Gilles Moretton

Gilles Moretton
Image illustrative de l’article Gilles Moretton
Gilles Moretton en 2023
Carrière professionnelle
1977 – 1984
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance (66 ans)
Lyon 6e
Taille 1,91 m (6 3)
Prise de raquette Droitier, revers à une main
Palmarès
En simple
Titres 0
Finales perdues 1
Meilleur classement 65e (02/11/1981)
En double
Titres 3
Finales perdues 2
Meilleur classement 55e (02/01/1984)
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R.-G. Wim. US
Simple 1/32 1/8 1/16 1/32
Double - 1/8 1/4 1/32
Titres par équipe nationale
Coupe Davis Finaliste (1982)

Gilles Moretton, né le dans le Lyon 6e[1], est un joueur puis dirigeant de tennis français.

Il est président de l'ASVEL Lyon-Villeurbanne de 2001 à 2014. En février 2021, il est élu président de la Fédération française de tennis.

Formé au tennis-études du Parc-Impérial, Gilles Moretton est vice-champion de France cadet en 1973 face à Dominique Bedel. Trois ans plus tard, il enlève le titre de champion de France junior à Roland-Garros face à son camarade de classe Yannick Noah. Il est champion de France de seconde série en 1977.

Bon serveur-volleyeur et doté d'un coup droit puissant, son point faible est resté le revers. Il faisait également preuve d'une certaine fébrilité sur le court[2].

Marié à Christine, il a deux filles.

Carrière professionnelle

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Gilles Moretton poursuit tout d'abord une carrière de joueur de tennis professionnel entamée en 1977. Sa première victoire est obtenue dans un tournoi Satellite à Lee-on-the-Solent en mai 1977. Il est ensuite battu au 3e tour des qualifications du tournoi de Wimbledon par le jeune John McEnroe qui atteindra cette année-là les demi-finales. Il fait ses débuts en Grand Chelem lors de l'Open d'Australie en décembre avec un statut de lucky loser. En 1978, il bat Yannick Noah en finale du Masters de Lyon. Lors des Internationaux de France, il passe le premier tour en écartant le vétéran François Jauffret (6-7, 6-3, 6-3, 6-4)[3]. Avec Noah et Pascal Portes, il permet à la France de remporter la Coupe de Galéa (moins de 21 ans) pour la première fois depuis onze ans[4]. En fin de saison, il atteint deux finales en double à Barcelone avec Jean-Louis Haillet et à Calcutta aux côtés de Yannick Noah. Il est aussi demi-finaliste du National, battu par le futur vainqueur Jean-François Caujolle.

Début 1979, il s'impose en catégorie Challenger à Linz en double avec Patrice Dominguez. Il remportera deux autres tournois de ce niveau à Parioli en 1981 avec Henri Leconte et Tunis en 1983 aux côtés de Per Hjertquist. Il réalise son meilleur résultat en Grand Chelem au cours de la saison 1979 en atteignant les huitièmes de finale à Roland-Garros après avoir battu José Luis Clerc, 13e mondial (6-4, 6-2, 6-3)[5] puis Jiří Granát avant d'être stoppé par la tête de série n°2 Bjorn Borg. Il réalise une nouvelle performance à Wimbledon en écartant notamment le n°11 mondial Manuel Orantes au second tour (7-6, 3-6, 7-6, 3-6, 6-1) après être sorti des qualifications.

En 1980, il obtient une victoire dans le tournoi Challenger de Galatina et s'impose en double à Bordeaux. Il atteint l'année suivante la finale du tournoi d'Atlanta. Il travaille à cette époque avec Georges Goven. L'association porte ses fruits puisque Moretton signe sa plus belle saison en parvenant en quart de finale à Indianapolis et en demi-finale à Florence. Il atteint début novembre son meilleur classement mondial en simple à la 65e place. En 1982, il compte pour principal résultat une victoire sur le n°6 mondial Gene Mayer à Toronto. Son dernier titre est obtenu en double lors de la Raquette d'Or d'Aix-en-Provence en 1983. Cette année-là, il est aussi quart de finaliste à Wimbledon avec Mike Bauer.

