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Hamid Dabashi, né en 1951 à Ahvaz en Iran, est un professeur irano-américain d'étude iranienne et de littérature comparée à l'Université Columbia à New York. Collègue et ami d'Edward Saïd, il poursuit sa réflexion critique dans le champ des études postcoloniales.[réf. nécessaire]
Il est l'auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages sur l'Iran, l'Islam et le Moyen-Orient ainsi que sur les cinémas iraniens et palestiniens.
Il est le créateur de l'émission « Week In Green » qui interviewa de 2009 à 2010 des intellectuels et activistes américains sur le mouvement vert en Iran.[réf. nécessaire]
En 2006, Dabashi a vivement critiqué Azar Nafisi pour son livre Lire Lolita à Téhéran, affirmant: "Par sa tentative pour recycler une version de discussion de comptoir de la littérature anglaise en tant que fondation idéologique de l'empire américain, Lire Lolita à Téhéran rappelle les plus épouvantables projets coloniaux" et l'accusant d'être un "indicateur indigène et un agent colonial."[1] Dans une interview avec Z Magazine, Dabashi a comparé Nafisi au soldat américain Lynndie England, condamnée pour avoir torturé des prisonniers irakiens à Abu Ghraib[2],[3].
Nafisi a répondu aux critiques de Dabashi en affirmant qu'elle n'est pas une néo-conservatrice, qu'elle est opposée à la guerre en Irak, et qu'elle est plus intéressée par la littérature que par la politique. Dans un entretien, Nafisi a affirmé qu'elle n'avait jamais plaidé pour une attaque sur l'Iran et que la démocratie, quand elle viendra, devrait venir du peuple iranien (et non d'une intervention militaire ou politique des États-Unis). Elle a ajouté qu'elle est ouverte à toute "discussion sérieuse", cependant un "débat qui est polarisé ne mérite pas que j'y consacre mon temps." Elle a expliqué ne pas avoir répondu directement à Dabashi parce qu'elle ne voulait pas "se rabaisser et se mettre à échanger des insultes"[2].