1807 Friedland 1807 Alcoléa 1808 Burgos 1812 Indochine 1945-1954 |
Décorations | Croix de chevalier de la Légion d'honneur Croix de guerre des TOE |
Commandant | Général de division Charles-Antoine Thomas[1],[2] |
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La Garde républicaine (GR), créée par Napoléon Bonaparte, Premier Consul de la République, en 1802, officiellement « Garde républicaine de Paris » entre 1870 et 1978, est aujourd'hui une subdivision d'arme de la Gendarmerie nationale qui assure des missions d'honneur et de sécurité au profit des plus hautes autorités de l'État en France, ainsi que des missions de sécurité au profit du public. Elle concourt également au rayonnement culturel de la France avec ses formations musicales et ses formations spéciales. Enfin, elle exécute des missions d'assistance, de formation et de coopération, tant en France qu'à l'étranger.
Subordonnée à la région de Gendarmerie d'Île-de-France (RGIF), son effectif comprend environ 3 300 hommes et femmes en 2019 — militaires et civils[3],[4]. Elle est composée d'un régiment de cavalerie, de deux régiments d'infanterie, d'un escadron motocycliste[5] et de formations musicales qui comprennent notamment l'orchestre de la Garde républicaine et le Chœur de l'Armée française.
Intrinsèquement liée à Paris, elle n'abandonne qu'en 1978 le nom de « Garde républicaine de Paris », acquis en 1870. Il reste que les armoiries et les couleurs de la Ville de Paris sont omniprésentes sur les uniformes : boutons, insigne de poche, plaques de shako et de ceinturon, bandeau de casque, ainsi que sur les fanions, drapeaux, les tabliers et les flammes des trompettes. Les gardes et les officiers portent sur leur tenue de service courant un écusson aux armes de la ville.
Le siège de l'état-major de la Garde républicaine se trouve au quartier des Célestins dans le 4e arrondissement de Paris.
La Garde républicaine est l'héritière de tous les corps qui ont assuré, depuis les premiers rois francs, les honneurs et la protection des hautes autorités de l'État et de la Ville de Paris[6].
En 1254, Paris est dotée du guet royal créé par Saint Louis. Celui-ci devient la « garde de Paris » en 1750. Dès le , celle-ci se place sous les ordres de l’Assemblée nationale mais elle est dissoute en 1791, et Paris n’a plus de garde spécifique : la police y est désormais assurée par 8 divisions de gendarmerie — la Gendarmerie nationale parisienne — jusqu’en 1793, puis par une légion de police jusqu’en 1796. Ensuite, les patrouilles et la garde des bâtiments publics sont assurées uniquement par la Garde nationale.
La Garde républicaine actuelle se rattache plus directement à la Garde municipale de Paris, créée le 12 vendémiaire an XI () par Napoléon Bonaparte. Celle-ci s'est distinguée dans de grandes batailles, dont Dantzig et Friedland en 1807, Alcolea en 1808 et Burgos en 1812.
En 1813, elle est dissoute à la suite de la tentative de coup d'État du général Malet et remplacée par la Gendarmerie impériale de Paris puis, sous la Restauration, par la Garde royale de Paris puis la Gendarmerie royale de Paris[7]. En 1830, elle est recréée, puis de nouveau supprimée après la révolution de 1848 au profit de l'éphémère Garde civique.
En est créée la Garde républicaine de Paris, qui comprend un régiment d'infanterie et un régiment de cavalerie. Cette Garde, par décret de Louis-Napoléon Bonaparte, est intégrée dans la Gendarmerie le . Sous le second Empire, elle devient la garde de Paris chargée du maintien de l'ordre et de manifestations de prestige. Elle reçoit ses insignes le .
Elle ne prend pas part à la Première Guerre mondiale en tant qu'unité combattante, contrairement aux autres régiments montés de cuirassiers et de dragons car elle ne devait pas être mobilisée en temps de guerre, sa mission étant le maintien de l'ordre dans la capitale, l'encadrement de la mobilisation et la défense éventuelle de Paris. Toutefois, de très nombreux volontaires partirent pour le front où ils furent versés dans l'infanterie : la totalité de ses officiers et le tiers de ses effectifs en sous-officiers soit plus d'un millier de militaires. C'est en reconnaissance de ce fait qu'elle voit ses drapeaux et son étendard décorés de la croix de chevalier de la Légion d'honneur depuis 1928.
