Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
Cours Florent Collège Jeanne d'Arc-Saint-Aspais de Fontainebleau (d) |
Activités |
Acteur, scénariste, réalisateur de cinéma, scénariste de cinéma |
Période d'activité |
Depuis |
Fratrie | |
Conjoint |
Distinction |
Citoyen d'honneur de Fontainebleau (d) |
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Films notables |
Gilles Lellouche, né le à Savigny-sur-Orge, est un acteur, scénariste et réalisateur français.
Il est connu pour ses multiples collaborations avec Guillaume Canet — Mon idole (2002), Jeux d'enfants (2003), Narco (2004), Ne le dis à personne (2006), Les Petits Mouchoirs (2010), Rock'N'Roll (2017), L'amour est une fête (2018) et Nous finirons ensemble (2019) — mais aussi Jean Dujardin, qu'il seconde pour la comédie Les Infidèles (2012) et le thriller policier La French (2014).
Il est propulsé tête d'affiche de plusieurs thrillers : Krach (2007), À bout portant (2010), Gibraltar (2013), L'Enquête (2014) et Kompromat (2022).
Il tient aussi les premiers rôles masculins des romances Ma vie n'est pas une comédie romantique (2007) et Sous le même toit (2017), et des drames Ma part du gâteau (2011) et Plonger (2017). Il apparaît également à l'affiche des deux films de Jeanne Herry Pupille (2018) et Je verrai toujours vos visages (2023).
En tant que réalisateur, il rencontre le succès en 2018 avec la comédie dramatique Le Grand Bain, qui est nommée dans dix catégories aux Césars 2019.
Gilles Lellouche naît à Savigny-sur-Orge[1], d'une mère catholique bretonne d’origine irlandaise, chanteuse de gala, et d'un père juif d'Algérie qui a été maçon, puis bijoutier et chef comptable[2].
Il est le frère du comédien et acteur français Philippe Lellouche.
Sa vocation d'acteur naît à douze ans au collège Jeanne-d'Arc de Fontainebleau, grâce à sa professeur de français, Patricia Brassem, qui lui demande de monter sur scène pour jouer le personnage principal de la comédie de Molière Les Fourberies de Scapin[3],[4].
Après un baccalauréat A3, il s'inscrit au Cours Florent dont il ressort diplômé[4]. Marqué par le film La Haine sorti en 1995, il commence sa carrière dans le cinéma non comme acteur mais comme réalisateur de courts métrages[4] (2 minutes 36 de bonheur (1996), Pourkoi... passkeu (2001), ce dernier faisant partie du programme « Zéro un » produit par Luc Besson). Il enchaîne avec l'élaboration de plusieurs clips musicaux dont That's My People de NTM.
Il fait ses débuts d'acteur avec quelques petits rôles, notamment dans la comédie Mes amis (1999), le premier long-métrage de Michel Hazanavicius. Guillaume Canet le lance en lui confiant un second rôle dans son premier long-métrage en tant que réalisateur, Mon idole (2002). Ils continuent à se donner la réplique dans la comédie Jeux d'enfants (2003), de Yann Samuell, puis dans Narco (2004). Lellouche co-réalise cette comédie avec Tristan Aurouet et confie le rôle principal à Canet.
En 2005, il est au casting du thriller Anthony Zimmer, de Jérôme Salle, puis continue dans le registre du meilleur ami encombrant avec la comédie Ma vie en l'air (2005), acclamée comédie romantique de Rémi Bezançon. Le film lui permet de se faire connaître. Ses apparitions vont alors se multiplier.
L'année 2006 le voit évoluer dans trois longs-métrages : la comédie romantique On va s'aimer, écrit et réalisé par Ivan Calbérac, puis le polar Ne le dis à personne, seconde réalisation de Guillaume Canet. Enfin, il fait partie du casting quatre étoiles de la comédie dramatique franco-italienne Le Héros de la famille, de Thierry Klifa.
En 2007, il évolue dans deux films choraux : la comédie dramatique Ma place au soleil, d'Éric de Montalier et le drame Paris, de Cédric Klapisch. Il se diversifie aussi en enchaînant deux drames : Le Dernier Gang, d'Ariel Zeitoun, et La Chambre des morts, d'Alfred Lot.
Mais surtout, il défend son premier rôle en tant que tête d'affiche : il mène Ma vie n'est pas une comédie romantique avec Marie Gillain.
En 2008, il confirme dans des rôles exposés : il seconde Jean-Paul Rouve dans la comédie dramatique Sans arme, ni haine, ni violence, également premier film en tant que réalisateur de Rouve. Il est aussi au casting d'une grosse production, le thriller historique L'Instinct de mort, de Jean-François Richet. Et en 2009, il évolue dans Une petite zone de turbulences, portée par Michel Blanc.
Les années 2010 lui permettent d'échapper aux seconds rôles comiques. Il entame la décennie avec le film d'aventures Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, de Luc Besson. Puis avec Guillaume Canet, il connaît un nouveau gros succès, en faisant partie de la bande d'amis réunis par ce dernier pour sa comédie dramatique Les Petits Mouchoirs. Sa performance lui vaut même une nomination aux Césars 2011 dans la catégorie meilleur second rôle masculin.
Enfin, il est la tête d'affiche de deux films : le thriller financier Krach, de Fabrice Genestal, puis l'acclamé polar À bout portant, de Fred Cavayé.
