Développeur | |
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Éditeur | |
Distributeur | |
Réalisateur | |
Scénariste |
Richard Boon |
Compositeur | |
Producteur |
Andy Severn, Vince Farquharson |
Début du projet |
1999 (début de production : 2000) |
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Date de sortie |
Genre | |
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Mode de jeu | |
Plate-forme |
Langue | |
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Moteur |
RenderWare 2.0, remplacé par la suite par un moteur interne de Sick Puppies |
Évaluation | |
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Site web |
Ghost Master (ou Ghost Master : Les Chroniques de Gravenville[a]) est un jeu vidéo de puzzle/stratégie sur PC. Le joueur incarne le "Ghost Master" et se voit attribuer la tâche de corriger les injustices entre les mortels et les esprits. Un Ghost Master ne peut pas interférer directement dans le monde des vivants, c'est pourquoi une équipe de fantômes possédants diverses aptitudes lui est attribué.
Le jeu est sorti sur Windows en mai 2003, édité par Empire Interactive. Une version sur Mac OS, éditée par Feral Interactive[1] est publiée la même année. En 2005, le jeu est porté sur consoles de sixième génération, bénéficiant de quelques ajouts mineurs.
Dans la majorité des niveaux de Ghost Master, le but est de faire fuir tous les mortels en les faisant disparaître de la zone de jeu (ou bien en les laissant succomber à la folie...). Ghost Master se joue de la même façon qu'un jeu de stratégie à temps réel. Le joueur compose une équipe avec les fantômes disponibles.
La progression du joueur s'effectue à travers 15 niveaux, répartis en 3 actes. Un niveau est terminé lorsque tous les objectifs de mission ont été accomplis, débloquant le(s) niveau(x) supérieurs. Chaque acte se conclut par la libération partielle ou totale du Darkling[b]. Dans chaque partie (aussi appelée « chasse »), le Ghost Master a la possibilité de délivrer des fantômes dissimulés dans les différentes cartes pour les ajouter à son équipe. La mission bonus « Class Of Spook 'Em High »[c] disponible dans certaines versions du jeu[d] se déroule à la « Ghoul Room » (ou « Salle Macabre » dans la version française), carte utilisée jusqu'alors comme Quartier Général des fantômes dans les 3 premiers actes et servant principalement à améliorer leurs compétences[e]. Certaines zones de jeu sont réutilisées d'un niveau à l'autre dans différents actes.
Mission Bonus : Class Of Spook 'Em High
Les fantômes sont regroupés en 6 catégories qui sont les types Elfes, Troubles, Élémentaires, Vapeurs, Trouilles et Horreurs. Chacun des 47 fantômes présents dans le jeu possède une liste de pouvoirs déterminée en général par son type ainsi que par son point d'attache[f]. Ces données servent au joueur à élaborer son équipe durant la phase de formation (sélection des fantômes) se déroulant avant chaque chasse pour s'adapter à la fois aux objectifs de missions et à la carte du jeu. Les fantômes ont tous au minimum entre 2 et 5 pouvoirs et peuvent en obtenir jusqu'à 10 en les achetant à la « Ghoul Room » contre du plasme d'or[g].
Le scénario principal reprend les scènes qui se déroulent dans le dernier niveau de chaque acte sans prendre en compte les histoires qui se déroulent dans le reste du jeu. La chronologie est tout de même importante puisqu'elle permet au joueur de découvrir de nouvelles phases de gameplay avant de les appliquer dans les niveaux plus complexes et d'acquérir des fantômes ou compétences.
Aux alentours de la municipalité de Gravenville, où de nombreux fantômes sont à la recherche de la paix éternelle, un professeur d'occultisme (dit « Dr Krauss » ) emporte un livre d'une grande puissance dans la forêt avec pour objectif d'invoquer un esprit ancestrale connu sous le nom de Darkling. Après son échec, il retourne enseigner à l'université, mais trois de ses élèves s'emparent de ses notes et se lancent à la recherche du manuscrit pour leurs propres intérêts. Malgré une tentative du professeur de déjouer leurs plans, ils parviennent à trouver l'ouvrage et amènent le Darkling dans le monde des mortels à travers un rituel, celui-ci s'empare alors de leurs âmes pour gagner en puissance.