Entre 1979 et 1983, il est sélectionné à neuf reprises en équipe de France, étant membre de l'équipe finaliste en 1982 aux côtés de Yannick Noah, Henri Leconte et Thierry Tulasne. Il ne joue qu'un match au cours de cette campagne, le double face à l'Argentine au premier tour qu'il remporte associé à Noah. En 1983, il participe au quart de finale gagné contre le Paraguay à Marseille.

Après-carrière

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Après avoir mis fin à sa carrière en 1984, Gilles Moretton anime des stages de tennis à Val d'Isère[2] puis travaille pendant deux ans pour Wilson et Philip Morris en tant que responsable de promotion.

En 1987, il crée le Grand Prix de Tennis de Lyon (GPTL) qui est alors le 3e tournoi le plus important organisé en France[6]. Il fonde ensuite la « Gilles Moretton Organization » (GMO) qui se spécialise dans l’organisation d'événements sportifs. GMO est mandaté par l'ASVEL Lyon-Villeurbanne en 1995 pour rechercher des sponsors au club, et obtient également l'organisation du marathon de Lyon.

En 2001, il est nommé président du directoire de l'Adecco ASVEL Basket. Il dirige l'ASVEL durant treize ans et remporte avec le club le titre de champion de France en 2002 et 2009[7].

En décembre 2004, il crée Gones & Sports, qui comprend Occade Sport (racheté en 2007 par Canal+) et Adecco Asvel. Il est directeur général délégué de Sportfive jusqu'en .

En , il fait partie du pool d'investisseurs lyonnais qui rachètent la chaîne de télévision locale Télé Lyon Métropole (TLM) dont il devient président en [8]. En , il revend ses parts dans l'ASVEL à Tony Parker qui lui succède à la présidence le suivant[7]. En , Laurent Constantin le remplace à la tête de TLM.

Depuis 2017, il s'investit comme bénévole au sein du club de tennis de Saint-Maurice-de-Beynost[9]. Le , il est élu président de la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes de tennis.

Début 2020, il annonce briguer la présidence de la Fédération française de tennis[10](FFT). Il est élu le pour un mandat de 4 ans[11].

Il est visé par une enquête préliminaire du Parquet national financier pour « corruption » et « détournement de biens publics », et par une autre enquête, comme d'autres dirigeants sportifs, pour faux témoignage au Parlement, étant soupçonné d'avoir menti concernant la rémunération d’Amélie Oudéa-Castéra, alors directrice générale de la Fédération française de tennis[12],[13].

Finale en simple messieurs

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No Date Nom et lieu du tournoi Catégorie Dotation Surface Vainqueur Score
1 17-08-1981  Atlanta OpenAtlanta 75 000 $ Dur (ext.) Mel Purcell 6-4, 6-2

Titres en double messieurs

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No Date Nom et lieu du tournoi Catégorie Dotation Surface Partenaire Finalistes Score
1 29-10-1979  Open de Paris
 Paris
50 000 $ Moquette (int.) Jean-Louis Haillet John Lloyd
Tony Lloyd
7-6, 7-6
2 22-09-1980  Grand Prix Passing Shot
 Bordeaux
50 000 $ Terre (ext.) John Feaver Gianni Ocleppo
Ricardo Ycaza
6-3, 6-2
3 11-04-1983  Raquette d'Or
 Aix-en-Provence
75 000 $ Terre (ext.) Henri Leconte Iván Camus
Sergio Casal
2-6, 6-1, 6-2

Finales en double messieurs

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No Date Nom et lieu du tournoi Catégorie Dotation Surface Vainqueurs Partenaire Score
1 09-10-1978  Trofeo Conde de Godó
 Barcelone
175 000 $ Terre (ext.) Željko Franulović
Hans Gildemeister
Jean-Louis Haillet 6-1, 6-4
2 04-12-1978  Indian Open
 Calcutta
50 000 $ Terre (ext.) Sashi Menon
Sherwood Stewart
Yannick Noah 7-6, 6-4

