Garry Conille | |
Garry Conille en 2024. | |
Fonctions | |
---|---|
Ministre de l'Intérieur et des Collectivités territoriales | |
– (5 mois et 4 jours) |
|
Président | Conseil présidentiel de transition |
Premier ministre | Lui-même |
Gouvernement | Conille II |
Prédécesseur | Ricardin Saint-Jean (intérim) Liszt Quitel |
Successeur | Paul Antoine Bien-Aimé |
Premier ministre d'Haïti | |
– (5 mois et 7 jours) |
|
Élection | |
Président | Conseil présidentiel de transition |
Gouvernement | Conille II |
Prédécesseur | Michel Patrick Boisvert (intérim) Ariel Henry |
Successeur | Alix Didier Fils-Aimé |
– (6 mois et 28 jours) |
|
Président | Michel Martelly |
Gouvernement | Conille I |
Législature | 49e |
Prédécesseur | Jean-Max Bellerive |
Successeur | Laurent Lamothe |
Ministre de la Justice et de la Sécurité publique (intérim) | |
– (20 jours) |
|
Président | Michel Martelly |
Gouvernement | Conille I |
Prédécesseur | Josué Pierre-Louis |
Successeur | Michel Brunache |
Biographie | |
Nom de naissance | Garry Conille |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Port-au-Prince (Haïti) |
Parti politique | Indépendant |
Conjoint | Betty Rousseau |
Enfants | Soraya Conille Gaëlle Conille |
Diplômé de | Université d'État d'Haïti Université de Caroline du Nord à Chapel Hill |
Profession | Médecin |
|
|
Premiers ministres d'Haïti | |
modifier |
Garry Conille, né le à Port-au-Prince (Haïti), est un médecin et homme d'État haïtien. Premier ministre du au , il exerce de nouveau ces fonctions du au 10 novembre 2024.
Garry Conille a obtenu une maîtrise en politique et administration de la santé à l'université de Caroline du Nord à Chapel Hill (États-Unis). Il se dirige ensuite vers des études de médecine, obtient un certificat de spécialiste gynécologie, puis un doctorat en médecine à la faculté de médecine de l'université d'État d'Haïti[1].
En 1994, il est directeur de l'Association nationale pour le développement et instaure un système de soins de santé primaires dans les quartiers défavorisés d'Haïti[2].
De 2000 à 2004, il crée et anime une émission à la radio nationale, sur la chaîne Radio Vision 2000, sur le thème de la santé sexuelle[1].
En 1999, il intègre l'ONU[3]. D' à , il est chargé de projet, puis chargé de programme, pour le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) à Haïti[1].
D' à , il est conseiller technique pour l'association Population Services International (PSI), qui lutte contre la pauvreté extrême[1].
En , il retourne au FNUAP en tant que conseiller technique en Éthiopie, chargé d'intervenir sur le contrôle de la population et sur la santé de la reproduction. De janvier à , toujours au sein de l'ONU, il est conseiller technique sur le projet objectifs du millénaire pour le développement (OMD). En , au sein du FNUAP, il coordonne le programme mondial pour la sécurisation des intrants en santé de la reproduction sur la région Afrique. De à , il est chef d'équipe de l'unité des OMD[1].
De à , Garry Conille est chef de cabinet de la commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH)[3]. Puis au sein du Programme des Nations unies pour le développement, il est coordinateur humanitaire au Niger[1].
Garry Conille est nommé Premier ministre d'Haïti le par le président Michel Martelly[4]. Ce choix est approuvé à l'unanimité à la Chambre par les 89 députés haïtiens le [5] et confirmé le au Sénat par 17 voix sur 29 (3 contre, 9 abstentions)[5]. Il entre en fonction le 18 octobre suivant.
Il démissionne quatre mois plus tard, le [6], mais reste en fonction jusqu'à l'investiture de son successeur, Laurent Lamothe, le .
De janvier 2023 à mai 2024, il est directeur de l'UNICEF pour l'Amérique latine et les Caraïbes[7].
Le 17 mai 2024, dans le cadre d'un appel à candidatures du 13 au 17 mai[8], le Conseil présidentiel de transition annonce avoir reçu plus de 80 candidatures au poste de Premier ministre. Parmi les candidats, Garry Conille, Fritz Bélizaire, les anciens ministres de la Justice Michel Brunache et Lucmane Délile, ainsi qu'Anacacis Jean Hector, Gérald Germain, Inel Torchon et Alix Didier Fils-Aimé[9].
Le , il est nommé Premier ministre par le Conseil présidentiel de transition[10] et prend ses fonctions le 3 juin[11]. Le gouvernement est installé le 12 juin[12]. L'équipe est resserrée autour de Garry Conille, qui exerce également la fonction de ministre de l'Intérieur[13].
Le 10 novembre 2024, Conille est limogé par le Conseil présidentiel[14], alors que sa proximité avec l’ancien président controversé Michel Martelly lui était reprochée[15], et remplacé par Alix Didier Fils-Aimé[16].
Son passage à la tête du gouvernement se caractérise par des conflits avec le Conseil présidentiel de transition, et ses tentatives de s'affranchir de celui-ci[17]. Une médiation de l'Organisation des États américains a échoué entre les deux parties[18]. Par ailleurs, il refuse de remanier le gouvernement, puis tente de démettre Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, trois membres du Conseil accusés de corruption[19]. L'opinion publique critique ainsi son limogeage, et pas celui de ces trois membres[20]. Le juriste et ancien ministre de la Justice Bernard Gousse considère le limogeage comme inconstitutionnel. En effet, le président de la République, dont l'intérim est assuré par le Conseil présidentiel de transition, ne peut pas limoger le Premier ministre. Enfin, l'accord ayant institué le CPT interdit à des membres inculpés par la justice de faire partie du Conseil et donc de participer au vote de la décision ayant conduit au limogeage de Conille[21].
Il est marié à Betty Rousseau, belle fille de l'ancien Premier ministre Marc Bazin. La mère de Betty est Marie Yolene Sam Bazin. Elle a eu des jumelles de son premier mari : Betty et Kathy. Kathy a épousé le fils d'Antonio André, ancien partisan du régime des Duvalier comme le père de Garry Conille, Serge Conille. Garry et Betty ont aussi des jumelles, Soraya et Gaëlle[3].