La créature maléfique a besoin davantage d'âme perdues pour se délivrer de ses chaînes. Par chance, de nouveaux étudiants partent à la poursuite de mystérieuses légendes dans les bois proches. Menés par le Ghost Master, ils servent eux-aussi à nourrir les pouvoirs du Darkling. Cependant, le Dr Krauss[h] refait surface et capture le Darkling pendant sa libération de l'entre-deux monde.
Le démon est de nouveau prisonnier, retenu captif au sommet d'un hôpital protégé par de nombreuses zones d'où le Ghost Master ne peut pas interagir directement avec ses fantômes. Le professeur tente de récupérer les pouvoirs surpuissants du Darkling dont il voue un culte depuis plusieurs années. Après avoir infiltré le complexe et désactivé les sécurités, le Dr Krauss est éliminé à jamais, le Darkling est libéré et la peur s'installe sur la cité autrefois paisible de Gravenville, désormais aux mains des esprits frappeurs.
Dans le niveau bonus Class Of Spook 'Em High, les casseurs de fantômes ont placés une bombe prête à exploser dans l'ancien lycée de Gravenville. En la désactivant, le Stay Cool Ice Cream Man entre en scène et tente de priver le Ghost Master de ses fantômes[i]. Une fois la menace mortelle écartée, les revenants ont accompli leur ultime mission et sont prêts à un passage en paix vers l'au-delà : chacun d'entre-eux s'envole vers la lumière.
De la même manière que dans Far Cry 4, une fin alternative est disponible dès le début du jeu. Pour y accéder, lorsque le personnage demande sur le plateau de ouija si un esprit est présent, il est possible d'entrer « NO »[j] à la place d'un pseudonyme, le jeu se ferme alors puisque la partie ne peut se jouer sans un Ghost Master.
Une grande partie du jeu parodie des œuvres cinématographiques, particulièrement le genre horrifique[2],[3],[4], et y glisse beaucoup de références dans les titres des niveaux, les noms et apparences des personnages, les musiques et les écrans de chargement[5] (liste non exhaustive):
Dans un message relatant du processus de création du jeu[6], le réalisateur Chris Bateman confie que Ghost Master a pu voir le jour grâce aux inspirations que lui ont donné les films SOS Fantôme d'Ivan Reitman et Beetlejuice de Tim Burton. Il ajoute également que l'influence du jeu Pokémon dont il était fan a engendré la possibilité d'assembler son équipe de fantômes ainsi que leurs capacités à collectionner diverses aptitudes. De son côté, Gregg Barnett appréciait l'ambiance « Big Brother » que confère les émissions de télé-réalités qui a amené l'idée de manipuler des personnages au travers un environnement chaotique[9].
Ghost Master est imaginé dès 1999 et commence sa production en 2000. La société International Hobo se charge de la conception principale, de la conception des niveaux, de la conception paramétrique et du script du jeu. Le reste du développement est dirigé par Sick Puppies, sous la direction de Gregg Barnett.
Initialement prévu pour 2002, sa date de sortie est repoussée en raison de problèmes techniques et de changements de moteur (de Renderware 2.0 vers un moteur interne), le jeu est finalement disponible en fin 2003[10]. Lors d'une interview en juillet 2004, Vince Farquharson, alors producteur principal d'Empire Interactive, annonce que les versions PlayStation 2 et xbox sont en production active depuis « environ un an » et que cette version repart de zéro avec le moteur personnalisé de Spiral House[11].
Le jeu est présenté à huis clos à l'E3 2002 et à l'ECTS 2002.
