La Grande Écurie remplace l'écurie du Roi qui devient dès lors écurie de la Reine.
Identique à la Petite Écurie, dont elle est séparée par l’avenue de Paris, sous l'Ancien Régime, la Grande Écurie se trouvait sous les ordres du Grand écuyer de France et abritait notamment l'école des pages du roi en la Grande Écurie, qui était réservée à la noblesse militaire ancienne, ceux qui y étaient admis pour y être élevés devaient prouver leur noblesse depuis au moins l'an 1550[4]. La réception comme page du roi en sa Grande Écurie ou sa Petite Écurie était, pour une famille, un honneur qui venait juste après celui des Honneurs de la Cour. La Grande Écurie accueillit également dans ses murs, entre 1680 et 1830, le berceau de l'équitation savante française : l'École de Versailles.
Entre 1793 et 1794, l'emblème au fronton a été supprimé[2].
À partir de 1854, l'écurie était occupée par l'armée[5].
Par arrêté du , les façades sur la cour d'honneur et sur les avenues de Paris et de Saint-Cloud, les façades des deux pavillons et les grilles en bordure donnant sur la place d'Armes font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques[6].
Galerie des Carrosses : en 1978, le Musée des Carrosses est transféré du Trianon à la Grande Écurie. En 2006, il a fermé ses portes pour des travaux d’agrandissement. En 2016, la Galerie des Carrosses est rouverte.
Académie du spectacle équestre : en 2002, le château de Versailles a rendu à ces lieux leur fonction initiale en choisissant Bartabas, écuyer et fondateur du spectacle équestre Zingaro. Il a confié la réhabilitation du manège rectangulaire à l’architecte Patrick Buchain et y a inauguré en 2003 son Académie équestre nationale du domaine de Versailles.
les deux petites cours latérales dites « cours du fumier[11] »
Derrière le grand portail existait un manège rectangulaire qui est aujourd’hui le théâtre de l’Académie équestre nationale du Domaine de Versailles[12].
Les galeries sont simples à la Grande écurie tandis que la Petite écurie possède des doubles galeries séparées par des colonnades. Les plafonds des galeries sont voûtés.
Les murs visibles du château sont en pierre, les autres moins visibles sont de brique rouge avec parement de pierre.
Le bâtiment comporte des croisées rectangulaires à l’étage et des lucarnes aux combles.
Édouard de Barthélemy, Les grands écuyers et la grande écurie de France, Nantes, A. de la Pinsonnais éditeur, 2023, 128 pages (nouvelle édition d'après l'édition originale de 1868) (ISBN978-2494653085).
Félix de France d'Hézecques, Souvenirs d'un page de la cour de Louis XVI, Nantes, A. de la Pinsonnais éditeur, 2023, 252 pages (nouvelle édition d'après l'édition originale de 1873) (ISBN978-2494653078).
Gaston de Carné, Les Pages des écuries du roi, l'école des pages, Nantes, A. de la Pinsonnais éditeur, 2023, 108 pages (nouvelle édition d'après l'édition originale de 1886) (ISBN978-2494653061).
François Bluche, Les Pages de la Grande Écurie, 3 vol., Les Cahiers nobles n° 28 à 30, Paris, 1966.
Hélène Delalex, La Galerie des Carrosses, Château de Versailles, Artlys, 2016