Parcours dans les tournois du Grand Chelem

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Année Open d'Australie Internationaux de France Wimbledon US Open
1977 1er tour (1/32) Jan Norbäck
1978 1er tour (1/32) Dale Collings 2e tour (1/32) Yannick Noah 1er tour (1/64) Butch Walts
1979 1/8 de finale Björn Borg 3e tour (1/16) Mark Cox 1er tour (1/64) Mel Purcell
1980 1er tour (1/64) Trey Waltke 1er tour (1/64) Mark Cox
1981 2e tour (1/32) P. McNamara 2e tour (1/32) Russell Simpson 2e tour (1/32) Vijay Amritraj
1982 2e tour (1/32) Marko Ostoja 1er tour (1/64) Brian Gottfried
1983 1er tour (1/64) Brent Pirow 1er tour (1/64) Bill Scanlon 2e tour (1/32) Andrés Gómez

N.B. : à droite du résultat se trouve le nom de l'ultime adversaire.

Année Open d'Australie Internationaux de France Wimbledon US Open
1977 1er tour (1/32)
Mark Cox
C. Drysdale
1978 2e tour (1/16)
Edmondson
John Marks
1979 1/8 de finale
B. Gottfried
R. Ramírez
2e tour (1/16)
John Lloyd
Tony Lloyd
1980 2e tour (1/16)
B. Manson
B. Taróczy
1981 1er tour (1/32)
David Carter
Paul Kronk
1er tour (1/32)
H. Günthardt
P. McNamara
1982 2e tour (1/16)
J.L. Damiani
R. Ycaza
1983 1er tour (1/32)
S. Simonsson
H. Sundström
1/4 de finale
K. Curren
S. Denton
1er tour (1/32)
John Benson
Jeff Turpin
1984 1er tour (1/32)
Marty Davis
Chris Dunk

N.B. : le nom du ou de la partenaire se trouve sous le résultat ; le nom des ultimes adversaires se trouve à droite.

Classements ATP en fin de saison

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Classements à l'issue de chaque saison
Année19771978197919801981198219831984
Rang en simple226en augmentation 178en augmentation 122en diminution 192en augmentation 83en diminution 130en diminution 189en diminution 463
Rang en double83en diminution 104en diminution 136en diminution 152en diminution 184en augmentation 55en diminution 272

Source : (en) Classements de Gilles Moretton sur le site officiel de la Fédération internationale de tennis

Références

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  1. Archives municipales de Lyon, 6e arrondissement, tables décennales des naissances 1953-1962, cote 2E2856
  2. a et b « Stages avec Gilles Moretton », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. « Moretton et Noah superbes », L'Équipe,‎
  4. Gérard Albouy, « LA VICTOIRE DES FRANÇAIS EN COUPE DE GALÉA Nouveaux " mousquetaires " ou simples espoirs ? », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. « Moretton sabre Clerc », L'Équipe,‎
  6. « Service, set et match. En organisant le premier grand prix de tennis de Lyon Gilles Moretton n'a pas droit au revers », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. a et b Thomas Delencre, « Tony Parker rachète le club de Villeurbanne », sur Le Monde,
  8. « En plus de l’ASVEL, Gilles Moretton devient président de TLM », Lyon Capitale, 18 juillet 2013.
  9. « Saint-Maurice-de-Beynost. Gilles Moretton choisi de s’investir dans le tennis bénévole », sur leprogres.fr (consulté le ).
  10. « Tennis. Gilles Moretton candidat à la présidence de la FFT », sur leprogres.fr (consulté le ).
  11. « Tennis : Gilles Moretton élu président de la Fédération française de tennis », sur bfmtv.com, .
  12. « Le président de la Fédération française de tennis visé par une enquête préliminaire pour parjure, après des déclarations sur le salaire d’Amélie Oudéa-Castéra », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  13. Laurent Mauduit, « Fédérations sportives : le rapport parlementaire étrille Amélie Oudéa-Castéra », sur Mediapart, (consulté le )

Liens externes

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