Média | Note |
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Jeux vidéo Magazine (FR) | 13/20 |
Joystick (FR) | Technique : 5/10 Artistique : 6/10 Intérêt : 7/10 |
PC Jeux (FR) | 74% |
Total Jeux PC (FR) | 13/20 |
SVM Mac (FR) | 3.5/5 |
PC Gamer (US) | 90% |
Média | Note |
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Gamekult (FR) | 7/10 |
GameSpot (US) | 88% |
IGN (US) | 70% |
JeuxActu (FR) | 5/20 |
Jeuxvideo.com (FR) | Note de la rédaction : 13/20 Note des lecteurs : 17.7/20 |
JeuxVidéoPC (FR) | Note de la rédaction : 17/20 Note des lecteurs : 18.9/20 |
JeuxMac.com (FR) | Graphisme : 3/5 Son : 4/5 Durée de vie : 3/5 Jouabilitée : 4/5 Total : 3/5 |
Média | Note |
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Metacritic | 81% |
D'après le magazine Joystick, Ghost Master est « un mixe de Ghostbusters et Dungeon Keeper », une comparaison avec ce dernier est également notée par Total Jeux PC qui y ajoute un parallèle avec le jeu de stratégie Evil Genius. La presse s'accorde à récompenser le jeu pour son gameplay, son humour et ses graphismes mais pointe tout de même de nombreux défauts comme la faiblesse des animations ou encore certaines énigmes « à résolution unique »[12],[7],[13],[3],[14],[5],[15],[16],[17],[18],[19],[2],.
Malgré des critiques en majorité élogieuse de la part des médias spécialisés et des joueurs[20], Ghost Master ne parvient pas à se vendre suffisamment pour envisager une suite. Pourtant, en septembre 2005 sur son propre blog[21], Chris Bateman affirme que le succès commercial du jeu s'est joué de peu. En effet, le magazine PC Gamer attribue à Ghost Master une note de 90%[22]:
« PC Gamer est sans nul doute le magazine de jeux vidéo le plus influent au monde. C'est certainement celui avec le plus grand tirage mondial. La sagesse de l'industrie prétend qu'obtenir une telle note garantit presque d'être dans le Top 10 des ventes. Ce n'est pas ce qui est arrivé à Ghost Master. En fait, il a disparu pratiquement sans laisser de trace. »[m]
Gregg Barnett évoque dès août 2003 ses inquiétudes concernant les ventes, en assurant que seul le Royaume-Uni est parvenu jusqu'à maintenant à assurer de bonnes ventes[9]. Par la suite, la campagne américaine ne parvint pas à convaincre suffisamment de joueurs. Finalement, aucune suite ne sera envisagée malgré la présence de nombreux fichiers prometteurs dans le code du jeu qui suggérait le développement partiel de missions coupées[n], pouvoirs et de fantômes qui ont finalement été abandonnés[23],[24]. La communauté s'est par conséquent orientée vers les mods[25] et parmi eux, certaines créations comme « Rejected Ghosts Mod »[o] et « All Ghost Mod »[p] sont parvenus à faire l'unanimité auprès des fans. D'autres projets comme le mod « Complete Edition » sont toujours en cours de développement[q].
D'après Bateman, le statut culte actuel du jeu réside en immense majorité en Pologne, où une société décrite comme inconnue à l'époque dans le secteur vidéoludique appelée CD Projekt, importe le jeu et parvient à le vendre à un jeune public qui grandi avec[6].
« Les amateurs de films et romans d'horreur retrouveront avec amusement d'innombrables références dans les noms des victimes des fantômes. [...], les clins d'œil sont légion. »
« [...] ceux-ci ont été créés à partir de sources exploitant de nombreuses documentations, comme des livres et des films. »
« [...] quelques œuvres de Hammer sont évoquées, une maison rappelle celle du film Amityville, on y voit la cabane de Evil Dead ainsi qu'une gamine s'appelant Carol Anne comme la petite gamine bouffie de Poltergeist. »