C'est justement son maintien dans la capitale pendant la Première Guerre mondiale qui devait la sauver en tant que dernier régiment monté. En effet, les régiments de cuirassiers de Paris à qui était échu jusqu'alors le service des escortes officielles sont partis au front avec leurs chevaux, leurs casques, leurs cuirasses et leurs sabres. Ils en reviendront quatre années plus tard, entièrement mécanisés. La Garde qui avait ainsi échappé au départ sur le front et à la mécanisation se retrouva de ce fait seule à assurer le service des honneurs et des escortes dans la capitale où elle se maintint dans ses coutumes et uniformes restés d'avant-guerre, et encore de nos jours, sachant que l'anachronisme des tenues et des montures ne commence qu'à partir de ce moment.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, démilitarisée, elle est rattachée à la préfecture de police et prend le nom de Garde de Paris. Une partie de ses effectifs se rallie clandestinement au général de Gaulle[réf. nécessaire]. La Garde participe aux combats aux côtés des FFI lors de la libération de Paris.
De 1947 à 1954, la Garde républicaine prend part à la guerre d'Indochine en envoyant trois Légions de Marche qui sont principalement assignées à la formation des troupes autochtones alliées et à la défense de certains lieux. Les trois légions, comprenant un effectif constant de près de 3 000 hommes, déploreront de lourdes pertes (plus de 600 morts et 1 500 blessés durant le conflit), ce qui lui vaut la croix de guerre des TOE. En 1954, la Garde républicaine se scinde en deux branches distinctes, la Gendarmerie mobile et la Garde républicaine de Paris[8].
En 1978, la Garde républicaine de Paris reprend l'ancienne dénomination de « Garde républicaine ». L'année 1978 voit également la scission du régiment d'infanterie pour former deux unités nouvelles appelées respectivement 1er et 2e régiment d'infanterie de la Garde républicaine. Le président Valéry Giscard d'Estaing remet ses nouveaux insignes à la garde le en remettant son drapeau au lieutenant-colonel Gerardin, 1er chef de corps du régiment.
En 1981, Pierre Rosière et Jacques P. Vougny conçoivent les armoiries de la Garde, qui figurent notamment sur les tambours[9].
En , la Cour des comptes demande un rapport sur la réduction éventuelle des moyens accordés à la Garde républicaine car les « missions de la Garde répondent davantage à des objectifs de prestige qu'à des besoins de sécurité » tout en constatant que les services d'honneur ne représentent que 7,5 % des activités de la Garde[10],[11].
Le , le cheval hongre de la Garde républicaine Vésuve de Brekka est offert par Emmanuel Macron à son homologue chinois Xi Jinping, geste que l'Élysée qualifie de « diplomatie du cheval inédite »[12].
Il en est de même pour la reine d'Angleterre à l'occasion du Jubilé de platine d'Élisabeth II célébré du au , où le cheval Fabuleu de Maucour jusque-là cheval porte étendard du régiment de cavalerie de la Garde est là aussi offert par Emmanuel Macron à la reine. D’autres présents, dont une selle d'arme ainsi qu'un sabre des modèles réservés aux officiers supérieurs de la Garde, l’accompagnent. Emmanuel Macron présidant dans le même temps le 2 juin, premier jour des festivités, la cérémonie de ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe aux côtés de Menna Rawlings, ambassadrice du Royaume-Uni à Paris[13].
Les missions de la Garde républicaine entrent dans trois catégories[14] :
Les missions d’honneur ou de prestige sont celles qui attirent le plus l’attention du public mais, en fait, 80 % des missions de la Garde républicaine sont des missions de sécurité[15].
Les honneurs sont rendus par le régiment de cavalerie et les deux régiments d'infanterie. Les escortes sont assurées par le régiment de cavalerie et par l'escadron motocycliste.
Des détachements du régiment de cavalerie renforcent les deux régiments d'infanterie dans leurs missions d'honneur et de sécurité dans les palais de l'État. Les hôtes prestigieux sont accueillis sur le perron de l'Élysée ou de Matignon — ou dans d'autres lieux — par des cavaliers à pied, la mission des régiments d'infanterie étant de rendre les honneurs et de veiller à la sécurité de ces palais ainsi qu'à celle des autorités. Certains services d'honneurs — haies d'honneur — sont rendus lors de visites officielles dans les musées ou l'Opéra ou lors de la descente des académiciens sous la coupole de l'Académie française.
