Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Vestre gravlund (en) |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Kyrre Grepp (en) |
Mère |
Rachel Grepp (en) |
Fratrie | |
Conjoint |
Mario Mascarin (d) |
A travaillé pour |
---|
Gerda Johanne Helland Grepp[1],[2] ( - ) est une traductrice et journaliste norvégienne. Elle est la fille de l'ancien président du parti travailliste norvégien Kyrre Grepp (no) et de la journaliste Rachel Grepp (en)[3],[4].
Grepp couvre la Guerre civile espagnole en tant que journaliste pour le journal du parti travailliste Arbeiderbladet à partir de 1936[5]. Elle arrive à Barcelone en octobre, faisant d'elle la première journaliste de Scandinavie à couvrir le conflit[3],[5]. Elle se rend à Madrid, où elle est la cible d'attentats à la bombe. Avec Ludwig Renn, elle se rend alors à Tolède[3]. Au cours de ses voyages, elle est également accompagnée de son ami André Malraux[6]. En Espagne, Grepp sert d'interprète à d'autres Norvégiens[6]. En 1937-1938, elle travaille pour l'Agence Espagne, le bureau de presse du gouvernement républicain espagnol[7].
Grepp et les autres correspondants norvégiens en Espagne, tels que Nordahl Grieg et Nini Haslund Gleditsch (en), sympathisent avec la cause républicaine[6]. Gleditsch et Grepp aident à organiser une aide à grande échelle pour l'Espagne, basé sur le mouvement ouvrier norvégien[8].
Selon le professeur Rune Ottosen (en), Grepp et Birgit Nissen s'indignent contre le fascisme croissant[9].
Le [10], elle se rend à Malaga avec le journaliste hongrois du quotidien britannique News Chronicle, Arthur Koestler[4],[11],[12]. Pendant la bataille de Malaga, elle échappe de peu aux forces nationalistes attaquantes[13]. Grepp quitte la ville le mais Koestler reste sur place[12]. Le 7, les troupes italiennes occupent la ville et Koestler est arrêté, condamné à mort comme espion et placé dans une cellule à Séville[12]. Cependant, face aux pressions internationales considérables, il est relâché[11]. À partir de , Grepp passe plusieurs semaines au Pays basque. Elle visite la ligne de défense de l'Eusko Gudarostea républicaine appelée la ceinture de fer de Bilbao et assiste la bataille de Bilbao[14]. Grepp se retrouve souvent dans des situations dangereuses en Espagne[13]. Pendant son séjour, elle attrape la tuberculose et doit finalement quitter la zone de guerre et retourner en Norvège pour des raisons de santé[6].
Gerda Grepp meurt de la tuberculose le , à l'âge de 33 ans, en Norvège, sous occupation allemande[6],[15]. Elle est enterrée au Vestre gravlund à Oslo[1]. Le travail de Grepp tombe alors dans l'oubli, sa collègue journaliste Lise Lindbæk (en) étant plutôt considérée comme la première correspondante de guerre de Norvège[13].
Une biographie de Grepp, écrite par Elisabeth Vislie, est publiée en 2016[16].