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Grigori Petrovitch Maksimov (en russe : Григорий Петрович Максимов ; [1]- ), pseudonyme Lapote, est un agronome, anarcho-syndicaliste russe, né dans l'oblast de Smolensk. Maksimov a fait partie de la Nabat, un mouvement (un « cartel » selon Daniel Guérin[2]) anarchiste russe qui critiquait vivement, dès , le monopole bolchévique sur le pouvoir et ses erreurs.
Né à Smolensk, il étudie à l'école de théologie du séminaire Vladimir, puis à l'école d'agriculture de Saint-Petersbourg où il obtient un diplôme d'agronome. Il milite dans l'anarchisme depuis 1912 sous le pseudonyme de Lapote. Opposé à la Première Guerre mondiale, il s'enròle en 1915 dans l'armée afin d'y faire de la propagande révolutionnaire parmi les soldats.
Pendant la révolution d'octobre, il participe au mouvement de grève et aux combats dans Pétrograd. En 1918, il est élu député provincial des soviets des usines de Pétrograd. Il est aussi choisi délégué avec cinq autres compagnons au premier congrès syndical. Il collabore à la rédaction du journal moscovite Golos Truda, organe anarchosyndicaliste de la Confédération Nabat. Il écrit aussi dans le bulletin Nouvelles des employés postaux. En tant que membre du secrétariat de Nabat, il est ensuite un des rédacteurs de Volny Golos Trudá.
Entre 1918 et 1921, il est emprisonné au moins à six reprises par les bolcheviques. En 1919, après s'être enrôlé volontairement dans l'Armée rouge pour combattre l'Armée blanche, il est emprisonné à Jarkov pour avoir refusé de désarmer le peuple. Avec d'autres anarchistes, il est emprisonné à la prison de Taganka (de) le par la Tchéka. Il est condamné à mort pour avoir fait de la propagande anarchosyndicaliste. Après une grève de la faim, il parvient à attirer l'attention sur son sort et celui de ses compagnons lors du Congrès international syndical rouge. Il est libéré et expulsé de Russie en avec dix autres anarchistes parmi lesquels figurent Voline et Fanny Baron.
Réfugié à Berlin, Maksimov fonde en 1922 le siège de la Confédération Anarchosyndicaliste à l'Étranger venant en aide aux anarchistes emprisonnés en Russie. Il publie le journal Rabotchy Put, ce qui entraîne son expulsion d'Allemagne le . Il part à Paris avec sa compagne Olga où il participe à la rédaction du journal Dielo Trouda. Olga, qui avait rencontré Maksimov à Jarkov en 1917, avait été condamnée par le tsarisme à huit ans de travaux forcés pour avoir diffusé de la littérature subversive, mais en raison de son jeune âge sa peine fut commuée en exil dans la province de Kansk (Sibérie).
En 1925, le couple émigre aux États-Unis et s'établit à Chicago. Ils y éditent le journal Golos Trúzhenika. Maksimov écrit plusieurs ouvrages sur son expérience soviétique et les théories anarchistes. Il collabore aussi au journal yiddish Freie Arbeiter Stimme, au journal anrchosyndicaliste Dielo Trudá Probuzdenie. Maksimov écrit le livre Comment et pourquoi les Bolcheviks ont expulsé les anarchistes de Russie. Il publie au Royaume-Uni et aux États-Unis.
En 1940, il publie son livre le plus connu, The Guillotine at Work: The leninist counter-revolution qui traite de la répression bolchevique contre les révolutionnaires durant la révolution russe de 1917. Maksimov, de même qu'Otto Rühle, affirme que Lénine est le premier théoricien fasciste[3] et que le marxisme-léninisme, malgré son apparence de doctrine révolutionnaire est en réalité contre-révolutionnaire. Pour Maksimov, Staline n'a fait que suivre le chemin indiqué par Lénine[4].
Il meurt d'un infarctus à New York le .