Lors de visites officielles ou de travail, le protocole[16] exige de la Garde républicaine que les honneurs soient rendus par dix cavaliers à pied sur le perron de l'Élysée et trois sections à 18 sous-officiers tandis qu'un orchestre de 18 musiciens de cuivres et tambours joue dans la cour d'honneur ; lors de visites d'État, le protocole est renforcé par la présence du commandant militaire du palais ou de son adjoint et de deux cavaliers à cheval devant l'entrée principale[17].
L'escadron motocycliste participe également à certaines missions d'honneur et notamment à l'escorte des corps des militaires tombés pour la France lors de leur transfert à l'hôtel des Invalides.
En plus des escortes, le régiment de cavalerie assure les missions suivantes :
Le régiment de cavalerie effectue plus de 12 000 patrouilles par an et remplit près de 80 missions nécessitant la projection d’au moins une escouade, soit l'équivalent de six cavaliers et leurs montures.
De plus, chacun des trois escadrons du régiment de cavalerie maintient en alerte à tour de rôle un peloton d’intervention à cheval (PIC) de 24 cavaliers susceptibles d’être déployés sur l’ensemble du territoire lorsque le cheval apporte une plus-value, par exemple pour la recherche de personnes en milieu forestier, la surveillance de zones difficiles d’accès, la sécurité de grands rassemblements ou de secteurs touristiques.
Enfin, quelques gardes sont affectés à des missions plus spécifiques[20] :
La Garde républicaine met en œuvre ses formations spéciales[22] lors de manifestations en France et à l’étranger. Elle dispose notamment de deux formations musicales de haut niveau : l’orchestre symphonique et le chœur de l'Armée française. De nombreux enregistrements sont effectués et commercialisés par ses formations musicales. Certains de ces enregistrements sont produits dans le cadre d'actions ciblées à caractère humaniste[23].
Par ailleurs, la Garde contribue également aux missions dites de rayonnement de la France par la coopération internationale. En effet, elle met ses compétences équestres ou motocyclistes à la disposition de nombreux pays étrangers — sur la base d’accords bilatéraux — pour la formation de cavaliers ou la création d’unités complètes[24].
Le régiment de cavalerie assure également des missions de formation au bénéfice de communes françaises souhaitant bénéficier de son expertise équestre pour leur police municipale.
Le régiment de cavalerie comprend 480 militaires et civils, dont environ 10 % sont des femmes. Il s'agit de la plus grande « formation montée » au monde et de la dernière unité à cheval de l'Armée française[25]. Elle est jumelée depuis 1989 avec le Reggimento di carabinieri a cavallo italien et, depuis 1998, avec le Household Cavalry Mounted Regiment britannique et la Garde rouge sénégalaise.
Commandé par la colonelle Marie-Audrey Leheup, (première femme à la tête du régiment de cavalerie de la Garde républicaine)[26], le régiment se compose des unités suivantes :
Il possède environ 470 chevaux — hongres ou juments — dont plus de 90 % de race « selle Français », le reste appartenant à d'autres stud-book étrangers ou trotteurs français, tous répartis par robe : les cuivres de la fanfare et le 1er escadron sont montés en alezans, le 2e escadron en bais et le 3e escadron en bai-bruns. Seuls les deux timbaliers et les trois chevaux de l'étendard sont gris. Depuis 2014, les timbaliers sont des chevaux lourds de race Percheron.
Les chevaux sont sélectionnés avec un soin particulier : ils doivent mesurer 1,66 m au garrot minimum, être de robe franche, avoir de bons aplombs et être agréables à l'œil, chics, porteurs, sans trop de sang. À l'âge de trois ans, ils intègrent le centre d'instruction équestre de Saint-Germain-en-Laye, où ils sont préparés pendant deux ans. Cette période, appelée « débourrage », n'est cependant pas un entraînement à proprement parler. L'apprentissage militaire commence vraiment au sein du régiment de cavalerie, comme au quartier des Célestins, qui accueille environ 184 chevaux. Chaque année, la Garde réforme une quarantaine de chevaux, et achète un volume équivalent de poulains.
Si les sports équestres ne sont pas une priorité pour le régiment, il subsiste néanmoins des équipes sportives équestres, une de concours complet et une autre de dressage, à laquelle appartenait notamment jusqu'en 2010 Hubert Perring, champion de France de dressage en 2005, membre de l'équipe de France pour les Jeux équestres mondiaux de 2006. Le régiment de cavalerie a permis à deux cavaliers de participer aux Jeux olympiques de dressage : Serge Cornut sur Olifant à Barcelone en 1992, et Hubert Perring sur Diabolo Saint Maurice à Pékin en 2008.