En 2011, il mène le drame Ma part du gâteau, de Cédric Klapisch, puis évolue aux côtés de Jean-Hugues Anglade pour le polar Mineurs 27, réalisé par son ami Tristan Aurouet.
Le , il se rend à Los Angeles en compagnie de Laurent Weil et Jean-Paul Rouve pour suivre d'un studio le traditionnel défilé sur le tapis rouge et la 83e cérémonie des Oscars pour Canal+.
L'année 2012 est marquée par la sortie de plusieurs longs-métrages : il partage l'affiche de la comédie à sketches Les Infidèles avec Jean Dujardin. Puis Jean-Paul Rouve fait de nouveau appel à lui pour la comédie dramatique Quand je serai petit. Enfin, il prête ses traits à l'époux de l'héroïne du biopic Thérèse Desqueyroux, de Claude Miller, incarnée par Audrey Tautou.
En 2013, il porte le thriller Gibraltar, de Julien Leclercq et partage l'affiche de la satire 100% cachemire avec Valérie Lemercier.
L'année suivante, il enchaîne les premiers rôles de trois drames : avec le réalisateur Fred Cavayé, il dévoile un nouveau thriller, Mea Culpa. Puis avec Jean Dujardin, il renoue avec le polar pour La French, de Cédric Jimenez, où il prête ses traits à Gaëtan Zampa. Enfin, il incarne Denis Robert pour le drame L'Enquête, de Vincent Garenq.
En 2015, il revient à l'humour pour la comédie policière Les Gorilles, troisième long-métrage de Tristan Aurouet. Puis il fait partie du casting de la comédie chorale Belles Familles, de Jean-Paul Rappeneau. Enfin, il tient le troisième rôle principal du film indépendant Sky, de Fabienne Berthaud.
L'année 2016 est marquée par la sortie de la comédie à sketches Ils sont partout, réalisée par Yvan Attal.
En 2017, il confirme son retour à la comédie en tenant son propre rôle dans la satire Rock'N'Roll, de Guillaume Canet. Puis en partageant l'affiche de la comédie romantique Sous le même toit avec Louise Bourgoin. Il accepte aussi un petit rôle dans la comédie chorale Le Sens de la fête, le nouveau long-métrage d'Éric Toledano et Olivier Nakache. Enfin, il garde un pied dans le drame en jouant dans la co-production internationale historique HHhH, de Cédric Jimenez, puis en étant la tête d'affiche du drame indépendant Plonger, deuxième réalisation de l'actrice Mélanie Laurent.
En 2018, il présente son premier film en tant que réalisateur en solo, la comédie chorale Le Grand Bain. Le film est sélectionné pour le Festival de Cannes. L'accueil est très positif. Sur les réseaux sociaux, la critique est unanime et le film comparé à The Full Monty et Rasta Rocket[5]. Le film est un succès en salle avec 4,2 millions d'entrées et fait partie des plus gros succès de l'année[6]. Il est nommé dans dix catégories aux Césars 2019 mais ne reçoit que la récompense du meilleur acteur dans un second rôle (pour Philippe Katerine)[7],[8].
En 2021, il est à l'affiche du drame policier BAC Nord de Cédric Jimenez présenté hors compétition au 74ème festival de Cannes. Lors de la conférence de presse suivant la diffusion du film au festival, le journaliste irlandais Fiachra Gibbons de l'AFP reprocha au film sa vision des cités, l'accusant de prendre parti en faveur de la police contre les habitants et suggérant que le film pourrait inciter les spectateurs à voter pour Marine Le Pen à la prochaine élection présidentielle. Le réalisateur Cédric Jimenez réfuta ses accusations et estima au contraire avoir fait un film équilibré sans aucun parti pris[9],[10]. Malgré cette polémique qui suscita de nombreuses réactions, le film sera un succès en salles, réalisant plus de 2 millions d'entrées[11].
Les années suivantes, on le retrouve dans 2 films de Quentin Dupieux, Fumer fait tousser (2022) et Daaaaaalí ! (2023). Il reprend le rôle d'Obélix, auparavant tenu par Gérard Depardieu, dans le film Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu (2023) réalisé par son ami Guillaume Canet. Le film est un échec critique et public mais sa prestation en Obélix est saluée[12],[13].
Il retourne à la réalisation en 2024 avec le drame romantique et musical L'Amour ouf, présenté en compétition officielle au 77e festival de Cannes où il dirige ses partenaires dans BAC Nord François Civil et Adèle Exarchopoulos[14],[15].
De 2002 à 2013, Gilles Lellouche partage la vie de l'actrice Mélanie Doutey ; leur fille, Ava, naît le [16] à Paris. Ils se séparent en 2013 et partagent la garde de leur enfant[17].
Avec l'actrice et mannequin Alizée Guinochet, sa compagne depuis 2015, il a un garçon le [18].
En , il cosigne l'« Appel des psychanalystes contre Marine Le Pen » publié dans Le Club de Mediapart qui décrit le Front national comme un avatar du « courant contre-révolutionnaire » qui fut au pouvoir « sous l’occupation nazie ». Celui-ci menacerait « l’État de droit », « la liberté d’opinion et celle de la presse »[19].
Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017 qui oppose Marine Le Pen à Emmanuel Macron, après le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à la candidate du Front national, Gilles Lellouche qualifie sur Twitter le président de Debout la France de « grosse merde »[20],[21]. Nicolas Dupont-Aignan annonce qu'il porte plainte contre ce genre de « donneurs de leçons qui se comportent comme des racailles »[22].