Le grand prêtre d'Amon (Hem netjer tepi en Amon, « premier prophète d’Amon ») est le plus haut rang de prêtre dans le sacerdoce du dieu Amon. Les premiers grands prêtres d'Amon apparaissent au début de la XVIIIe dynastie. Le sacerdoce d'Amon augmente en puissance au cours de cette dynastie par l'importance des hommages au dieu Amon d'Hatchepsout et surtout de Thoutmôsis III[1].
Le sacerdoce d'Amon à Thèbes avait quatre classement de grands prêtres[2] :
Le grand prêtre d'Amon à Karnak (hem netjer tepi en Amon), appelé également premier prophète d'Amon.
Le pouvoir de la prêtrise Amon a été temporairement réduit pendant la période amarnienne. Un prêtre nommé Maya est cependant nommé en l'an 4 d'Akhenaton. Ce dernier a retiré le nom d'Amon des monuments au cours de son règne (ainsi que les noms de plusieurs autres divinités). Après la mort d'Akhenaton, Amon est rétabli à la première place parmi les cultes en Égypte.
Le grand-prêtre d'Amon à Thèbes est le plus souvent nommé par le roi. Il n'était pas rare que ce poste soit détenu par des dignitaires qui occupaient des postes supplémentaires dans l'administration du pharaon. Plusieurs des grands prêtres de l'époque de Ramsès II ont également été vizirs[3].
Mais les descendants d'Hérihor font de Thèbes et sa région un « royaume » presque indépendant. Ce royaume va exister dans un climat où régneront querelles internes (déportation vers les oasis) et pillages de tombes ; la nécessité se fera de cacher les momies royales.
Trois des « grands prêtres-rois » font écrire leur nom dans un cartouche, à la manière des pharaons, pour marquer ainsi leur pouvoir. Ces pontifes seront quand même sous la suzeraineté de Tanis.
Djéhouty(en) (ou Thouty), premier prophète d'Amon et gardien des trésors à l'époque d'Ahmôsis Ier ; connu à partir d'un cône funéraire au Metropolitan Museum sur lequel est inscrit « Le premier prophète d'Amon et gardien des trésors, Djéhouty » ; le cône funéraire fait mention de « Le bon Dieu Neb-pehty-Rê (Ahmôsis) »[4]
Minmontou(en), connu d'un cône funéraire de Thèbes, maintenant à l'University College de Londres. Contemporain d'Ahmôsis Ier.
Nota : les dates sont incertaines, tout au plus ces grands prêtres sont attestés sous le règne de tel ou tel roi, sans qu'une datation précise ne soit toujours possible