En 2020, le régiment comprend 550 hommes et femmes et 460 chevaux. Il est principalement installé à Paris (quartier des Célestins et quartier Carnot) et à Saint-Germain-en-Laye (quartier Goupil). Un autre groupe de cavalerie se trouve à Marseille, tandis que le reste du territoire métropolitain compte neuf postes permanents ; un peloton est enfin basé à Népoui (Nouvelle-Calédonie).
Le régiment assure environ 500 services d'honneur par an (dont le défilé du 14-Juillet où il clôture notamment le défilé des troupes). Il assure en particulier dans ce cadre la mission de la grande escorte de la Garde, où il escorte le Président de la République chaque année à l'occasion des cérémonies commémoratives des 8 mai, 14 juillet et 11 novembre. Il fait de même pour les souverains et chefs d'États étrangers, lors de leurs visites d'État en France. Mais ces missions ne représentent que 20 % de son service, la majorité étant composée de patrouilles ou de sécurisation de sites et d'évènements[30].
Le 1er régiment d'infanterie, qui est commandé par le colonel Richard Héliot, est constitué de six unités élémentaires dont trois compagnies de sécurité et d'honneur basées à la caserne Rathelot à Nanterre. Il est chargé de la sécurité intérieure des résidences de la République française et de l'exécution des missions d'honneur au profit de la présidence de la République. Il rend également les honneurs lors de cérémonies présidées par le Premier ministre, les présidents des assemblées, le ministre de la Défense. Il peut également être appelé à participer au maintien de l’ordre dans la capitale.
D’un effectif de près de 900 gardes républicains — gendarmes — le 1er régiment d'infanterie comprend :
Depuis 1944, prenant la suite du 81e régiment d'infanterie, le 1er régiment d'infanterie assure en permanence la garde de la tombe du soldat inconnu, sous l'Arc de triomphe.
Maisons-Laffitte (Yvelines) est sa ville marraine depuis le .
Le 2e régiment d’infanterie de la Garde républicaine assure des missions de protection des institutions parlementaires et de plusieurs palais nationaux ainsi que des missions d’honneur au profit des plus hautes autorités de l'État.
Placé sous réquisition permanente des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, c'est la seule force armée habilitée à pénétrer dans les enceintes parlementaires.
La sécurité et la protection des institutions constituent l’essentiel de ses missions.
Les honneurs militaires sont régulièrement rendus aux présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat mais aussi à l’hôtel de Matignon, au Quai d'Orsay, aux autorités gouvernementales étrangères reçues par le Premier ministre ou le ministre des Affaires étrangères.
Il peut être appelé à participer au maintien de l’ordre dans la capitale, comme dans le cas du 1er régiment.
Avec un effectif de près de 1 300 personnes, il se compose de :
Le 2e régiment d'infanterie de la Garde républicaine est depuis 2019 commandé par le colonel Bruno Curé. Son état-major se situe à la caserne Kellermann dans le 13e arrondissement de Paris. Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) est sa ville marraine depuis le .
Le commandement des maisons militaires, regroupe depuis juillet 2021, les détachements permanents de gardes républicains assurant la sécurité des palais nationaux qui étaient auparavant regroupés au sein de la CSPN et de la CSHM (l'hôtel de Matignon, l'Assemblée nationale, le Sénat, le Conseil constitutionnel, l'hôtel de Brienne, le Quai d'Orsay, le ministère de l'écologie, et le palais de justice de Paris).
Elles sont regroupées sous le Commandement des Orchestres et du Chœur de l'Armée française (COCAF).
Fondée en 1848 par Jean-Georges Paulus, cette formation peut se décomposer en sous-ensembles :
Composé de 46 chanteurs, il forme un chœur professionnel d’hommes qui est unique en France et qui intervient régulièrement lors de cérémonies officielles. Son répertoire s’étend de la chanson populaire aux plus grandes œuvres lyriques. Il est dirigé depuis 2007 par le lieutenant-colonel Aurore Tillac[32].
Rattachée au 1er régiment d’infanterie, cette formation peut se présenter sous différentes formes :
La Musique de la Garde républicaine comprend la batterie fanfare (clairons et tambours) et l’harmonie (bois, cuivres et percussions). Historiquement, la batterie fanfare servait à transmettre les ordres sur le champ de bataille, alors que l’harmonie rythmait la marche des défilés[33]. Son pupitre des tambours est en mesure d’interpréter la totalité des appels qui rythmaient autrefois la vie des armées.
