Gerbamont est une petite commune du massif des Vosges, nichée dans une cuvette entre les vallées de la Moselotte et du Bouchot. Elle est située à 2 km à l'est de Vagney dont elle est séparée par la colline du Mettey (622 m).
L'habitat se disperse dans la vallée, entre 450 et 500mètres d'altitude, en divers lieudits : Lejole, la Bruche, le Théâtre, la Fouillée…
Le relief s'élève progressivement vers l'est pour atteindre 1 023 m aux Roches Saint-Jacques et 1 008 m à la Piquante Pierre, haut lieu de la Résistance du Maquis des Vosges, partagé avec Basse-sur-le-Rupt. Plusieurs ruisseaux y naissent : la Peute Goutte, la Goutte Mathias…
Gerbamont est l'une des 201 communes réparties sur quatre départements : les Vosges, le Haut-Rhin, le Territoire de Belfort et la Haute-Saône[1] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Le Bouchot, d'une longueur totale de 18,1 km, prend sa source dans la commune de Gérardmer et se jette dans la Moselotte au Syndicat, après avoir traversé six communes[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 627 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 11,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Basse-s-l-rupt », sur la commune de Basse-sur-le-Rupt à 2 km à vol d'oiseau[6], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 551,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,1 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Au , Gerbamont est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle appartient à l'unité urbaine de Vagney[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant dix communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (61,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (59,7 %), prairies (30,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), zones urbanisées (3,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Les formes anciennes Gerbalmont (en 1426), Gerbaulmont (en 1569), Gerbamont (1590) et Gerbaumont (1594)[19] sont attestées, de Gerbald, nom de personne, et montem, « mont », littéralement « le mont de Gerbald »[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2021, la commune comptait 353 habitants[Note 4], en évolution de −3,55 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Situées au cœur de la forêt sur un plateau, les roches Saint-Jacques sont constituées de poudingues. Ces roches présentent des formes originales avec notamment une cavité dans un rocher appelé « la Bourse ». Non loin de là se trouve une tourbière dans laquelle il est possible d'observer des droseras, petites plantes carnivores.
Saint Del (également saint Deil ou saint Desle) a donné son nom à la chapelle du village. L'autel en granit de la chapelle y renfermerait certaines de ses reliques. Une tradition gerbamontoise consistait à donner aux enfants naissants comme second prénom « Del » suivi du prénom d'un grand-parent. Cet usage n'est quasiment plus suivi aujourd'hui.
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Vagney comprend deux villes-centres (Saint-Amé et Vagney) et huit communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Préfecture de la région Grand Est, « Arrêté préfectoral no 2023/488 portant modification des limites territoriales des arrondissements du département des Vosges », Recueil des actes administratifs Édition du , , p. 71-83 (lire en ligne [PDF], consulté le )
↑Annuaire des Mairies des Vosges (88) EIP / Les Éditions Céline