Hans Traut

Hans Traut
Naissance
Sarreguemines, Alsace-Lorraine
Décès (à 79 ans)
Darmstadt, Hesse
Origine Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Allégeance Empire allemand (jusqu'en 1918),
République de Weimar (jusqu'en 1933),
Troisième Reich
Arme Heer (1935-1944)
Grade Generalleutnant
Années de service 1914 – 1945
Commandement 10. Infanterie-Division
263. Infanterie-Division
78. Sturm-Division
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne

Hans Traut ( à Sarreguemines - à Darmstadt) est un Generalleutnant allemand. Il a servi dans la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale. Il est l'un des rares récipiendaires de la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne[1].

Hans Traut naît à Sarreguemines, en Moselle, une zone fortement militarisée du Reich allemand. L’affiche de propagande « Elsässer, folgt diesem Beispiel ! Meldet euch ! » (Alsaciens, suivez cet exemple, engagez-vous) ne l’en présentera pas moins indument comme un Alsacien de Saverne alors qu’il était né à Sarreguemines de parents allemands originaires du Palatinat[2].

Première Guerre mondiale

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Hans Traut s’engage en comme Fahnenjunker dans l’armée prussienne. Il est incorporé dans le 99e régiment d'infanterie (de). Pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale, il sert sur le front. Il reçoit la croix de fer de deuxième classe dès le . Il est grièvement blessé ce qui lui vaut l’Insigne des blessés. Promu Leutnant, sous-lieutenant, le , il est nommé officier de compagnie dans le 16e Reichswehr-Infanterie-Regiment. Il reçoit alors la croix de fer de première classe le .

Entre-deux-guerres

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Après guerre, Hans Traut reste dans l’armée allemande, la Reichswehr. Le , il est confirmé dans son grade. Compte tenu des restrictions militaires imposées par les vainqueurs, l’armée est fortement réduite. Traut est affecté 3e Preußisches Infanterie-Regiment, où il est nommé officier de compagnie. En 1924, il est nommé Adjutant du 1er Bataillons du 3e régiment, stationné à Marienwerder. Le , Traut est promu Oberleutnant, chef de la 8e compagnie du 3e Preußisches Infanterie-Regiment. En , il est affecté dans la 1re Division de la Reichswehr, à Königsberg, où il complète sa formation d’officier. En , il est affecté dans le 2e Preußisches Infanterie-Regiment, à Rastenburg, où il est promu Hauptmann en . Il est nommé chef de compagnie en 1931, d’abord dans la 14e compagnie, puis dans la 5e du 2e régiment. Il est ensuite nommé chef de compagnie dans le 9e Maschinengewehr-Bataillon à Königsberg, où il est promu Major, commandant, en . Le , Hans Traut est nommé Kommandeur du 1er bataillon du 90e Infanterie-Regiment à Hambourg. En , Traut est promu Oberstleutnant, lieutenant-colonel.

Seconde Guerre mondiale

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Au début de la seconde guerre mondiale, il est engagé avec le 90e Infanterie-Regiment en Pologne. Au printemps 1940, il combat avec son bataillon sur le front occidental au sein de la 20e Infanterie-Division. Au cours des affrontements, il reçoit la croix de fer 2e classe et 1re classes. Le , son bataillon coupe la retraite des troupes françaises près de Vesoul, ce qui lui vaut la croix de chevalier de la croix de fer, le . Promu Oberst, colonel, en , Hans Traut est nommé Kommandeur du 41e Infanterie-Regiment le .

Au début de l'été 1941, Traut prend la direction de la Russie, à la tête de son régiment, rattaché pour l’occasion à la 10e Infanterie-Division. En route vers Moscou, il se distingue de nouveau avec son régiment ce qui lui vaut de recevoir la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne le . Le , Traut est promu Generalmajor, général de brigade. Il commande une dizaine de jours la 10e Infanterie-Division, avant d’être placé à la tête de la 263e Infanterie-Division dans le secteur central du Front de l’Est. Le , Hans Traut est promu Generalleutnant, général de division. Il remet le commandement de sa division au général Werner Richter, et prend la tête de la 78e Sturm-Division. À l’été 1943, pendant la bataille de Koursk, il participe à l'« Opération Zitadelle ». Le , il remet son commandement au colonel Herbert von Larisch. Mis à disposition dans la Führerreserve, le général Traut reçoit la croix allemande en or le .

Le , le général Traut reprend le commandement de la 78e Sturm-Division. Il est cité avec sa division par le Wehrmachtbericht le . Au cours de l'offensive d'été, en , sa division est en Biélorussie sur la piste Orcha - Moguilev. Après avoir été attaqué par l’armée russe, la division se replie sur Wyssokoje, puis au sud de-ouest de Tscherwen en . Le général Traut est fait prisonnier peu après avec sa division, près de Smelovivi. Le , après trois ans de captivité, le général Hans Traut est condamné par un tribunal militaire soviétique à 25 ans de travaux forcés. Après avoir été déplacé dans plusieurs camps soviétiques, Hans Traut est finalement libéré le [3].

Hans Traut décèdera le , à Darmstadt en Hesse.

Décorations

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Hans Traut est nommé pour la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives en pour son commandement éclairé de la 78e division d'assaut. Cette demande a été refusée sans raison[6].

  • Fellgiebel, Walther-Peer: Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945, Podzun-Pallas, Friedburg, 2000.
  • Scherzer, Veit: Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives, Scherzers Miltaer-Verlag, Jena, 2007.

Liens externes

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Notes et références

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  1. Sur un effectif total de 18,2 millions de soldats mobilisés par le Troisième Reich, seulement 882 croix de chevalier 'avec feuilles de chêne' furent décernées pendant la Seconde Guerre mondiale.
  2. La longue mémoire de la Grande Guerre : Regards croisés franco-allemands de 1918 à nos jours, par Laurent Jalabert, Presses Universitaires du Septentrion, 2017.
  3. Alors que les Alliés libérèrent la plupart des généraux allemands en 1947, les Soviétiques ne les libérèrent, pour des raisons politiques, qu’en 1955.
  4. Fellgiebel 2000, p. 345.
  5. Fellgiebel 2000, p. 52.
  6. Berger 1999, p. 395.