Le Chœur de l’Armée française, interarmées, est rattaché à la Garde républicaine[34].
Créée en 1848, elle comprenait alors douze trompettes. Ses effectifs sont aujourd'hui composés d'un officier trompette-major, de deux timbaliers, 21 trompettes d'ordonnance, cinq trompettes basses, quatre trompettes contre-basses et cinq trompettes cors. Les trompettes sont montées sur des chevaux alezans ; ceux des timbaliers de robe grise sont un arabo-boulonnais et un pur sang x percheron, soit des croisements capables de supporter les 25 kg des timbales.
Les timbales ont été offertes en 1937 par la ligue hippique de l'Île-de-France.
Les personnels de la fanfare sont des musiciens de formation qui deviennent gendarmes: certains en passant le concours de sous-officier d'autres par la voie gendarme adjoint volontaire. Après leur formation de gendarmerie ils apprennent à monter à cheval au centre d'instruction de Saint-Germain-en-Laye. La fanfare du régiment de cavalerie est la seule formation européenne à défiler au trot.
La fanfare de cavalerie était dirigée jusqu'à l'été 2020 par le capitaine Jacques Le Blay.
Associés à la « Maison du Roy »[35], les douze sonneurs interprètent des airs de vènerie mais également des fanfares de circonstance et des fantaisies.
En 1966, le colonel Poirier, commandant le régiment de cavalerie de la Garde républicaine intègre des trompes de chasse dans la représentation de la « Maison du Roy » pour la grande parade de la Gendarmerie. Cette parade avait été créée pour se produire à Montréal dans le cadre de l’Exposition universelle. C’est le début de l’apparition de la trompe de chasse à la Garde républicaine. Depuis, elle fait partie intégrante des formations spéciales de la Garde républicaine, intégrée à la « Maison du Roy » ou se produisant seule lors de différentes manifestations officielles et musicales, en France métropolitaine ainsi que dans le monde entier, participant de la sorte au maintien du patrimoine musical de la trompe. Cette formation interprète les fanfares dites de circonstance, comme des fantaisies comportant des valses et autres mouvements de danse. Les concerts accompagnés par d’autres instruments — piano, orgue, orchestre de chambre de la Garde républicaine — ou bien associés à la fanfare de cavalerie attestent de la qualité musicale et de la préparation du personnel.
Le régiment de cavalerie présente deux démonstrations et quatre reprises :
Les régiments d’infanterie présentent trois formations :
Les savoir-faire de la maréchalerie, pratiques d'atelier de la Garde républicaine *
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Ateliers de traditions : maréchaux-ferrants. | ||
Domaine | Savoir-faire | |
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Lieu d'inventaire | ||
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La Garde républicaine dispose de ses propres maîtres artisans, qui perpétuent les métiers anciens nécessaires à l'entretien des équipements de ses cavaliers et fantassins[38].
Les selliers sont chargés d'entretenir les selles et les harnachements d'armes. Les plus anciens de ces équipements datent de la Première Guerre mondiale et sont toujours utilisés.
La Garde républicaine confectionne également ses coiffes de tradition (shakos) et ses casques de cavalerie[39].
Les armuriers veillent à l'entretien des 1 300 sabres de modèle 1822, 1845 et 1923 en service dans les unités. Ils sont également capables de réaliser les poignées en bois de hêtre, recouvertes de cuir et de laiton torsadé.
Enfin, le tailleur modéliste de la Garde confectionne et répare les uniformes anciens revêtus par les fantassins et cavaliers lors d'évocations historiques[40]. La collection de la Garde républicaine compte actuellement 700 costumes couvrant les époques des rois Saint-Louis, François Ier, Louis XV, de la Révolution, du Ier Empire et de la Restauration.
Il réalise également les pavillons et étendards des trois régiments ainsi que les flammes du carrousel des lances du régiment de cavalerie.
En outre, les maréchaux-ferrants du régiment de cavalerie entretiennent et démontrent les savoir-faire anciens en matière de forgeage des fers et de ferrage des chevaux. Les savoir-faire de la maréchalerie est une pratique inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2019[41].
Pour des raisons qui tiennent autant à l’histoire qu’à leurs obligations professionnelles, les unités et personnels de la garde sont répartis dans un certain nombre d’emprises[42] dans Paris et sa banlieue. Ce sont les :
Peloton de surveillance et d'intervention à cheval (PSIC) à Népoui (Nouvelle-Calédonie)